Plat Publié le lundi 20 avril 2009 à 13h06

Les courses hippiques selon Géricault


Théodore Géricault peut être considéré comme le premier des romantiques et l’un des précurseurs du réalisme. Passionné d’art et de chevaux, il nous a laissé une œuvre puissante et violente évoquant le dur labeur du cheval au travail ainsi que son association réussi avec l’homme. Décryptage de cet artiste, véritable personnage fou de chevaux et de liberté et auteur de l’un des tableaux les plus célèbres dans le monde des courses hippiques: Le derby d’Epsom.

Beaucoup d’artistes se sont essayés à peindre la magie des courses hippiques. Rare ont été ceux qui ont réussi à retranscrire la sensation d’adrénaline et de vitesse que procure le spectacle offert par les jockeys et chevaux. Avec « Le Derby d’Epsom », Géricault a peint une œuvre intemporelle et magique dont l’esprit plane au dessus de l’une des plus belles courses au monde. D’origine normande, Théodore Géricault vit le jour au sein d’une famille bourgeoise royaliste en 1791. Il s’essaiera aux études sans grand succès et son milieu social ne fait que l’agacer. Il n’a que deux passions : l’art et le cheval. Grâce à l’héritage faisant suite au décès de ses parents, le fougueux Théodore, entre dans l’atelier de Carle Vernet, peintre spécialisé dans l’étude des chevaux. En 1819, c’est avec une œuvre magistrale emprunt d’humanité qu’il se révèle au grand public : « Le radeau de la Méduse » restera l’une de ses toiles les plus connues. Parallèlement à cette vie d’artiste, Géricault mène une vie désordonnée, dépense de grosses sommes d’argent pour entretenir plusieurs chevaux. Il se met à peindre le cheval sous toutes ses formes : au travail avec l’homme, sur un champ de course, dans des scènes de la vie quotidienne. Cette passion lui sera également fatale. Victime d’une chute de cheval, l’artiste meurt à Paris en 1824. Le Derby Stakes, aussi appelé Le Derby, et mondialement connu sous le nom de Derby d'Epsom est une course hippique de plat. C’est une course de Groupe 1, l'une des plus prestigieuses du monde, réservée aux poulains de 3 ans sur la distance classique des 2.400 mètres. Elle est le pendant anglais du Prix du Jockey Club français et de l'Irish Derby. La première édition eut lieu en 1780. C’est en 1821 (et la victoire de Gustavus) que Géricault peint l’une des œuvres qui sera à jamais associée à ce grand rendez vous des courses hippiques au Royaume-Uni. On y voit quatre chevaux donnant l’impression étrange de courir éternellement sur la toile. L'immobilisme des chevaux donne l'impression du mouvement car précisément, ils adoptent une posture qu'aucun cheval n'a jamais prise dans la réalité. C'est un moment virtuel, dans lequel chaque membre de l’animal plonge dans un instant différent où se mêlent passé, futur et présent. Le peintre a donc parfaitement réussi à capter ce que son art lui interdisait : la vitesse et l’adrénaline. En mêlant magie et réalité, Géricault a fait de ce tableau un chef d’œuvre qui accompagne encore les foulées majestueuses des chevaux du Derby d’Epsom. En cette édition 2009, les champions auront à cœur de soulever l’engouement du public, et d’offrir un spectacle aux turfistes, digne de la magie du tableau de Géricault. Si vous êtes intéressé par l'œuvre du peintre, rendez-vous à la salle 61 du musée du Louvre pour l’apprécier « en réalité ». Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !