Alexandre Roussel : "Je suis bien ancré dans l'Ouest"

Agé de 37 ans et jockey depuis plus de vingt ans, Alexandre Roussel compte près de 600 gagnants en carrière. Incontournable dans l’ouest de la France, il a accepté de répondre aux questions de notre partenaire paroledejockey.fr et évoque notamment les personnes importantes dans sa carrière, les chevaux qui l’on marqué et ses objectifs.

(Zone-turf.fr) - Pourriez-vous vous présenter en quelques mots et nous expliquer votre parcours ?

Alexandre Roussel : J’ai commencé comme apprenti chez Christian Scandella à Marseille. J’y suis resté deux ans. Ensuite, je suis parti chez Jean-Luc Guillochon, puis chez Jacky Chapdelaine. J’ai commencé ma carrière comme jockey d’obstacle dans la Manche avec une quinzaine de gagnants pour 200-300 montes. Je suis allé chez Bernard Renard, il n’avait pas de chevaux d’obstacle. J’étais assez léger, je me suis donc mis au plat. De fil en aiguille, ça s’est amélioré, les entraîneurs ont fait appel à moi. Je suis allé chez Cyriaque Diard qui montait en puissance avec ses chevaux de plat et d’obstacle. J’ai donc commencé à gagner des courses pour lui. Maintenant je suis bien ancré dans l’Ouest avec pas mal d’entraîneurs qui font appel à moi !

Comment l’idée de devenir jockey vous est-elle venue ?

Alexandre Roussel : J’habitais un petit village de Provence, Saint-Zacharie. Je devais avoir 10 ou 11 ans, et des chevaux de trait sont passés par là. J’ai su que je voulais travailler dans les chevaux, sans spécialement être jockey. Ma mère a trouvé une adresse à Borély pour aller faire un stage dans une écurie. Ça m’a plu et me voilà jockey aujourd’hui.

Comment envisagez-vous l’avenir, après votre carrière de jockey ?

Alexandre Roussel : Je ne pense pas être entraîneur, c’est trop compliqué ! Je ne sais pas trop… Peut-être prendre un bar-PMU. N’ayant pas un haut niveau d’études, recommencer l’école à 40 ans n’est pas évident. Pourquoi pas investir dans une entreprise avec ma femme au bord de la plage ! 

Il y a eu des gens importants dans votre carrière? Des modèles ?

Alexandre Roussel : Oui, bien sûr ! Quand j’étais petit gamin, j’étais un super fan de Cash Asmussen ! C’est lui qui a importé la monte américaine. En tant qu’apprentis, on a tous essayé de le copier, mais c’est très dur ! Quand je suis arrivé à Paris, j’étais entre Cash Asmussen et Olivier Doleuze. "Cash" m’a pris sous son aile, il me disait souvent comment il fallait que je monte. Il était très gentil avec moi et c’est toujours une idole ! Et puis évidemment, j’admire beaucoup des gens comme Olivier Peslier. 

Quels chevaux vous ont marqué ?

Alexandre Roussel : Oui ! J’ai eu la chance de gagner quelques Groupe dont un Groupe I avec Hélios Quercus. Petite Spéciale aussi ! J’ai gagné le Prix de l'Elevage avec, c’est la plus grande Listed de France ! C’est aussi grâce à cette jument que j’ai connu ma femme, donc je lui suis très reconnaissant ! Il y a eu Sormio également. Ce sont les trois plus grands chevaux que j’ai monté, ces trois là sont les plus importants pour moi.

"J'aimerais bien finir ma carrière avec 700 victoires"

Vous avez des objectifs ?

Alexandre Roussel : Je suis à un peu moins de 600 gagnants, j’aimerais bien finir ma carrière avec 700 victoires, ce serait pas mal ! 

Avez-vous d’autres activités en dehors des courses ?

Alexandre Roussel : Oui, je fais un peu de footing, j’aime bien la pétanque, je fais du vélo avec mes enfants, un peu de squash et du bowling.

Un dernier mot ? Alexandre Roussel : Je remercie tous les entraîneurs, propriétaires et autres personnes qui ont été autour de moi, qui m’ont tous fait confiance et qui m’ont aidé à être ce que je suis. Je les remercie énormément ! 

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Juliette Bizel - ©2025 Zone-Turf.fr