Jockey : un métier à risques
Si les courses hippiques sont un sport spectaculaire, elles demeurent également un sport extrême où la sécurité des hommes et des chevaux est mise à mal de façon constante. Face à la recrudescence des accidents touchant les chevaux mais aussi les jockeys, il devient urgent de prendre des mesures pour améliorer la sécurité sur les champs de course. Quelles mesures doivent être prises pour modifier la donne ? Elément de réponses.
Un sport extrême
L’homme et sa monture sont unis dans la victoire comme dans la défaite. Quand l’un de ces deux acteurs vacille ou chute, son partenaire se trouve également dans une mauvaise posture. La proportion des accidents est plus importante dans la discipline de l’obstacle. Les chevaux ne sont pas à l’abri d’une faute durant le parcours pouvant entraîner une chute aux conséquences plus ou moins graves. Par ricochet, les jockeys, véritable pilote de l’extrême, se retrouvent souvent dans des positions précaires. Si Steven Colas, Christophe Pieux ou David Berra ont dû se mettre au repos forcé pendant plusieurs semaines en raison de blessures, Guillaume Javoy a connu un destin tragique en chutant mortellement ce week-end au Pin au haras. Les chevaux morts sur le champ d’honneur sont légion cette année. On se souviendra de la journée du Grand Steeple-Chase de Paris marquée par la canicule et les disparitions de Musica Bella et de On Ira Loin. Plus proche de nous, ce week-end à l’occasion du Prix Pierre de Lassus, Rendons Grâce et Glamour Glitters ont également connu un destin tragique. Très affecté par la mort de Rendons Grâce, Guy Cherel avait déclaré après la course : "Vous comprenez pourquoi on est tendu avant les courses, la crainte c'est que notre cheval ne rentre pas". Si l’obstacle est la discipline la plus marquée par ces accidents regrettables, les autres disciplines ne sont pas épargnées. Sur le plat, Christophe Soumillon a été victime d’une chute spectaculaire survenue à Nancy et qui l’a éloigné des pistes durant un mois. Plusieurs chevaux ont également perdu la vie comme Estrela Helen. Les accidents au trot sont rares mais ils ont des conséquences importantes. On se souviendra de la terrible chute du 25 février à Enghien qui a concerné plusieurs chevaux et pilotes et de l'accident mortel de Fernand-Floribert Dubois en novembre 2008 à Amiens. Les hommes qui doivent composer avec les réactions parfois imprévisibles des chevaux prennent des risques considérables durant les courses. Avec la multiplication des épreuves, il ne s’écoule plus une semaine ou une journée sans que la moindre chute ne soit à signaler. Face à ce constat, iI devient urgent de tirer la sonnette d’alarme. Les conditions de sécurité doivent être améliorées pour répondre aux risques importants encourus par les hommes et leurs chevaux."Etre dans le feu de l'action pour secourir au mieux"
S’il est impossible d’empêcher les chutes, il existe en revanche un travail à approfondir au niveau de la prévention et de la gestion des blessés. Concernant la prévention, il est nécessaire d’annuler une réunion ou une épreuve lorsque toutes les conditions de sécurité ne sont pas réunies. Une course ne doit pas se dérouler dans des conditions climatiques extrêmes telles que les canicules ou les violentes chutes de pluies ou rafales de vents. Il faut aussi penser à l’accessibilité des lieux pour les ambulanciers et les médecins. Selon François Bellanger, ambulancier dans la région nord-ouest, "tous les obstacles doivent être accessibles pour que les interventions se fassent le plus rapidement possibles. L’hippodrome du Lion d’Angers a fait d’importants travaux qui ont permis une meilleure accessibilité". La multiplication des réunions et des courses n’est pas étrangère à cette recrudescence des accidents. En effet, certains jockeys ou drivers sont en piste durant huit courses par jour et même parfois ils participent à deux réunions. Leurs organismes étant mis à rude épreuve, ils sont donc plus exposés aux risques d’accidents. Il faut être vigilent. Au niveau de la gestion des blessés, il faut adopter un comportement uniforme. Les Sociétés de Courses doivent faire appel à des ambulanciers professionnels et ces derniers doivent être au cœur de l’action. Interrogé à ce sujet, François Bellanger a déclaré : "50% de la prise en charge des blessés sur la piste s’effectuent par des volontaires. Ils sont pleins de bonne volonté mais ce ne sont pas des professionnels, ils ne sont pas habilités à soigner de graves blessures, il faut laisser la place aux professionnels. Etre ambulancier est un métier". Il a aussi mis l’accent sur la nécessité d’être au cœur de l’action : "Une ambulance statique comme on en voit sur certains hippodromes met trop de temps à intervenir. Les ambulances doivent suivre les courses, il faut être dans le feu de l’action, la moitié du travail s’effectue quand on voit la course. Il faut avoir tout le matériel nécessaire dans le véhicule afin d’être prêt à travailler sur les lieux. L'objectif est de stabiliser l’état du blessé pour qu’il soit évacué dans les meilleures conditions vers l’hôpital le plus proche". Enfin, il convient d’éviter que les courses et l’argent soient prioritaires sur la vie des hommes, selon François Bellanger "il ne faut pas hésiter à interrompre une course ou à décaler les épreuves pour que le blessé soit pris en charge le plus rapidement et le plus efficacement possible". Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !La Rédaction - ©2025 Zone-Turf.fr
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