Plat Publié le dimanche 21 juin 2009 à 12h36

Le bilan des français à Ascot


Le meeting de Royal Ascot a fermé ses portes samedi. Le bilan des français est mitigé mais la marseillaise a tout de même résonné dans l’antre des courses britanniques grâce à Vision d’État. De l’incroyable victoire du crack d’Éric Libaud à la déception d’Elusive Wave, en passant par les surprises de Reggane et Cashelgar, vous saurez tout sur ces cinq jours de prestige.

La bonne semaine d’Olivier Peslier

Une seule victoire française à Ascot mais quelle victoire ! Vision d’État a déjoué les pronostics des bookmakers anglais et des turfistes français en triomphant dans les Prince Of Wales’s Stakes, sous la monte intelligente et efficace d’Olivier Peslier. Ce dernier avait pris part à trois autres épreuves à Ascot. Le même jour que le sacre du champion d’Éric Libaud, il avait pris la sixième place des Jersey Stakes avec le gros outsider de Tom Tate, Patrician’s Glory. Trois jours plus tard, il retrouvait l’hippodrome anglais pour deux montes en faveur de l’entraîneur nord-américain, Wesley Ward. S’il n’a jamais pu défendre les chances d’Honor In Peace dans les Chesham Stakes, il a bien failli priver toute l’Angleterre d’un troisième Groupe I sur sept possibles lors du fabuleux meeting. Associé à Cannonball , Olivier a fini comme le nom de sa monture l’indique pour venir mourir à un nez de la surprise Art Connoisseur dans les Golden Jubilee Stakes. Le bilan est donc très positif pour le crack jockey français qui en deux montes de Groupe I s’est satisfait d’une victoire et d’un premier accessit. Le jockey de l'écurie Wertheimer s'est d’ailleurs déclaré très heureux d’avoir gagné avec un cheval français pour un professionnel et son entourage tout autant tricolores.

Les satisfactions françaises

Au chapitre des satisfactions, Alain de Royer Dupré et Gérald Mossé ont presque rendu une copie parfaite. Si aucune victoire n’est venue couronner leur campagne royale, les professionnels cantiliens ont toutefois réussi l’exploit d’enlever deux premiers accessits en autant d’engagements. Mais ce qu’il faut surtout retenir, c’est que le méticuleux entraîneur a présenté en Angleterre deux chances relatives sur le papier. Cashelgar et Reggane étaient loin d’être des favoris dans leurs épreuves respectives. Le premier affichait une cote relative de 20/1 tandis que la seconde, engagée dans la prestigieuse Coronation Stakes (Groupe I), se présentait à 9/1 comme une chance beaucoup moins évidente que les grandes favorites, Ghanaati, la lauréate en un temps record, et Elusive Wave, la gagnante de la Poule d’Essai des Pouliches. En matière de satisfaction, les envoyés de Richard Gibson, Mores Wells et Chantilly Creme ont bien tenu leur rang sans toutefois pouvoir contester la supériorité de leurs opposants, rentrant d’Ascot tous deux avec une cinquième place à leur palmarès. Chantilly Creme aurait même pu espérer mieux dans les Queen Mary Stakes (Groupe II), associée à Stéphane Pasquier, ne terminant qu’à une courte tête de la troisième place.

L’amertume anglaise

Si l’on pouvait espérer une victoire de Groupe I avec Vision d’État, toutes les attentes étaient tournées vers les représentants de Jean-Claude Rouget. L’entraîneur palois avait fait le déplacement avec ses néo-lauréats de Groupe I Never On Sunday et Elusive Wave. Ces deux là prenant d’ailleurs part dans les courses respectives de Vision d’ État et Reggane. Si on ne peut pas parler de déconvenue, le mâle se classant troisième des Prince Of Wales’s Stakes et la pouliche quatrième de la Coronation Stakes, on s’attendait à mieux, compte tenu de l’état de forme de l’écurie paloise. Dans le registre des déceptions, Proviso, l’élève du maitre français d’Ascot André Fabre, n’a jamais pu tenir son rang, ne se classant que huitième sur neuf des Windsor Forest Stakes (Groupe II). Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !