Mon enthousiasme reste intact"">
Plat Publié le mercredi 20 mars 2013 à 20h20

Jean de Roüalle : "Mon enthousiasme reste intact"


Jean de Roüalle
Jean de Roüalle (©Zone-Turf.fr)

Voici deux ans, Jean de Roüalle, figure de l'entraînement français depuis de nombreuses années, quittait Chantilly pour tenter l'aventure marocaine. Entre l'observation de ses lots et l'exécution de ses multiples engagements, le lauréat du Prix de Diane 1991 a bien voulu répondre à nos questions relativement à ses nouvelles fonctions mais aussi à un turf local en pleine évolution. Entretien.

(Zone-turf.fr) - Zone-Turf.fr : Êtes-vous satisfait environ deux ans après votre installation au Maroc ?

Jean de Roüalle : "Sincèrement, je suis globalement satisfait et mon enthousiasme reste intact."

ZT : Comment percevez-vous l’évolution du turf local depuis votre arrivée ?

J. de Roüalle : "Cela change beaucoup. Il y a une évolution énorme ces dernières années même si nous n’en sommes encore qu’aux balbutiements, mais il faut aussi laisser le temps au temps comme l’on dit. Par exemple, les allocations ont ici triplé au 1er janvier 2011, et la SOREC (ndr : le France Galop local) envisage aussi de les augmenter de 10% chaque année durant les prochaines saisons. Il y a une véritable volonté de l’institution, notamment sous l’impulsion de son directeur Omar Skalli, pour le bien des courses marocaines et de leur industrie."

ZT : Comment expliqueriez-vous le manque de perception de cette évolution depuis la France ?

J. de Roüalle : "Selon moi cela peut notamment s’expliquer par deux raisons. Je prendrais l’exemple suisse pour illustrer la première. Le turf suisse est longtemps resté confiné avant la labellisation de leurs courses (ndr : ce sont les institutions internationales qui attribuent les labels (Listed, Groupe), également vecteur de publicité pour certains turfs). Aujourd’hui, ce dernier est reconnu et le turf marocain me paraît dans la même situation que l’helvétique il y a quelques années.

L’autre raison concerne les infrastructures. Aujourd’hui le seul "véritable" centre d’entraînement est celui de Rabat. D’autres existent bien sûr mais de moindre qualité. La SOREC projette notamment la création d’un véritable centre d’entraînement à Kenitra. Cela peut amener des gens nouveaux, créer des synergies, etc. Quoiqu’il en soit, tant que ces points notamment ne seront pas résolus, les courses marocaines resteront confidentielles."

"Venir "titiller" les Européens sur leurs bases"

ZT : Enfin, concernant l’aspect sportif et votre écurie ?

J. de Roüalle : "Il y a ici onze grandes réunions de courses annuellement, dont celles des Journées Internationales à Casablanca début juin (ndr : celle réservée aux pur-sang anglais avait été en 2012 la première réunion PMU tenue sur le sol marocain). Toutes sont en elles-mêmes des objectifs. Sultan est le fer de lance de notre écurie sachant que Mayar appartenant au Haras Royal est actuellement le meilleur cheval du circuit.

Nos objectifs sont marocains mais également internationaux, l’un de ceux-là restant de venir "titiller" les Européens sur leurs bases (ndr : Alchimia fut lauréate à Longchamp et placée de Listed française et italienne en 2012, Astrostar (né et élevé au Maroc), figurant de Listed cantilienne et placé de Listed italienne en 2012). Enfin, je souhaite rappeler que cette aventure est notamment le fait de la passion d’un homme en particulier, Sharif El Alami, et de sa famille, qui ont investi des moyens considérables, souhaitent s’illustrer sur le circuit local et pour lesquels la cerise sur le gâteau serait de briller à l’étranger."

Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !