Plat Publié le lundi 31 mai 2010 à 10h07

Grand Steeple-chase de Paris : haro sur le départ !


Le Grand Steeple-chase de Paris 2010 restera dans les annales. Le palmarès gardera en mémoire la victoire étincelante de Polar Rochelais mais les amateurs de ce sport se souviendront longtemps de la chute de Christophe Pieux dès le départ. Remember Rose a pilé devant les élastiques et cette mésaventure a ouvert un débat. Fallait-il relancer la procédure de départ ?

La fête du Grand Steeple-chase de Paris a été gâchée en quelques secondes. Au lâcher des élastiques, Remember Rose faisait un écart et déséquilibrait alors Christophe Pieux. Mais très vite, une polémique est née de ce fait de courses assez rare. Le starter est accusé de ne pas avoir enclenché la procédure à cause des difficultés de Mayev dans l'aire de départ. Les chevaux étaient en ligne et il aurait dû lacher les concurrents selon de nombreux professionnels. C'est en tout cas l'avis de Christophe Pieux. "Nous étions tous droits mais le starter s'occupait de Mayev. Le départ devait être donné." commente le jockey. Une opinion corroborée par Jean-Paul Gallorini dans Paris Turf. "Lorsqu'un cheval de la trempe de Remember Rose est prêt à s'élancer et qu'un contre-temps l'en empêche, il met les freins, c'est logique !" explique l'entraîneur avant de rajouter, "c'est une honte". Au regard du film de contrôle, les images sont claires. Le starter patiente pour que Mayev rejoigne ses rivaux. Les autres chevaux, en l'occurrence, Remember Rose et Lord Carmont arrivent en quelques foulées, lancés, sur les élastiques. Fallait-il reprendre le départ ? Si la réponse ne fait aucun doute pour de nombreux professionnels, les représentants officiels de France Galop ne sont pas du même avis. "Non, le départ était valable. On connaît la rigueur de Jean-Louis de Watrigant et il a appliqué la règle. On ne peut changer la règle sous prétexte qu'il s'agit du favori. Il est stipulé dans le code des courses que les chevaux doivent avancer au pas dans les aires de départ. Les jockeys arrivent lancer depuis quelques temps..." estime Jean d'Indy vice-président de France Galop. Le code des courses aurait mérité un peu plus de souplesse pour beaucoup d'observateurs mais là encore, les commissaires en ont décidé autrement. "Il ne peut y avoir de cas particulier pour une épreuve dans l'année." explique l'un d'eux. Le lâché a donc eu dans les "règles de l'art" de l'avis des instances dirigeantes. Pas d'erreur ? Les arbitres ont-il systématiquement raison ? En tout cas, pour Jean-Paul Gallorini et son propriétaire, les conséquences sont importantes et pour les parieurs également. Favori de l'épreuve à la cote de 1,7/1, Remember Rose n'a pu défendre l'argent des joueurs. L'appel déposé par l'entraîneur ne changera certainement rien à l'issue de cette édition 2010. Le spectacle fut gâché et l'image des courses n'en sort évidemment pas grandie. Dommage ! Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !