A la rencontre des éleveurs... (1)
Hommes ou femmes, petits ou grands haras, ornais, vendéens ou mayennais, ils n’ont qu’un seul rêve, élever un champion. Animés par une indéfectible passion, les éleveurs de pur-sang sont environ 3700 à faire le même songe chaque année. Parmi eux, 120 sont éleveurs professionnels. Travail et recherche génétique sont leur crédo. A quelques jours des prestigieuses ventes de Deauville, au travers trois témoignages, ils vous livrent leurs espoirs.
Pierre Talvard, Haras du Cadran
Passion chevillée au corps, Pierre Talvard a créé le Haras du Cadran en 1982. Depuis lors, ce moustachu discret à l’allure gauloise se dépense sans compter pour faire naître un cheval d’exception. "Depuis mon enfance en Vendée, j’ai l’amour des chevaux. Je ne me voyais pas faire autre chose. Les chevaux étaient une évidence. Très vite, j’ai monté à cheval. Puis à 18 ans, j’ai travaillé pour un haras en Normandie. J’étais dans mon élément. Au fil des ans, j’en suis devenu le responsable. Cela se passait bien mais j’ai eu envie de m’installer. Avoir mon haras. Mais pour cela, il faut un peu d’argent. Il a fallu beaucoup de détermination pour convaincre les banques de me suivre. Finalement, elles ont été derrière moi. Les premiers temps furent très très dur. Je me suis beaucoup investi pour avoir ce que j’ai aujourd’hui. C’est 25 ans de galère! Je n’ai pas eu de doutes, car il fallait surmonter la difficulté coûte que coûte. Patience et obstination, voici les deux maîtres mots. Et puis, j’ai eu de la chance. Le hasard a mis sur ma route des personnes qui m’ont aidé, comme Jean-Claude Seroul. Aujourd’hui, pour s’en sortir dans ce métier d’éleveur, il est nécessaire de prendre des poulinières en pension et donc d’avoir des clients. C’est un moyen de s’en sortir. Mais je possède néanmoins une quinzaine de juments en copropriété. Faire naître des poulains, c’est ce qui me fait rêver. Car on espère, on veut croire que le poulain qui voit le jour est un champion. C’est pour moi l’essentiel."Difficile de lutter contre les grands haras"
Les ventes sont importantes car elles nous permettent de vivre mais franchement ce n’est pas ce qui me fait le plus vibrer. Malgré tout, je ne les renie pas. C’est un moment important que je n’appréhende pas plus que cela. Je suis serein. Dans mon haras, nous faisons le maximum pour que les yearlings soient les plus beaux possibes. Il faut les amener au top pour ce grand jour. Mais ensuite, c’est la glorieuse incertitude du marché. Vous savez, aux ventes, il y a beaucoup de surprises. Heureusement pour nous, elles sont souvent bonnes. Pour moi, il faut toujours essayer d’être meilleur, progresser. Même s’il est difficile de lutter contre des haras comme Etreham, le Mézeray ou Reboursière et Montaigu, nous espérons un jour faire partie de la cour des grands. Cela reste un objectif ! Mais ce qui compte vraiment pour un éleveur, c’est de voir le cheval en course. Quand je me déplace sur un hippodrome, c’est une pression différente. Je suis tendu, anxieux, stressé par la future performance du cheval que j’ai élevé. Pour moi, ce sont de vraies émotions. C’est là que le métier d’éleveur prend tout son sens. Rien ne remplace ces instants ". Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !La Rédaction - ©2025 Zone-Turf.fr
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