Ahmed Ajtebi, la belle histoire...

Ahmed Ajtebi se souviendra longtemps du 6 septembre 2009. A 27 ans, le jockey de la famille Maktoum a remporté sa première course en France à Longchamp, dans le Prix de la Rochette, Groupe III en selle sur Buzzword. Un succès symbolique pour ce natif des Emirats Arabes Unis qui voilà quelques années était le champion des cavaliers des courses de chameaux.

Ahmed Ajtebi vit un rêve. De son propre aveu, il "ne réalise pas encore ce qui arrive". Le jockey portant la casaque Godolphin vient de franchir le poteau en vainqueur le 6 septembre dans le Prix de la Rochette, à Longchamp. Pour ses premiers pas sur cet hippodrome mythique, celui qui a gagné la Dubaï Duty Free en mars, a enlevé l'un des Groupe III les plus prisés. Une gageure ! Tout va très vite pour cet homme de 27 ans qui est au service du Cheik Mohammed al Maktoum depuis deux ans. Car rien ne le prédestinait à travailler pour le plus gros propriétaires de la planète turf. Ahmed Ajtebi est devenu jockey sur le tard. Presque par hasard. Dès l'âge de 7 ans, "AA" monte des chameaux. Ses talents de cavalier sont remarqués en 1998 et devient l'un des jockeys vedettes de ses courses bien connues aux EAU. Durant plus de quatre années, il va se forger le plus beau palmarès de cette catégotie avec environ 200 victoires.

L'ombre de Cheik Mohammed

Ses succès ont interpellé "Cheik Mo" qui lui propose de rejoindre l'école des apprentis du Curragh. Ahmed Ajtebi saisit sa chance et s'envole pour l'Angleterre. Il poursuit ensuite son apprentissage en Australie où il remporte sa première victoire sur l'hippodrome de Geelong. Son passage chez Mick de Kock en Afrique du Sud durant l'été 2006, confirmera ses talents puisqu'il remportera 19 épreuves (sur 80 montes). Le rêve est en marche. En 2007, il gagne sa première course en Angleterre et devient champion des apprentis à Dubaï où il rentre tous les hivers. Ses relations avec Cheik Mohammed al Maktoum se renforcent au point de devenir en fin d'année 2007, l'un de ses jockeys. Il est "sa fierté". Pour la première fois, le maître de Dubaï peut réaliser son rêve : voir un jockey de talent originaire des Emirats Arabes Unis porter sa casaque. Mais Ahmed Ajtebi sait le chemin qu'il lui reste à parcourir. "Je veux garder la tête sur les épaules. Je ne suis pas encore au niveau de Lanfranco Dettori. Il est un exemple pour moi." témoignait récemment le jockey dans le Racing Post. Aujour'hui, Ahmed Ajtebi a gagné ses galons de jockey "international". Vainqueur à Ascot, York, Doncaster, Nad el Sheba et maintenant à Longchamp, le jockey de la Godolphin n'a peut être pas fini d'étonner et de faire briller partout où il le pourra le drapeau des Emirats Arabes Unis. Son objectif. Son ambition. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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