Alexis Badel : L’envol du jockey prodige

Alexis Badel n’a que 19 ans mais il fait déjà preuve d’une incroyable maturité. Posé, lucide, le garçon sait relativiser les choses et se fixer des objectifs ambitieux. Après avoir quitté le giron d’André Fabre, il a souhaité prendre un peu de recul avant de revenir en France pour la saison de galop, frais et motivé. L’enfant prodige du vestiaire des jockeys s’est livré à l’aube d’une saison clef pour lui…

Attention, Alexis Badel va bientôt s’envoler ! Un visage d’ange, le verbe juste et, déjà, l’attitude calme et discrète propre aux jockeys de classe qui ont fait les grandes heures de Longchamp. Loin des facéties de Dettori, de Peslier et de Soumillon, Alexis Badel fait ses classes dans l’ombre des géants. Il n’a pas encore 20 ans mais sait déjà là où il veut aller ; en haut, tout en haut… Alexis, pouvez-vous nous résumer votre parcours hippique jusqu’à aujourd’hui ? J'ai appris mon métier à l’école du Moulin à Vent et j’ai passé cinq années au service de Monsieur André Fabre. Je monte en course depuis l’âge de 16 ans. En 2009, je vais entamer ma quatrième année de compétition ! Parlez-nous un peu de votre aventure chez André Fabre ; pourquoi avoir quitté ce professionnel de référence ? André Fabre a été un excellent patron pour moi, j’ai énormément appris. J’ai travaillé dur pour lui durant cinq ans mais je montais trop peu à mon goût. Monsieur Fabre avait certainement des raisons personnelles pour ne pas me faire plus confiance mais il ne me les a jamais dites. Je me suis montré patient et appliqué au travail mais je ne voyais plus d’issue, il fallait que les choses bougent pour moi. Vous avez choisi alors de prendre un peu de recul ? Oui, j’avais besoin de me changer les idées, de prendre l’air. Je suis parti durant trois semaines en Californie. J’avais besoin de recul et de voir autre chose. J’y retournerai un jour pour une durée plus importante afin de participer aux compétitions. Vous êtes rentré en forme et hyper motivé alors ? Absolument ! Après un hiver au soleil, je me sens en pleine forme. Physiquement, j’ai pris de la force et, professionnellement, je me suis fixé mes objectifs de 2009, à savoir être bon, performant à cheval afin d’être reconnu comme un top-jockey en France. Je veux devenir le meilleur, tout simplement ! Vous n’avez pas d’agent Alexis, comment allez-vous travailler cette saison ? Je suis en train d’étudier ce paramètre mais ce n’est pas ma priorité pour 2009. Je préfère monter moins de chevaux mais me concentrer sur des bons chevaux et travailler avec des clients qui ont réellement confiance moi. Je souhaiterais privilégier l’efficacité cette année. Comment êtes-vous perçu dans le vestiaire parisien ? Avec Johan Victoire et Maxime Guyon, nous sommes considérés comme les leaders de la jeune génération. Les « Vieux » nous portent une estime particulière car ils savent que nous allons droit et que nous sommes respectueux dans un parcours. Franchement nous nous entendons bien ! De quoi se compose votre quotidien actuellement ? Travaillez-vous avec vos parents, Myriam Bollack- Badel et Alain Badel ? Le matin, je travaille des chevaux pour ma mère. En famille, tout se passe bien même si, bien sûr, nous ne sommes pas toujours d’accord sur tout. Je trouve l’entreprise familiale se porte bien et l’ambiance est saine. Pour ma part, j’ai besoin d’être entouré. Je suis un garçon discret qui apprécie avant tout les choses simples. Ne me cherchez pas dans les soirées ou en boîte de nuit, ce n’est pas mon truc ! Que peut-on vous souhaiter pour l’année 2009 Alexis ? Simplement de continuer à progresser à un bon rythme et de rester motivé. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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