Plat
Publié le mercredi 3 septembre 2008 à 17h07
Handicapeur: le maître du poids
Souvent controversé, le rôle du handicapeur est pourtant fondamental pour l'équilibre des courses. En France, ils sont sept à passer à la loupe les 6 000 chevaux qui participent aux 1 149 courses de handicaps chaque année. Zone Turf vous présente cette profession par l'intermédiaire de Gérald Sauque, handicapeur depuis 16 ans.
Souvent controversé, le rôle du handicapeur est pourtant fondamental pour l'équilibre des courses. En France, ils sont sept à passer à la loupe les 6 000 chevaux qui participent aux 1 149 courses de handicaps chaque année. Zone Turf vous présente cette profession par l'intermédiaire de Gérald Sauque, handicapeur depuis 16 ans. Qu’est ce qu’un handicapeur ? Au sens littéral du terme, et selon la définition que donne le dictionnaire des courses, le handicapeur est le commissaire chargé par une société de courses de préparer le handicap. Vaste programme ! En réalité, il serait plus juste de dire que le handicapeur est chargé de hiérarchiser les valeurs de tous les chevaux de courses et d’établir les handicaps. Cette hiérarchisation s’effectue en fonction des performances des chevaux, ayant couru au moins trois fois et leur évolution d’une course à l’autre. Car comme dans n’importe quel sport, France Galop a voulu établir un classement de ses athlètes. Un classement qui repose sur l’attribution de valeur comme l’explique Gérald Sauque qui est handicapeur « Nous sommes chargés de donner une valeur à chaque cheval. Cette valeur est ce que l’on appelle la valeur handicap. Pour cela, il faut bien sûr que le cheval remplisse les conditions, c’est à dire qu’il est au moins couru à trois reprises ». La valeur est estimée dès que le cheval arrive dans le circuit et elle évolue en fonction des performances dans lesquelles le handicapeur a trouvé une valeur appelée « valeur courue ». Une fois que le coursier a satisfait un certain nombre de conditions, il peut être engagé dans une course handicap et aura alors sa première valeur handicap qui sera le reflet de sa carrière et la synthèse des valeurs courues lors de ses performances. Pour attribuer cette fameuse valeur, il n’y a pas qu’un seul handicapeur. Une commission se réunit pour la déterminer. Ils sont trois au minimum à statuer. En tout, France Galop compte sept handicapeurs répartis en région parisienne mais également dans l’Ouest, le Sud-ouest et le Sud-est. Ils tiennent compte d’un grand nombre de paramètres, les performances, bien sûr, l’état du terrain, les conditions de course, les distances parcourues, et l’évolution des autres chevaux contre lesquels l’intéressé a déjà couru… Comme vous l’aurez compris, exercer la fonction de handicapeur n’est pas si simple, c’est un travail de titan qui nécessite connaissance des chevaux, rapidité d’analyse et base mathématique. « Notre profession repose avant tout sur l’étude et l’observation de tous les chevaux qui disputent des courses. Nous devons être attentifs à toutes les performances. Nous sommes donc obligés de nous déplacer ou de regarder les vidéos des épreuves. Nous devons surveiller quotidiennement les chevaux et l’évolution des valeurs » explique Gérald Sauque, qui occupe la fonction de handicapeur depuis seize ans. Car effectivement, la valeur du cheval et donc le poids qu’il porte, vont évoluer tout au long de sa carrière. Meilleur le cheval est, plus sa valeur augmente et plus il devra porter de kilos pendant la course. L’attribution de la valeur et donc du poids sert à égaliser les chances des chevaux dans les courses handicap. En théorie, les participants ont tous les mêmes chances avant le départ de la course. Le but du handicapeur est que les chevaux arrivent de manière la plus groupée possible, signe alors qu’il aura bien effectué son travail. Une intention saine que l’on ne retrouve pas dans tous les sports. Imaginez un 100 mètres au cours duquel, pour que les concurrents aient la même chance, on demanderait à Asafa Powell (recordman du monde sur la distance) de porter un sac rempli de poids. Difficile à concevoir ! Pourtant aux courses hippiques, c’est le principe du handicap. « Par le jeu du poids, notre objectif est que tous les chevaux possèdent la même chance. Par ce système, n’importe quel cheval a donc la possibilité de s’illustrer même s’il n’est pas le meilleur au départ. » précise le handicapeur. En France, l’échelle des valeurs va de 17 à 62. Cette dernière valeur a été atteinte par Peintre Célèbre, monté par Olivier Peslier et vainqueur de l’Arc de Triomphe en 1997. Mais, cette valeur n’est pas la plus élevée de l’histoire des courses. Le record absolu appartient à un anglais, Dancing Brave. En 1986, il avait une valeur de 63,5 lors de sa victoire dans l’Arc de Triomphe. Un exploit inoubliable !Le handicapeur ne doit pas se laisser influencer
Mais tous les coursiers ne possèdent pas une valeur aussi haute. Dans les courses servant de support au Quinté Plus, la valeur la plus haute sera de 48. Il faut donc désormais expliquer la notion de « référence » dans les courses handicap. Prenons un exemple concret. Imaginez que les valeurs des chevaux engagés oscillent entre 32 et 40. Si vous vous intéressez au cheval qui a la plus petite valeur, soit 32, il n’est pas possible de trouver un jockey qui pèse 32 kilos. D’ailleurs le poids minimum est fixé à 51 kilos. La différence entre la valeur du cheval et le poids qu’il portera réellement, c’est la référence de la course. Elle est fixée à la publication du poids du handicap, six jours avant la course et en fonction de la valeur des chevaux engagés. Pour les chevaux dont la valeur se trouve entre 32 et 40 kilos, une référence de 19 est possible. Si vous effectuez le calcul, le cheval de valeur 32 portera 51 kilos lors de la course. (32+19=51). Le handicapeur n’est pas recruté à la légère. 90% des personnes exerçant cette profession proviennent du monde des courses. A France Galop, on retrouve par exemple un ancien entraîneur, un ancien propriétaire ou encore un ancien gentleman-rider. Des individus qui connaissent donc très bien le milieu des courses tout en respectant la notion d’indépendance qui lui incombe. Car comme le dit la définition du dictionnaire des courses, « le handicapeur ne doit pas se laisser influencer par aucune bonne ou mauvaise raison, connaître toutes les roueries qu’emploient les entraîneurs pour obtenir un poids léger (…), tenir ferme comme un roc ». Il sait à quoi s’en tenir… Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !La Rédaction - ©2025 Zone-Turf.fr
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