C'est le moment de parier sur du Williams Saraiva !

Vous connaissez tous Christophe Soumillon, Pierre-Charles Boudot, Maxime Guyon et autres jockeys de talent qui travaillent pour les plus grosses casaques du monde des courses, mais il n'y a pas qu'eux dans les pelotons. Dans leur ombre, la réussite de certains pilotes ne saute pas tout de suite aux yeux. Rencontre avec Williams Saraiva qui évoque sa très belle année, son quotidien pour truster les victoires et son sentiment sur les courses françaises à l'heure actuelle.

(Zone-turf.fr) - Originaire de Vire, Williams Saraiva a commencé son apprentissage à l'école Afasec du Moulin-à-Vent située à Gouvieux avec comme maître d'apprentissage Jean Para. Son école terminée, il intègre en 2009 l'effectif de Stéphane Wattel, puis celui de Jennifer Bidgood, qui à l'époque possèdait plus de 80 chevaux à son écurie, et en devient le premier jockey. Après la cessation d'activité de son employeur, il signe chez Alexandre Fracas, où il s'assoit sur quasiment tous les partants de l'écurie, et trouve même le temps de monter régulièrement pour l'extérieur.

"Il faut se battre pour sa clientèle, et je n'hésite pas à voyager pour cela"

Qu'on se le dise, le métier de jockey est difficile et il faut cravacher deux fois plus pour survivre quand il n'y a pas de contrat d'exclusivité avec une grosse casaque. Williams Saraiva fait partie de ces professionnels qui n'hésitent pas à avaler le bitume pour honorer leurs montes : "c'est une obligation, il faut se battre pour sa clientèle, et je n'hésite pas à voyager pour cela". Depuis le début de sa carrière, il a souvent couru hors de l’hexagone pour se faire plaisir et surtout ramener des gagnants : "je suis allé courir déjà sur d'autres territoires, tels que l'Allemagne, les Etats-Unis, la Guadeloupe, la Martinique, l'Angleterre ou encore la Belgique. J'ai d'ailleurs gagné trois courses en Martinique et deux en Belgique cette année".

"C'est un travail d'équipe et je suis bien entouré"

Le professionnel résidant près de Deauville n'hésite pas à nous faire part de l'importance du collectif dans sa réussite en course : "je tiens d'abord à remercier mon agent Jonathan Daussy, qui se bat tous les matins pour me faire monter le plus régulièrement possible, Ronald Nayaradou, entraîneur martiniquais, qui me fait venir chez lui chaque année et qui m'offre la possibilité de m'illustrer avec des chevaux de qualité. Je n'oublie pas mon sponsor Cavalassur, qui m'a fait confiance pour cette année. La réussite, c'est un travail d'équipe et je suis bien entouré"

"J'ai peur pour les courses dans les années à venir"

Nous le savons tous, le milieu des courses est en pleine réflexion à l'heure actuelle pour redresser la barre, voyant la crise de plus en plus proche de son palier. Il est intéressant d'avoir l'avis d'un jockey sur le contexte actuel des courses, et si l'on demande à Williams son sentiment sur l'avenir de la filière hippique en France, il vous répond : "j'ai peur pour les courses dans les années à venir. Nous voyons régulièrement la baisse des enjeux et celle du nombre de partants s’accroîtrent. J'espère juste qu'avec les élections, nos politiciens futurs pourront nous aider à nous relever"

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Dimitri Blanleuil - ©2025 Zone-Turf.fr