Courtier : Le marchand de rêve des courses hippiques
Courtier. Pour les passionnés de courses hippiques, il s'agit probablement de l’un des plus beaux métiers du turf. Imaginez plutôt : le courtier est en contact avec les plus grands propriétaires de chevaux de courses qui lui confient la délicate mission de sélectionner leurs futurs champions. Le courtier est aussi en constante relation avec les entraîneurs et puis il écume les ventes du monde entier à la recherche de la perle rare. Zoom sur un métier passionnant en compagnie de Jean-Pierre Deroubaix, président de FBA (French Bloodstock Agency).
French Bloodstock Agency est l’un des acteurs mondiaux majeurs du courtage en chevaux de plat. Son directeur, Jean-Pierre Deroubaix a accepté de décrire son activité, ses enjeux et ses clefs, à la base des courses hippiques modernes. Jean-Pierre Deroubaix, comment êtes-vous venu dans le monde des courses ? Mon père a été pendant 30 ans le directeur du Haras de Bois Roussel qui accueille désormais les chevaux de l’Ecurie Wildenstein. J’ai fait des études de vétérinaire et une formation à la chambre de commerce de Paris pour me donner les bases du business. En 1970, j’ai travaillé avec Paul Nataf chez Horse France, puis en 1990, j'ai crée The French Bloodstock Agency. Aujourd’hui nous sommes cinq à y consacrer notre temps au courtage de chevaux de course. Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre métier ? Je suis avant tout un intermédiaire transparent entre le propriétaire et le vendeur. Soit j’achète un cheval sur ordre d’un propriétaire, soit je le fais moi-même dans le but de l’élever et de le revendre une fois qu’il aura pris de la valeur. Je peux également agir pour le compte d’une écurie. Par exemple, j’interviens régulièrement pour Monsieur Slim Chiboub en le conseillant pour l’achat de ses futurs champions. Parallèlement à ce métier de marchand de chevaux, je donne des conseils sur l’organisation et sur le développement des courses dans le monde entier. En ce moment, je réponds à une demande du ministère russe concernant un plan de développement des courses dans le pays. Une fois que les projets sont acceptés, je suis un intermédiaire entre les sociétés de rénovation et les hippodromes. Cela me permet aussi de construire un réseau pour développer l’activité du courtage de chevaux. Voyagez-vous pour voir les chevaux que vous achetez ? Oui, bien sûr. D’ailleurs 80% de nos clients sont des étrangers. Je suis en déplacement professionnel trois semaines sur quatre, en visite chez les entraîneurs, sur les hippodromes et j’écume les ventes aux enchères au Royaume-Uni, au Qatar, en Asie et partout dans le monde. A quoi reconnaissez-vous un champion ? Je procède par élimination. Il faut que l’étalon possède de l’expérience en tant que reproducteur, et qu’au moins cinq de ses produits aient été partants, dont un placé dans une course Listed. Une fois le test du « Pedigree » validé, je me déplace pour voir le cheval. Il faut absolument qu’il ressemble à la morphologie de ses parents. S'il provient d’une lignée de sprinters, et que le cheval présente une ossature développée, je m’abstiens. Enfin, il ne faut surtout pas oublier que la sélection de champions est un travail d’équipe. J’écoute les souhaits du propriétaire et je demande l’avis au futur entraîneur du cheval. Une bonne sélection est un savant mélange entre tous ces critères. Selon vous, quelle est la meilleure souche pour obtenir des champions ? Tout dépend de ce que vous recherchez. D’une manière générale, le côté maternel du poulain ou de la pouliche va jouer un rôle déterminant. Par exemple, l’Aga Khan travaille uniquement avec quelques souches de juments. Fall Aspen est l’une d’elles. Elle a produit 10 à 20 filles gagnantes de Groupe ! Ce qui explique aussi le prix élevé des produits issus de ces souches : 400 à 500.000 euros ! Quel a été votre meilleur achat ? Chaque cheval a sa spécificité et son histoire. La seule chose dont je puisse me vanter est le fait d'avoir sélectionné plus de 50 chevaux gagnants de Groupe I. Récemment, j’ai acheté pour le compte de Monsieur Efroz (Président russe du Jockey Club) The Bogberry. Il vient de se classer deuxième du Prix d’Harcourt (Groupe II). J’ai aussi acquis pour la casaque de Slim Chiboub, Handsome Maestro qui s’est baladé dans le Prix Machado (Course B). Je pense qu’il sera l’un des concurrents les plus en vue dans la Poule d’Essai des Poulains le 10 mai prochain à Longchamp. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !La Rédaction - ©2025 Zone-Turf.fr
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