Plat Publié le lundi 6 juillet 2009 à 09h44

Le Touquet, sa plage, ses courses hippiques...


Construit en 1925, dans un cadre exceptionnel, l’hippodrome du Touquet est probablement le seul à offrir aux spectateurs une vue sur tous les moyens de transport, le cheval, l’avion, grâce à sa proximité avec l’aérodrome, la voiture, le train mais aussi la voile, avec la Canche, fleuve qui passe à proximité du site. Zoom sur cet hippodrome atypique.

De la Cote d'Opale à Paris-Plage

L’histoire de la Société des Courses du Touquet est ancienne. Elle est âgée exactement de 103 ans. Pourtant l’idée de construire un hippodrome dans cette luxueuse station balnéaire est bien plus antérieure. En 1894, alors qu’il n’existe que 173 constructions...et seulement 300 habitants à l'année, John Whitley affiche sa volonté de faire de Paris-Plage le premier "resort" franco-anglais. Il veut faire « évoluer les choses ». Avec l'aide d'Allen Stoneham, quelques années plus tard, ils lancent alors le projet ambitieux de créer une station consacrée aux sports. Pour cela, ils engagent Pierre de Coubertin comme directeur de station. L’homme va réaliser de superbes installations comme le golf, les tennis, et bien sûr l’hippodrome. Ce premier volet de la "préhistoire" de la station s'achèvera le 28 mars 1912. La commune est officiellement baptisée : "Le Touquet Paris-Plage". Fort de cette appellation "ronflante", et malgré une pause durant la première Guerre Mondiale, la station va connaître un engouement certain. L’hippodrome en profite lui aussi assez largement. Présidents, hommes politiques, vedettes médiatiques ou simples passionnés s'y côtoient. Depuis plus de cent ans, l’hippodrome de la Côte d’Opale n’a cessé de se développer et d’accueillir de nombreux visiteurs. "L’hippodrome a connu la gloire au même moment que le développement de la ville mais ce n’est qu’après la seconde Guerre Mondiale que notre site a pris toute son ampleur. Grâce à la fusion avec la Société des Courses de Calais dans les années 60, nous avons obtenu l’organisation de neuf journées de courses, ce qui a été le point de départ d’une activité plus dense." affirme Gilles Delloye, le Président.

Des travaux conséquents

Neuf réunions qui ont lieu en général en juillet et août et qui placent Le Touquet dans le premier tiers des hippodromes organisant le plus de journées de courses. Une référence pour cette Société de Courses de province qui a su grandir et s’adapter. Car pour devenir un site apprécié des professionnels du trot, du galop et de l’obstacle, le Touquet a réalisé d’importants travaux afin de répondre aux attentes. "En 1995, nous avons également rénové la grande tribune qui venait d’être classée au répertoire des monuments historiques. Cette réfection était une étape importante pour notre hippodrome. L’année 2000 qui correspond au 75ème anniversaire de l’hippodrome a marqué la fin des travaux de réhabilitation." consent le Président. Aujourd’hui, l’hippodrome du Touquet est toujours aussi populaire. Il constitue même un passage obligé pour les habitués de la station balnéaire. En moyenne, les courses nordistes attirent plus de 900 spectateurs. Un bon chiffre à l’heure de la désertification que connaissent de nombreux sites. Il faut dire qu’il y fait bon vivre. Verdoyant, offrant une magnifique vue sur la Canche, il se situe au cœur de la nature entre sable et forêt. Evidemment, il y flotte une impression de vacances. La plage n’est pas loin, juste à quelques centaines de mètres. On aperçoit d’ailleurs les baigneurs. L’ambiance est calme et reposante, et ce lors des neuf journées hippiques, toutes prévues l’été. Outre les vacanciers, on y retrouve souvent les turfistes de la région. D’ailleurs, les enjeux au Pari Mutuel Hippodrome s’élèvent en moyenne entre 35 000 et 40 000 euros par réunion. De bons résultats.

Une base arrière pour les JO de 2012

Mais le principal événement de la Société des courses du Touquet a lieu en août avec la réception d’une étape du Trophée Vert (circuit pour les trotteurs) où les résultats en termes d’enjeux peuvent être bien supérieurs à une journée traditionnelle puisqu’ environ 3000 spectateurs y assistent. "Quand la Société du Cheval Français nous a proposé de faire partie de ce circuit, nous avons accueilli la nouvelle avec une grande joie. Cela représentait une aubaine ! En 2008, nous avons cédé notre place à Arras mais nous retrouverons notre étape cette année." explique Gilles Delloye. Un Président dynamique et ambitieux qui mène également un autre projet important pour son hippodrome. « Nous sommes à l’heure actuelle au bout du cycle de gros investissements et ce, grâce à la municipalité, propriétaire du site et au Fonds commun des courses. Désormais, avec des infrastructures aussi performantes, nous espérons être retenus pour constituer un centre d’entraînement, sorte de base arrière pour les cavaliers de concours complet lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Ce qui serait très valorisant pour notre hippodrome ». Un challenge pour lequel le plus important n’est peut être pas uniquement de participer… Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !