Plat Publié le lundi 23 mars 2009 à 09h13

Le rôle pédagogique des « Dimanches au Galop »


Le succès des « Dimanches au Galop » met en évidence plusieurs éléments fondamentaux de l’esprit qui devra animer les dirigeants des courses dans les prochaines années s’ils veulent sauver le sport hippique face à l’invasion annoncée des casinos virtuels. Eduquer le public français, lui apprendre à appréhender la dimension sportive des courses, tel est le devoir des hommes de pouvoir…

Tout le monde n’est pas né dans une ferme ou dans un petit village de l’Ouest de la France. Tout le monde n’a pas grandi au contact des animaux, auprès d’un père turfiste, à côté d’un fils d’éleveur. Tout le monde n’a pas eu la chance de passer ses dimanches en liberté sur les champs de courses de Craon, de Marseille ou d’ailleurs. Mais tout le monde peut venir sur un hippodrome et aimer les courses pour peu qu’on permette au commun des mortels de percevoir ce qu’il y a de plus pur dans ce sport.

Le modèle anglais

Les « Dimanches au Galop » ont le mérite d’ouvrir les portes des temples parisiens des courses à tous ceux qui, seuls ou en famille, font l’effort de s’extraire de leur canapé. Les tarifs d'entrée à Longchamp et Auteuil sont habituellement de 3 euros en semaine et 4 euros le dimanche, une somme importante pour les personnes aux revenus modestes, surtout s'ils viennent en groupe. La gratuité est un stimulant, un investissement sur l’avenir pour les organisateurs de spectacle hippique. En effet, avant de pouvoir pratiquer les mêmes prix d’entrées que lors du Festival de Cheltenham ou du meeting d’Ascot, il faudrait déjà être en mesure de susciter l’envie. Ce travail de pédagogie et d’éducation doit être la priorité absolue des dirigeants du Trot et du Galop, un sacerdoce, une obsession quotidienne pour garantir l’avenir de ce noble sport.

L'apprentissage de la passion

Comprendre les courses, c’est mesurer le chemin parcouru par le cheval et son entraîneur entre le pré d’un éleveur et un champ de courses. C’est regarder une compétition avec les yeux d’un sportif. C’est aussi accepter les règles de la vie et de la mort sans tomber dans les excès. C’est admettre que tous ces chevaux qui se présentent sur les hippodromes ne vivraient pas si les courses françaises n’existaient pas. La passion pour les courses c’est aussi aimer parier, devenir accro à la montée d’adrénaline dans les derniers mètres de course. Les hippodromes ce sont aussi des moments en famille ou entre amis, c’est toucher l’encolure d’un cheval, humer les odeurs d’écuries. Aimer les courses, cela s’apprend mais, comme le vélo, une fois l’apprentissage réussi, on n’oublie jamais… Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !