Plat Publié le mardi 1 septembre 2009 à 10h19

Christophe Soumillon, héros malheureux de Deauville


Christophe Soumillon aura été l'attraction du meeting d'été de Deauville. Avec treize succès, il est le jockey le plus prolifique, à égalité avec Olivier Peslier sur l'hippodrome de Deauville La Touques. Mais la non-reconduction de son contrat avec le Prince Aga Khan aura largement entaché sa bonne prestation deauvillaise. Retour sur un mois de courses dans la célèbre station balnéaire normande.

Après 137 courses lors du meeting d'été de Deauville, deux noms sortent du lot chez les jockeys et pas n'importe lesquels, ceux des deux meilleurs cavaliers en France, Christophe Soumillon et Olivier Peslier. Les deux hommes ont chacun glané treize victoires sur l'hippodrome de La Touques. Deauville est le rendez-vous des meilleurs professionnels, preuve en est, Stéphane Pasquier, Maxime Guyon et Christophe-Patrice Lemaire avec respectivement onze, dix et huit succès, suivent juste derrière les deux cracks jockeys au classement final. Ce qui, à l'exception de Ioritz Mendizabal et Franck Blondel qui vont principalement chercher leurs succès en province, constitue le classement actuel de la course à la Cravache d’Or. Très en vu depuis le début de la saison, Mickaël Barzalona a une nouvelle fois franchit un palier en concluant le meeting à hauteur de Christophe-Patrice Lemaire au nombre de victoires.

Christophe Soumillon, héros en demi-teinte

Si l'annonce de l'éviction de l'écurie princière Aga Khan de Christophe Soumillon n'avait pas résonné sur la côte normande, Christophe Soumillon serait sorti du meeting en héros. Leader au classement des jockeys à l'issu du mois d'août, le pilote belge a encore frappé fort. Pourtant, si Christophe Soumillon a remporté le plus de succès il n'a pourtant pas autant brillé dans les courses labellisées Groupe ou Listed-race. A son compteur ne figure qu'une maigre victoire de Groupe III avec Soneva dans le Prix de Lieurey, ainsi qu'une Listed-race avec l'Aga Khan Manighar et deux Quinté Plus. Un bilan en demi-teinte pour celui qui est considéré comme le meilleur jockey du turf français.

André Fabre et Freddy Head devant Jean-Claude Rouget

Habitué à briller sur la scène deauvillaise, l’écurie de Jean-Claude Rouget n’a été que l’ombre d’elle-même sur l’hippodrome de La Touques. Le mentor palois a d’ailleurs accepté les faits avec humilité ; " Mon meeting de Deauville est insuffisant car nous n'avons pas eu de victoires chez les 2 ans et nous n'avons pas enregistré de succès de Groupes, ce qui est plus ennuyeux, mais avec le printemps que nous avons connu, je ne peux pas me plaindre". Dans ces rôles que Jean-Claude Rouget a manqués, André Fabre et Freddy Head ont su tirer leur épingle du jeu. André Fabre a une nouvelle fois montré l’étendu de sa cavalerie de 2 ans, avec les nouveaux venus Yamam, Baahama et Lope de Vega ainsi que les doués Barbegal et Zanzibari, qui ont tous gagné courant août. Du côté des victoires de Groupe, André Fabre totalise trois succès au niveau Groupe III, avec ce même Zanzibari, Crossharbour et Kalla, mais celui qui s’est le plus distingué c’est Freddy Head. Alors qu’il ne réalisait pas un printemps exceptionnel, l'ex-jockey star a sorti son arme fatale, la championne Goldikova, qui lui a offert deux victoires de Groupes I, les Prix Rotschild et Jacques le Marois, en se montrant à chaque fois sensationnelle. Racinger a ensuite scellé le retour de Freddy Head au plus haut niveau en remportant un Groupe III, le jour de la clôture du meeting, après quatre mois sans compétition. Comme d'habitude, le meeting de Deauville aura apporté son lot de joie et de peine. Beaucoup d'images se bousculent dans les têtes de ceux qui ont suivi ce rendez-vous immanquable. Place désormais à Longchamp ! Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !