Plat Publié le lundi 11 juillet 2011 à 12h00

Grand Prix de Paris : Les 3 ans sur la distance classique par excellence


Créé en 1863, le Grand Prix de Paris se courait originellement sur 3000 mètres (3100 m. de 1964 à 1977), son prestige dépassant alors amplement celui d'un Prix de l'Arc de Triomphe d'une soixantaine d'années son cadet. Réduit à 2000 mètres en 1987, ce Groupe I de prestige était progressivement tombé en désuétude, notamment du fait de sa distance atypique et de son positionnement sur le calendrier de la génération classique. Refondu par les autorités compétentes en 2005, le Grand Prix de Paris a recouvré depuis de son lustre d'antan. Le 14 juillet 2011, il sera galopé pour la 143ème fois et ne devrait pas sacrer un lauréat au rabais, comme l'atteste son palmarès depuis la création de sa formule présente.

Contexte

Suite à la refonte controversée du programme classique concrétisée par France Galop en 2005, la date et la distance du Grand Prix de Paris ont été modifiées. Précédemment tenu sur 2000 mètres, celui-ci se galope désormais sur la distance classique de 2400 mètres et intervient le jour de la fête nationale, deux semaines de plus que les éditions précédentes. Substantiellement enrichi (600 000 euros d’allocations au total), le tournoi conclut un triptyque d’épreuves de prestige dont les étapes précédentes sont la Poule d’Essai des Poulains et le Prix du Jockey-Club. S’alignant progressivement sur des distances plus longues, les sujets de la génération seraient censés parachever leur année classique par une participation à la prestigieuse compétition. Néanmoins, aucun lauréat de Grand Prix de Paris nouvelle version n’est parvenu à s’imposer dans l’un des autres classiques de la triple couronne française. Pour ardue que soit la tâche, elle n’est pas pour autant un objectif en soi. Outre le fait de représenter un Groupe I de prestige, le Grand Prix de Paris fait souvent figure d’étape sur le chemin du Prix de l’Arc de Triomphe, le championnat du monde des pur-sang. Lauréat en 2006, Rail Link s’est ensuite imposé dans l’Arc, Cavalryman (3ème en 2009) et Behkabad (4ème en 2010) figurant plus qu’honorablement le premier dimanche d’octobre. Si l’on ajoute que Scorpion établissait le record des 2400 mètres de Longchamp lors du Grand Prix de Paris 2005, que Montmartre produisait avant de se blesser en 2008 un éclair de classe équivalent à ceux dont étaient capables Zarkava et Dalakhani, et que Zambezi Sun n’était pas un pur-sang au rabais, nul besoin d’étayer plus avant la valeur du tournoi qui s’annonce le 14 juillet prochain.

L'édition 2010 du Grand Prix de Paris

Dominés par Lope de Vega, auteur du prestigieux doublé Poule d’Essai des Poulains – Prix du Jockey-Club quelques semaines plus tôt, Planteur et Behkabad se présentent en postulants logiques au Grand Prix de Paris en l’absence du poulain du Gestüt Ammerland, leader théorique de la génération. Deuxième du Prix du Jockey-Club, le représentant de la casaque Wildenstein est le favori des parieurs devant l’Aga Khan Behkabad, quatrième du Derby français. Seulement contrés au betting par le Wertheimer Goldwaki et l’Irlandais Jan Vermeer, les deux poulains se livrent à un magnifique mano a mano durant les derniers hectomètres de course, Behkabad et Christophe-Patrice Lemaire devançant finalement Planteur d’une demi-longueur. En 2'33''30, sur une piste souple et face à un peloton réduit, la performance est plus qu’honorable. De nouveau opposé à Planteur lors du Prix Niel sur le chemin de l’Arc, Behkabad allait garder la main. Mais quelques semaines plus tard, les deux poulains doivent s’avouer vaincu lors d’un championnat du monde des pur-sang remporté par Workforce, représentant du derby anglais.

Le palmarès

- Ouvert aux pouliches, le Grand Prix de Paris n'a plus été remporté par une femelle depuis 62 ans et Bagheera en 1949. - Le record de victoires pour un propriétaire appartient à Edmond Blanc avec 7 titres au début du XXe siècle. - Avec 10 victoires, André Fabre est l'entraîneur le plus titré. Depuis la refonte du programme classique en 2005, le professionnel cantilien l'a emporté à deux reprises avec Rail Link (2006) et Cavalryman (2009). - Depuis la fin du XIXe siècle, le record de victoires d'un jockey dans le Grand Prix de Paris est détenu par Tom Lane avec 6 succès. Des cavaliers toujours en activité, Thierry Jarnet est le plus titré avec 4 succès devant Christophe Soumillon, 3. Année-Vainqueur-Jockey-Entraîneur-Classement dans le Prix de l'Arc de Triomphe la même année 2010 - Behkabad - G. Mossé - J.-C. Rouget - 4e 2009 - Cavalryman - M. Guyon - A. Fabre - 3e 2008 - Montmartre - C. Soumillon - A. de Royer-Dupré 2007 - Zambezi Sun - S. Pasquier - P. Bary - Pas couru 2006 - Rail Link - C. Soumillon - A. Fabre - 1er 2005 - Scorpion - Kieren Fallon - Aidan O'Brien - 10e 2004 - Bago - T. Gillet - J. Pease - 1er 2003 - Vespone - C.-P. Lemaire - N. Clément - Pas couru 2002 - Khalkevi - C. Soumillon - A. de Royer-Dupré - Pas couru 2001 - Chichicastenango - A. Junk - P. Demercastel - Pas couru Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !