Anabaa entre au panthéon des chevaux
Le parc étalon français est orphelin. Après Mansonnien, Marchand de Sable et Highest Honor, c’est au tour d’Anabaa de rejoindre la lumière. Le crack étalon de la famille Head est mort à 17 ans des suites d’une péritonite. Vainqueur de la July Cup et du Prix Maurice de Gheest en 1996, il est par la suite devenu le père de Goldikova et Anabaa Blue entre autres, mais surtout un étalon exceptionnel.
L’élevage français a souvent été décrié par la faiblesse de ses étalons, nos meilleurs chevaux en piste étant pour la plupart rachetés par les multinationales de l’élevage, qu’elles soient américaines, britanniques ou encore japonaises. Il y a quelques temps, on pouvait encore se vanter d’avoir des chefs de race comme Linamix, Highest Honor ou encore Anabaa. Malheureusement pour nous, ces étalons ne sont plus, soit pour des raisons de fertilité ou pour avoir tout simplement répondu à l’appel du ciel.Une histoire hors du commun
Plus qu’un coup dur, la disparition d’Anabaa résonne comme un choc pour l’ensemble de l’élevage français. Compte tenu de l’émotion qu’a suscitée l’événement pour l’ensemble de la profession, la nouvelle devait être d’autant plus dur à avaler pour l’entourage du cheval, c'est-à-dire la famille Head. En effet, Anabaa était l’étalon maison, stationné au Haras du Quesnay, le haras familial. Anabaa avant tout une histoire extraordinaire. Né sur le continent nord-américain de Danzig (Northern Dancer) et Balbonella, Anabaa est né dans la pourpre. Pourtant tout va basculer très tôt, le fils de Danzig est atteint très jeune de la maladie "du chien" ou syndrome de Wobbler, une maladie qui provoque des lésions de la moelle épinière et donc des interférences neurologique qui handicape les mouvements du corps. Son propriétaire du moment, l’émir Maktoum Al Maktoum, décide alors de l’offrir à la famille Head. Il faut croire que les chevaux aiment les belles histoires, le miracle de la guérison devient une renaissance. Anabaa est devenu un champion en piste, arborant la casaque de Madame Alec Head, il est entrainé par Christiane et est monté par Freddy. Et c’est avec toute sa famille qu’il construira son palmarès, de Newmarket à Deauville en remportant la July Cup et le Prix Maurice de Gheest en 1996.La vie au haras
Mais son plus grand succès s’est établi dans sa vie au haras. De retour à la maison, il devient le père de nombreux vainqueurs de Groupe I, tel Amonita, Anabar, Rouvres, Virage de Fortune ou plus récemment Anabaa Blue et Goldikova. Entré au haras en 1997, il sera avec Linamix, l’un des reproducteurs du parc étalon français les plus prisé. En 2009, à l’âge de 17 ans, sa saillie était proposée contre 30.000 euros. Il s’exécutera à 85 reprises avant de décéder des suites d’une péritonite. Anabaa est mort le 7 juillet et comme un hommage, le 8 juillet, sa fille Goldikova a remporté les Falmouth Stakes sur l’hippodrome de Newmarket, qui était au siècle dernier le théâtre du plus grand succès d’Anabaa, lors de la July Cup. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !La Rédaction - ©2025 Zone-Turf.fr
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