David Cottin : "Une progression rêvée..."
A 19 ans seulement, on ne présente plus David Cottin. En tête du classement des jockeys par les victoires et par les gains, la révélation de l'année 2008 en obstacle affole les statistiques. Avec dix-neuf victoires d'avance sur son dauphin David Berra, tout indique qu'il sera sacré Cravache d'Or à l'issue de la saison. Actuellement en convalescence suite à une fracture de la clavicule, le jeune prodige a bien voulu répondre à nos questions. Interview.
Après avoir été le meilleur Gentleman-rider d'obstacle en 2006 et 2007, David Cottin est devenu Cravache d'Argent l'année suivante et devrait atteindre le titre suprême cette saison. Son palmarès est déjà digne des plus grands jockeys alors qu'il n'est passé professionnel que depuis deux ans. Deux Groupe I, deux Groupe II et trois Groupe III figurent parmi ses plus beaux succès. Comment vous sentez-vous depuis votre chute à Enghien le 20 novembre ? "Impeccable ! J'ai été opéré lundi après-midi à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches. Tout s'est bien passé, ils m'ont gardé en observation jusqu'à mercredi matin. Je rentre à la maison dans la journée." Il y a-t-il des chances de vous revoir en piste cette année ? "Bien sûr mais ça ne sera pas une priorité. Les médecins m'ont conseillé d'attendre le plus possible que ça se consolide. Théoriquement je pourrai remonter mi-décembre mais c'est ma première fracture de la clavicule, je préfère privilégier sa consolidation.Je me remettrai en selle plus rapidement seulement si David Berra enchaine les victoires et se positionne comme une menace dans la course à la Cravache d'Or.""Il n'y a que Christophe Pieux pour refaire un écart de vingt victoires"
Cette cravache, c'était votre objectif annoncé, peut-on dire que c'est déjà atteint ? "Mathématiquement non, mais ça l'est quasiment. Je pense qu'il n'y a que Christophe Pieux, à l'époque où il montait pour Jacques Ortet, qui aurait été capable de remonter un déficit de vingt victoires. Ils avaient tous les deux la main mise sur le meeting d'hiver palois et réalisaient souvent des coups de quatre. Aujourd'hui, il y a de plus en plus de bons entraîneurs et tout le monde peut gagner des courses." Quels sont les ingrédients qui font que vous êtes le meilleur cette année ? "Ça fait déjà trois ans que je reçois la confiance de Guillaume Macaire. Il est l'élément incontournable de ma progression. Quand j'avais 16 ans, j'ai passé ma licence de Gentleman-rider, quinze jours plus tard, il me faisait déjà monter. Cette année là, il m'a permis de remporter le Prix Duc d'Alburquerque avec Etoile d'Ainay et le Prix de France avec Moka de l'Isle." Justement, le fait que vous n'ayez pas fait un parcours classique d'apprentissage a-t-il eu une incidence dans votre carrière ? "Bien sûr ! Je n'ai que 19 ans et si j'avais fait l'AFASEC (Association de Formation et d'Action Sociale des Ecuries de Courses), je ne commencerai à monter à Auteuil que maintenant. Passer par le stade des Gentlemen-riders a été un plus pour moi, ça m'a permis de me faire un nom beaucoup plus rapidement que d'autres qui sont passés par un parcours d'apprentissage." Êtes-vous pleinement satisfait de votre deuxième saison en tant que professionnel ? "Il y a des courses que l'on doit gagner mais la loi des courses veut que ce ne soit pas toujours vrai. J'ai un seul regret, celui de ne pas avoir gagné le Prix Ferdinand Dufaure avec Long Run. Long Run est à ce jour le meilleur cheval que je n'ai jamais monté. C'est un phénomène, un vrai déménageur. Ça m'attriste de savoir qu'il est parti en Angleterre et que je ne le monterai plus jamais. Il m'a offert mes plus belles victoires (ndlr : Prix Cambacérès et Maurice Gillois) et ça va être difficile d'en trouver un aussi bon. Ceci dit, je pense qu'un cheval comme Sulon, peut se révéler comme un champion l'année prochaine en steeple-chase.""Je rêve de gagner le Grand Steeple-Chase de Paris"
En tant que numéro un, vous êtes très attendu par la presse spécialisée et l'ensemble des turfistes, comment gérez-vous ce statut ? "Tant qu'on parle de moi c'est plutôt bon signe. Ça veut encore dire que je gagne des courses. Je sais que je ne pourrai pas avoir quinze Cravache d'Or, principalement à cause de mon poids, mais j'apprécie qu'on me fasse confiance. C'est toujours gratifiant de se voir confier des chevaux en priorité, de voir son téléphone sonner pour qu'on me propose tel ou tel cheval." Votre progression est constante depuis vos débuts en compétition et vous gagnez de plus en plus de courses labellisées, quelles peuvent être les perspectives pour les saisons à venir ? "Je ne vais pas être original en disant que mon rêve depuis tout petit est de gagner le Grand Steeple-Chase de Paris. J'ai déjà eu la chance d'en prendre deux fois le départ et même de conclure troisième cette année avec Peldero. Ce qui m'anime le plus est d'aller courir en Angleterre. J'ai monté une fois en plat à Warwick quand j'étais Gentleman-rider, mais gagner dans un lieu mythique comme Cheltenham, Kempton ou Aintree serait un extraordinaire challenge. On en a vaguement parlé avec Guillaume Macaire et je ne désespère pas de prendre part un jour à une course anglaise. Ne serait-ce que participer sera déjà formidable." Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !La Rédaction - ©2025 Zone-Turf.fr
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