Darren Tulett : "La victoire de West Wind m'a marqué"
Chroniqueur pour l’Equipe du Dimanche sur Canal Plus, émission dans laquelle il présente la partie consacrée au football anglais, Darren Tulett est aussi un véritable passionné de courses hippiques. Le britannique le plus apprécié de France a accepté de répondre à nos questions à l’approche du Prix de Diane, journée où règne l’élégance qui le caractérise si bien. Le journaliste sportif évoque le fossé existant entre le turf anglais et le turf français.
Comment en êtes-vous arrivé à aimer les courses hippiques ? J’ai grandi avec les courses hippiques. Comme tout anglais qui se respecte, je suis joueur. C’est mon grand-père maternel, rugbymen d’origine galloise et chanteur dans les chœurs, qui m’a initié aux courses hippiques dans ma petite enfance. Passionné de chevaux, il n’y avait pas un jour où il ne faisait un pari. Tous les samedis après-midi, je regardais World of Sport sur ITV. Il y avait le preview d’un match de football, ensuite du catch et enfin plusieurs courses hippiques. Quand j’étais à l’université, je travaillais chez un bookmaker pour lequel je changeais les cotes. J’allais souvent à l’hippodrome de Brighton, à Haydock Park, mais aussi au Grand National de Liverpool, course de l’année en Angleterre. Quelles perceptions les britanniques ont-ils du Prix de Diane ? C’est une épreuve moins mythique pour les anglais, nous sommes chauvins. Appeler le Prix de Diane les French Oaks, c’est réduire ce tournoi à l’équivalent français d’une épreuve anglaise : les Oaks d’Epsom. J’ai l’impression qu’il s’agit d’une course qui a connu des hauts et des bas dans l’opinion anglaise. Aujourd’hui, il y a plus d’options en Angleterre, de nombreux évènements où il y a de l’argent à prendre à la maison, il y a aussi beaucoup plus d’argent à gagner en Irlande. Enfin, je pense qu’il s’agit d’une question de distance, le Prix de Diane se dispute sur 2.100 mètres et non sur la distance classique de 2.400 mètres. Que représente le Prix de Diane à vos yeux ? Je me souviens de l’édition 2007 du Prix de Diane, la victoire de West Wind m’a marqué. J’étais à Chantilly pour une émission spéciale de Canal Plus à l’occasion de cet évènement. Lanfranco Dettori avait réalisé le triplé Derby d’Epsom, Prix du Jockey Club et Prix de Diane cette année. Il était sur un éléphant et moi je me trouvais à côté de lui déguisé en indien, ça reste un excellent souvenir. Côté public, c’est une journée à part, cet évènement oblige les gens à faire un effort dans leur tenue vestimentaire. Il n’y a rien de plus magnifique que de voir des femmes bien habillées avec de superbes chapeaux. J’adore ce côté élégance sur herbe."En France, il y a d’un côté les propriétaires huppés et de l’autre ceux qui fréquentent les PMU..."
Pouvez-vous dresser un parallèle entre les courses hippiques françaises et anglaises ? Ce qui est frappant quand on assiste au Derby d’Epsom, c’est la foule importante et l’ambiance qui y règne. On ne peut qu’être marqué par la différence existant avec Chantilly. Chantilly est un endroit magnifique, mais j’ai l’impression qu’en France il faut de la publicité pour attirer les spectateurs sur le champ de courses. En Angleterre, l’entrée sur l’hippodrome coûte cher, tandis qu’en France, elle est offerte ou quasiment gratuite. Pourtant, je suis convaincu qu’assister à ce spectacle remplit de bonheur un après-midi. En Angleterre, tout le monde est mélangé dans cette passion pour les courses. En France, il y a d’un côté les propriétaires huppés et de l’autre ceux qui fréquentent les PMU, il n’y a personne au milieu. Je passe mon temps à emmener des gens aux courses pour leur faire aimer ce spectacle, à leur expliquer comment parier et sur quels chevaux. Les courses hippiques et le football sont populaires en Grande-Bretagne, selon vous qu’est-ce qui rapproche ces deux sports ? En Angleterre, l’intérêt des footballeurs pour les courses hippiques n’est plus à prouver. Alex Fergusson, entraîneur de Manchester United, est propriétaire de chevaux. D’ailleurs, un de ses chevaux a gagné une course le jour de la finale de la Ligue des Champions, les anglais ont interprété cela comme un signe, mais nous nous sommes trompés. Alex Fergusson emmène ses joueurs sur l’hippodrome, c’est une tradition à Manchester. Beaucoup de joueurs anglais ont acheté des chevaux comme Mickael Owen ou Steve Mac Manaman. Michael Owen se voit devenir entraîneur de chevaux plus tard, comme l’a fait l’ancien avant-centre de Southampton Mick Channon. Il est un peu notre Yannick Noah, les enfants ne savent pas qu’il a été joueur de football avant d’être entraîneur de chevaux de courses. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !La Rédaction - ©2025 Zone-Turf.fr
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