Plat Publié le mardi 16 mars 2010 à 12h00

F.-X. Bertras : "Ce n'est que le début de la saison"


Déjà victorieux à 17 reprises et 29 fois placé dans les trois depuis le début de l'année (pour 88 courses), François-Xavier Bertras réussit un début de saison particulièrement remarquable. Avenant et disponible, le jockey des Pyrénées-Atlantiques a bien voulu revenir sur la façon dont il vit son métier.

Comment expliquez-vous votre très bon début de saison ? En toute honnêteté, j'en suis au même stade que l'an dernier à la même époque. Si on me remarque plus, c'est parce que j'ai gagné en région parisienne. J'ai bien sûr de bons chevaux, mais si je fais aussi bien que l'an dernier, je serais très content. Avec qui travaillez-vous ? Depuis 14 ans, mon employeur principal est François Rohaut. Je monte aussi pour des entraîneurs de la région, comme Watrigant ou Lemer, quand ils en ont besoin. Cela se décide le matin : en province, on n'a pas besoin d'agent. Comme je n'ai jamais eu envie de monter plus souvent à Paris, je n'ai jamais pensé à en prendre un. Quel est le meilleur souvenir de votre carrière ? J'ai monté à Newmarket, à Ascot, à Newbury... Mais je crois que ma victoire dans la première édition de la Qatar Arabian World Cup, le week-end de l'Arc, reste mon meilleur souvenir. C'est un très beau Groupe I pour les chevaux arabes. Et votre pire souvenir ? Je n'ai pas aimé quand j'ai terminé troisième du Prix de Diane en 2002 et que j'ai finalement été rétrogradé à la quatrième place. [avec Turtle Bow, une course remportée par Bright Sky - ndlr] C'était injustifié. Le syndrome du jockey de province qui monte à Paris a sûrement joué... Ce syndrome existe-t-il toujours ? Non, plus maintenant. On est bien reçu partout. La décentralisation a fait beaucoup de bien à la province. Il faut rendre hommage à Jean-Luc Lagardère qui a vraiment eu une idée de génie. Quels jockeys appréciez-vous particulièrement ? Je ne vais pas être original en citant Peslier, Lemaire et Soumillon. Mais j'aime les jockeys instinctifs. Eux, ils ont vraiment de l'instinct en course. Avec Maxime Guyon et Mickaël Barzalona, la jeune vague qui arrive est également très douée. Et vous, à 34 ans, dans quel forme physique êtes-vous ? (rires) Ca va, je vous remercie, je n'ai pas encore de rhumatismes. Je me donne encore au moins jusqu'à 40 ans. Avez-vous des chevaux qui peuvent gagner des courses de Groupe ? J'ai bien quelque noms dans un coin de ma tête mais je ne veux pas en parler. Je n'en parle jamais à personne. Désolé (rires). Bon maintenant, ce n'est que le début de la saison. On en saura plus dans quelques temps. Mais j'ai bien sûr des espoirs pour les classiques. On espère toujours toucher un cheval capable de s'y illustrer. C'est ça la magie des courses ! Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !