D. Guillemin : "Au papier, Tin Horse est le meilleur des chevaux français"

Didier Guillemin entraîne depuis une quinzaine d’années en sa base de Mont-de-Marsan dans les Landes. Porté tout en haut de l’affiche par le succès de Tin Horse lors de la récente Poule d’Essai des Poulains, l’homme doit néanmoins son succès à son travail qui lui a valu d’obtenir la confiance grandissante d’une propriétaire de renom comme la Marquise de Moratalla. Dimanche 5 juin, Didier Guillemin sellera son premier partant à l’occasion du Prix du Jockey-Club, épreuve reine pour les mâles de la génération classique. Et à deux jours du grand événement, le professionnel ne semble pas particulièrement troublé par une telle perspective.

Zone-Turf.fr : Quel rapport entretenez-vous avec le Prix du Jockey-Club, vous qui y participez pour la première fois ? Didier Guillemin : "Vous savez c’est surtout le cheval qui fait le parcours, qui nous dirige. Bien sûr que le Jockey-Club est une épreuve prestigieuse. C’est super d’entraîner un cheval comme ça." Z.T. : A quoi et à qui devez-vous la réussite que vous connaissez actuellement ? D.G. : "Je la dois à une symbiose entre mon travail, mon équipe et mes clients. Cela fait plus d’une quinzaine d’années que j’entraîne et une des bases de ce métier est de garder le client. De fil en aiguille, au fur et à mesure des années, la Marquise m’a confié des chevaux "qualiteux". Oui évidemment c’est le fruit d’un travail, d'un sérieux, dans ce métier vous n’avez pas le droit de faire faux bond. Il convient de bien connaître la valeur réelle de chaque chevaux, les connaître par cœur, se lever pour les voir évoluer chaque matin, d’autant que je dispose de beaucoup de jeunes chevaux, il convient de vite les juger (en 6 mois) pour ne pas se tromper" Z.T. : Tin Horse est un miler mais pensez-vous qu’il aurait pu se produire sur 2400 mètres, l’ancienne distance du Jockey-Club ? D.G. : "Ah non non, c’est un miler, lorsque l’on a le choix des engagements pourquoi aller sur aussi long et chercher les problèmes ? Si l’épreuve s’avère limpide cela peut aller, mais cela peut aussi vite capoter, il lui faut du train. Et il ne faut pas oublier que c’est pour lui un essai sur cette distance." Z.T. : Quel regard portez-vous sur la concurrence au sein de ce Prix du Jockey-Club ? D.G. : "Je ne connais pas tous les engagés, mais au papier j’estime que Tin Horse est le meilleur des Français. Baraan est très bon, il a très bien couru lors du Prix La Force, il aurait été un très sérieux opposant lors de la Poule d’Essai. Côté anglais, je ne connais pas trop." Z.T. : Quel sera l’éventuel programme de votre protégé après dimanche ? D.G. : "Tin Horse aura ensuite droit à un repos bien mérité, ensuite vous le reverrez probablement lors des grandes épreuves de l’automne, du moins pour l’instant il part dès demain pour Chantilly." Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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