Les King George ou la première confrontation intergénérationnelle sur la distance classique

Théâtre de la première confrontation intergénérationnelle entre les 3 ans et les chevaux d'âge sur la distance classique, les King George VI and Queen Elizabeth Stakes (G.I) se disputent ce samedi 23 juillet sur l’hippodrome d’Ascot en Angleterre. Considéré comme l’Arc anglais ou l’Arc estival par les français, les King George sont un moment toujours très attendu et une épreuve mythique dans le calendrier du galop international. A trois jours de l’évènement, Zone-Turf.fr vous propose l’historique de cette compétition ainsi que la présentation de l’édition 2011 qui s’annonce palpitante.

L'historique

Avant d’être une seule et même épreuve, les King George VI Stakes and Queen Elizabeth Stakes étaient deux courses distinctes. A l'origine, il y avait les King George VI Stakes, créés en 1946 en l'honneur du roi du même nom, et se disputant sur 3.200 mètres à Ascot. Deux ans plus tard, en 1948, furent créés les Queen Elizabeth Stakes, qui se disputaient sur 2.400 mètres. Les deux courses furent réunies en 1951 par le directeur de l'hippodrome d'Ascot, qui souhaitait créer une épreuve de prestige ouverte aux chevaux du monde entier, courue sur la distance classique de 2.400 mètres. La première édition des King George VI and Queen Anne Stakes eu lieu le 21 juillet 1951. Première épreuve permettant aux 3 ans et aux chevaux d’âge de s’affronter sur la distance classique de 2.400 mètres avant les joutes automnales et notamment le Prix de l’Arc de Triomphe, les "King George" sont surnommés "l’Arc estival" ou bien "l’Arc anglais" par les français. Si cette compétition sert de tremplin pour le Prix de l’Arc de Triomphe, elle constitue bien évidemment un objectif à part entière tant le prestige qui en découle est important. De plus, depuis que Betfair sponsorise cet évènement (2009), c'est la deuxième course la mieux dotée d'Angleterre (après le Derby d'Epsom), avec plus de 1.000.000 de livres sterling… Certes loin des 4.000 000 d’euros mis en jeu lors du Prix de l’Arc de Triomphe mais une somme intéressante tout de même.

Les records :

Deux chevaux seulement ont réussi à remporter deux fois cette épreuve : Dahlia, en 1973 et 1974, et Swain, en 1997 et 1998. Deux chevaux entraînés sur le sol français. Lester Piggott est le jockey qui détient le record de l'épreuve, avec sept victoires au compteur : Meadow Court (1965), Aunt Edith (1966), Park Top (1969), Nijinsky (1970), Dahlia (1974), The Minstrel (1977), et Teenoso (1984). Côté entraineurs, la palme revient à Dick Hern (Brigadier Gerard (1972), Troy (1979), Ela-Mana-Mou (1980), Petoski (1985), Nashwan (1989)) à égalité avec Saeed Bin Suroor (Lammtarra (1995), Swain (1997, 1998), Daylami (1999), Doyen (2004)), avec cinq victoires chacun. A noter que Sir Michaël Stoute pointe en troisième position avec quatre couronnes, la dernière ayant été acquise l’an passé avec Harbinger. Enfin, chez les propriétaires, le record revient à Michael Tabor, avec Montjeu (2000), Galileo (2001), Hurricane Run (2006), Dylan Thomas (2007) et Duke of Marmalade (2008). Un record d'autant plus admirable qu'il a été établi en moins de dix ans !

L’édition 2010 : Harbinger seul au monde

Samedi 24 juillet 2010, l’hippodrome d’Ascot est le théâtre du sacre d’Harbinger, alors âgé de 4 ans. Monté par Olivier Peslier, le pensionnaire de Sir Michaël Stoute se détache dans la dernière ligne droite pour dominer facilement Cape Blanco, Youmzain et Daryakana et établit le nouveau record de l’épreuve en 2’26’’78. Harbinger est alors désigné par les bookmakers comme le grand favori du Qatar Prix de l'Arc de Triomphe prévu le 3 octobre à Longchamp. Mais deux semaines plus tard, le rêve s'écroule pour ce protégé de Sir Michaël Stoute. Harbinger se blesse lors d'un galop d'entraînement effectué à Newmarket. Le constat est sans appel, le fils de Dansili souffre d'une fracture du condyle (au niveau de l'articulation du canon) de son antérieur gauche. Son entourage mettra un terme à sa carrière.

L’édition 2011 : Peu de partants mais une qualité indéniable

L’édition 2011 des King George VI and Queen Elizabeth Stakes réunira un peloton composé de cinq unités. Auteur du doublé Derby d’Epsom – Prix de l’Arc de Triomphe l’an passé, Workforce tentera de remporter un nouveau Groupe I. Victorieux pour sa rentrée dans les Brigadier Gerard Stakes (G.III), le pensionnaire de Sir Michaël Stoute a ensuite été dominé par le champion australien So You Think dans les Eclipse Stakes (G.I) tout en étant contraint de prendre l’avantage trop tôt. Auteur d’un dernier travail intéressant et favorisé par l’assouplissement du terrain, le fils de King’s Best devrait faire mieux que l’an passé où il avait terminé loin d’Harbinger, son compagnon de boxe. Il fait partie des trois favoris des bookmakers avec St Nicholas Abbey et Rewilding. Contraint de faire l’impasse sur le second semestre de son année de 3 ans, St Nicholas Abbey rattrape le temps perdu cette année. Après une troisième place acquise lors de sa rentrée, le protégé d’Aidan O’Brien a remporté coup sur coup un Groupe III à Chester et la Coronation Cup (G.I) aux dépens de Midday. Tombeur de So You Think pour sa rentrée dans les Prince of Wales’s Stakes (G.I) trois mois après avoir remporté le Dubaï Sheema Classic (G.I), Rewilding détient une première chance. Un seul concurrent âgé de 3 ans se présentera au départ. Il s’agit de Nathaniel, supplémenté pour la somme de 75.000 livres sterling par son entourage et récent brillant vainqueur d’un Groupe II. Debussy, compagnon de casaque de Rewilding (écurie Godolphin), complète la liste des partants. Le spectacle promet d’être au rendez-vous ! Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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