Plat
Publié le dimanche 4 juillet 2010 à 12h07
Jean-Pierre Dubois passe la main
Parti de rien ou presque, il a tout vu, tout fait, tout réussi. De sa première victoire sur l’hippodrome d’Ecommoy à l’empire colossal qu’il a construit, il aura tenté, osé et même inventé. Ce dimanche 4 juillet, Jean-Pierre Dubois fête ses soixante-dix ans et ne pourra plus driver en course d'ici la fin de l'année. Une page se tourne, mais elle fût belle.
Un apprentissage en famille
Né le 4 juillet 1940 à Quevert, dans les Côtes-d’Armor, Jean-Pierre Dubois se retrouva en selle dès l’âge de sept ans. Avec peu de moyens mais un père agriculteur possédant quelques chevaux et un grand-père éleveur d’AQPS, il ne pouvait en être autrement. A treize ans, il entre comme apprenti et remportera sa première victoire en 1954, en selle sur Faon Kairos, sur l’hippodrome d’Ecommoy. Cette même année, Flo M aura marqué son esprit puisque, ensemble, ils ne remporteront pas moins de six victoires de suite. En 1955, il est sacré meilleur apprenti avant de rejoindre le rang des professionnels deux ans plus tard grâce à vingt-cinq succès acquis, pour la plupart, avec les chevaux de son père. A dix-huit ans, le jeune Jean-Pierre décide de quitter le giron familial pour tenter de voler de ses propres ailes. C’est le début de la galère mais il réussit rapidement quelques bons coups avec des chevaux à petits prix qu’il retape et revend, montrant déjà un sens évident du commerce. D’achat en achat, il monte sa petite écurie et commence à avoir des pensionnaires capables de rivaliser en région parisienne à un niveau raisonnable.Le pari osé
1978 marque le tournant de sa carrière. Conscient des limites de ses élèves, Jean-Pierre Dubois en veut plus. Lors d’une vente et pour la somme de 260.000 francs, il fait acheter au comte de Sonneville un cheval nommé High Echelon. Le cheval lui apportera le Critérium des 5 ans et quelques autres grands succès avant de lui offrir un premier Prix d’Amérique, en 1980. Sa carrière est lancée et à quarante ans, Jean-Pierre Dubois est propulsé sur le devant de la scène. Deux ans plus tard, il réitère pareil exploit avec un certain Hymour, acheté 120.000 francs, un cheval dit fini pour la compétition qu’il répare avant de gagner le Prix de France, le Grand Critérium de Vitesse de la côte d’Azur et le Prix d’Amérique.Un éleveur hors pair
Avec un solide compte en banque, Jean-Pierre Dubois peut enfin réaliser son rêve. Monter son élevage. Il se procure immédiatement le meilleur du sang français en achetant des juments de haute qualité. Il croit beaucoup au croisement franco-américain et envoie ses meilleures pouliches aux Baltic Speed, Royal Prestige ou même à l’Italo-américain, Sharif di Iesolo. Une opération risquée, là où d’autres ont échoué, et qui demande des coûts très élevés. Mais, une fois de plus, il a vu juste et devient le numéro un des étalonniers français. Aujourd’hui, le top cinq des étalons français porte le label « Dubois ». Ses juments se négocient à Prix d’or lors de ventes publiques. Ses fils, Jean-Philippe et Jean-Étienne ont déjà une carrière bien remplie et ses petits-fils suivent les traces. Grâce à son talent et son courage, Jean-Pierre Dubois a tout réussi, même dans le monde merveilleux du pur-sang. N’est-il pas l’éleveur d’une certaine Stacelita ? Bien qu’il n’apprécie guère qu’on le flatte, cet homme là force le respect et, même si elle se faisait de plus en plus rare, sa présence sur les pistes va nous manquer. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !La Rédaction - ©2025 Zone-Turf.fr
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