Grégory Benoist, un jockey ambitieux

A 26 ans, Grégory Benoist effectue un début de saison prometteur avec quinze victoires à son actif. Actuellement pointé en troisième position au Championnat de France des Jockey où il totalise trois victoires dans les Quintés Plus, le jockey belge nous a confié son ambition de terminer dans le Top 5 de ce challenge.

Grégory Benoist a accepté de revenir sur son parcours, sa formation et ses entraîneurs. Il nous a livré son sentiment sur le métier de jockey aussi difficile que passionnant. Rencontre avec un jockey talentueux qui pourrait bien être l’homme des Quintés Plus en 2009.

"Mon objectif est de terminer dans le Top 5"

Grégory, pouvez-vous nous expliquer votre parcours et comment en êtes-vous venu à exercer ce métier? Mon ambition de devenir jockey est avant tout un héritage paternel. En effet, mon père était jockey en Belgique. A l’âge de trois ans, je montais déjà des poneys. Ensuite, les jours où je n’avais pas école, j’étais présent à l’écurie. A quatorze ans, j’ai quitté ma Belgique natale pour entrer à l’Ecole des Courses Hippiques « Le Moulin à Vent » à Chantilly-Gouvieux dans l’Oise où je suis resté de quatorze à dix-huit ans. Une fois ma formation achevée, j’ai monté en apprentissage pour Jean-Marc Capitte pendant six ans. Notre collaboration a pris fin lorsqu'il a décidé de partir en Province à Marseille, j’ai pris la décision de rester à Paris. Vous occupez actuellement la troisième place au Championnat de France des Jockeys, comment percevez-vous votre début de saison et quel est votre objectif dans ce challenge ? Mon objectif est de terminer dans le Top 5. J’ai déjà gagné la Coupe des Champions en 2003, ancêtre du Championnat de France des Jockeys. Ce challenge me tient à cœur, c’est une compétition dans laquelle je suis compétitif. Concourir avec l’objectif de remporter la Cravache d’Or est difficile pour moi en raison des montes dont je dispose. C’est pour cette raison que ce championnat est plus abordable et que j’ai l’ambition de finir dans les cinq premiers du classement. Quels sont vos objectifs à plus long terme ? Mes objectifs à plus long terme sont de disputer des courses internationales et des grandes courses françaises. Mon but principal est de remporter la Cravache d’Or. Quelle est votre plus belle victoire dans votre jeune carrière ? C’est assez compliqué de répondre à cette question, je n’ai pas eu de succès à grande échelle. Mais, je considère comme ma plus belle victoire mon premier succès dans une Listed avec Coupe de Champe pour l’entraînement de Patrick Tual.

"Je collabore avec Xavier Nakkachdji depuis mars 2004!".

Quels sont les premiers hommes qui vous ont confiés des montes et quel est votre statut actuel : êtes-vous salarié d’un entraîneur ou travaillez-vous en free-lance ? En premier lieu, Jean-Marc Capitte a joué un rôle important. Après son départ pour Marseille, Robert Collet m’a tendu la main. Elie Lellouche m’a engagé comme deuxième jockey derrière le numéro un Dominique Bœuf, mais l’association n’a pas très bien fonctionné. Enfin, j’ai rencontré Xavier Nakkachdji avec lequel j’ai commencé à travailler en mars 2004. Actuellement, je collabore avec lui. J’évolue au sein d’une équipe jeune et dynamique. C'est un entraîneur qui me laisse beaucoup de liberté. Ainsi, j’ai du temps pour monter d’autres chevaux notamment pour Robert Collet et David Smaga. Quels chevaux portent vos meilleurs espoirs en 2009 ? Tout d’abord, Deaufils, c’est un 3 ans qui a montré de la qualité dans son année de 2 ans. Ensuite, Si Lyrique, troisième pour sa première course dans une course F à Maisons-Laffitte. Lando Junior qui a remporté une course E sur la PSF de Deauville fin décembre. J’ai aussi bon espoir pour Cheyrac que je viens de découvrir à l’occasion de sa deuxième place dans le Prix de Chaillot le 2 avril dernier. Ce sont les principaux chevaux avec lesquels j’envisage des victoires de groupe. J’y compte beaucoup ! Ces chevaux qui travaillent bien le matin ont la qualité suffisante pour gagner un groupe ou un handicap. Quel rapport entretenez-vous avec l’ensemble du vestiaire ? C’est un rapport professionnel. La compétition est importante dans le métier de jockey. Ainsi, ce n’est pas chose aisée d’allier amitié et compétition. Une fois que les boites s’ouvrent, nous sommes dans la compétition et il est difficile de « faire ami ami » avec son voisin. Mais dans l’ensemble, il y a une bonne entente entre les jockeys et une bonne équipe à Paris. Quel est votre modèle chez les jockeys ? Dominique Bœuf. C’est un professionnel que j’admire, il travaille beaucoup et il est toujours compétitif à son âge. Ensuite, je trouve que Thierry Jarnet est un jockey d’expérience qui a connu une grande carrière, il est posé et discret. Ces jockeys expérimentés ont toujours quelque chose à apprendre aux jeunes, ce sont des professionnels respectés.

"Un métier difficile mais épanouissant".

Pouvez-vous nous décrire votre journée type ? Je me réveille entre 5h30 et 6 heures du matin. Ensuite, je bois un café. Je vais galoper mes chevaux à Chantilly pendant environ trois heures. A 10 heures, je retourne à la maison, je prends une douche. Ensuite, je pars aux courses pour me mettre en selle sur plusieurs chevaux l’après-midi. Le soir, je rentre à la maison, je dîne et je décompresse en regardant la télévision. Comment percevez-vous votre métier ? C’est un métier difficile. C’est une profession dans laquelle nous sommes emmenés à effectuer beaucoup de voyages. Tout ceci demande des sacrifices au niveau de la vie privée, je suis rarement à la maison. Toutefois, le métier de jockey est épanouissant, nous rencontrons des personnes intéressantes à l’occasion de nos déplacements. Quelles sont vos passions en dehors des courses hippiques ? Je suis un passionné de football. Je fais aussi beaucoup de sport avec mon beau-frère Christophe-Patrice Lemaire. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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