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Publié le mardi 16 juin 2009 à 09h29
Godolphin, la marque bleue
Fondée en 1992 par Cheikh Maktoum et Cheikh Mohammed al Maktoum, l'écurie Godolphin est devenue incontournable. Forte de ses 146 victoires de Groupe I, elle reste malgré quelques revers, l'écurie numéro 1 dans le monde.
Si elle était une équipe de football, l’Ecurie Godolphin serait sans doute comparable au Réal de Madrid des années 2000, celle des Zidane, Ronaldo, Beckham, Roberto Carlos et consorts, celle que l’on surnommait la « Galactique ». Godolphin est une écurie composée de stars. La toute puissance financière de ses fondateurs lui a permis de remplir ses boxes avec les meilleurs chevaux du monde. Des étoiles du turf, parfois filantes. Mais cette « dream team » des courses est avant tout le reflet d’une passion. Celle de la famille Maktoum pour les pur-sang. Issus de Dubaï, Maktoum al Maktoum et Mohammed al Maktoum ont toujours été des amoureux des courses. Ayant chacun leur écurie, les deux frères décident de créer une structure commune. L’objectif, remporter les plus prestigieuses épreuves dans le monde entier et marquer de leur empreinte l’histoire des courses. Godolphin Arabian, du nom de l'étalon arabe qui, offert par le bey de Tunis à Louis XV, est à l'origine du pur-sang anglais, voit le jour en 1992. La philosophie de l’écurie est simple, se rapprocher de l’excellence.Godolphin a tout raflé
Pour cela, Cheik Maktoum et Cheik Mohammed vont s’entourer des meilleurs. L’entraînement en Europe est confié à David Lowther. A Dubaï, les chevaux sont placés sous la responsabilité Saeed Bin Suroor, jeune entraîneur de 25 ans, ex officier de police reconverti avec bonheur dans le monde du turf. Mais comment entraîner quelques uns des meilleurs chevaux de la planète sans des infrastructures dignes de ce nom. Les deux frères vont donc bâtir un centre d’entraînement aux concepts aussi innovants que modernes. A quelques kilomètres du centre ville de Dubaï, établie sur plus de 300 hectares, Al Quoz ressemble à une forteresse imprenable. Construite en 1992, dans la plus pure tradition arabique, ses murs blancs et ses toits en tuile rouge en font un chef d’œuvre d’esthétisme allié d’une redoutable fonctionnalité. Mais les deux investisseurs veulent aussi que leurs compétiteurs viennent défier les meilleurs européens. Etant propriétaire depuis les années 80 de l’ancien haras de Frédéric Stanley, Cheik Mohammed décide d’installer une centaine de pur-sang dans cette enceinte mythique de Newmarket. Durant plus d’une dizaine d’années, les grands champions de Godolphin viendront s’entraîner et se reposer en Grande-Bretagne. Reste encore à trouver un jockey performant. C’est chose faite en 1994. Lanfranco Dettori, cavalier prometteur de 22 ans est enrôlé par l’écurie de Dubaï. Le jeune professionnel signera un contrat de première monte qu’il honore encore aujourd’hui. Sportivement, Godolphin rime avec prestige. L’écurie des frères Maktoum totalise actuellement 146 victoires dans les Groupe I en seulement 17 ans d’activité. « Paris ne s’est pas fait en jour » comme le dit le dicton et Godolphin non plus. Si prestigieuse et ambitieuse soit-elle, la « galactique » des courses hippiques a dû attendre plus de trois ans avant de remporter son premier succès de niveau Groupe I. En triomphant dans les Oaks à Epsom le 4 juin 1994, Balanchine sera la première d’une longue série de victoires. Imaginez plutôt. 12 en 1995 et 1998, 7 en 1996 mais surtout 18 en 1999, sans doute l’année la plus faste pour la casaque bleu, toque bleu. Les plus prestigieuses épreuves du calendrier international ne résisteront pas au phénomène venu du Proche-Orient. 1000 Guinées, 2000 Guinées, Derby italien, Dubaï World Cup, Prince of Wales Stakes, Grosser Preis de Baden-Baden, et bien sûr le Prix de l’Arc de Triomphe. Une véritable razzia. Godolphin est seule au monde. Cheik Maktoum et Cheik Mohammed ont réussi leur pari et règnent en maître sur les courses hippiques. Le début des années 2000 va perpétuer cette hégémonie avec une soixantaine de succès au plus haut niveau. L’écurie est numéro 1. Intouchable ! Elle possède quasiment les meilleurs chevaux sur toutes les distances et toutes les surfaces. Et si elle ne les a pas, elle les achète. Parfois à tort, elle investit des centaines de millions d’euros dans des chevaux à la carrière éphémère. Qu’importe ! L’objectif est de gagner, toujours et encore. Faire de Godolphin, une écurie incontournable. 2003, 2004 et 2005 marquent un fléchissement. Malgré 29 succès de Groupe I, Saeed Bin Suroor tarde à faire éclore de nouveaux champions. C’est encore grâce à une politique ambitieuse de « recrutement » que Godolphin sauvera ses saisons. Ex-pensionnaire de Pascal Bary, Sulamani enlèvera cinq victoires de prestige. L’année 2006 sera noire pour la famille régnante. L’aîné des frères Maktoum, gouverneur de Dubaï puis Président, fondateur de l’écurie meurt à l’âge de 62 ans, laissant Cheik Mohammed seul à la tête du « vaisseau bleu ».Une écurie déclinante ?
Depuis, les résultats se sont faits plus pâles et la politique d’achat moins pertinente. Certes, l’écurie possède toujours une grande aura et vient d’ailleurs d’être sponsorisée par Fly Emirates empochant un contrat juteux au passage. Certes Cheik Mohammed n’hésite pas à se porter acquéreur des meilleurs chevaux du monde, mais ses acquisitions tardent parfois à donner entière satisfaction. De ce fait, les résultats en pâtissent. 6 Groupe I en 2007, 8 en 2008 et aucun pour l’année en cours. Une étrange inefficacité en 2009 qui suscite les plus vives interrogations. Godolphin a les armes pour réussir mais n’y parvient plus. La concurrence serait-elle devenue plus rude ? Les méthodes d’entraînement ne seraient-elles plus à la hauteur ? A Newmarket ou à Al Quoz, l’inquiétude n’est pas de mise. Saeed Bin Suroor garde la foi, travaille sans cesse poursuivant avec discrétion les desseins établis par Cheik Mohammed. Godolphin entend rester numéro 1 dans le monde et atteindre rapidement le cap des 200 victoires de Groupe I. Godolphin veut maintenir son emprise sur les courses, sa toute-puissance afin de rester une écurie à part. « Galactique ! ». Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !La Rédaction - ©2025 Zone-Turf.fr
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