Mickael Barzalona : "Je veux être le meilleur jeune"

A dix-sept ans, Mickael Barzalona fait partie des jeunes jockeys qui montent. Avec Flavien Prat et Gaëtan Masure, il représente la nouvelle génération dans les vestiaires des jockeys. Un nouveau statut qu’il faut apprendre à gérer et pour lequel la confiance et le travail sont les maîtres mots.

Depuis l’automne 2007, les spécialistes du turf ont l’habitude de voir le nom de Mickael Barzalona sur leur programme. Avec plus de 400 courses à son actif l’apprenti d’André Fabre apprend son métier sans faire de vagues, avec la conscience et la sagesse des plus grands. Le jeune jockey a fait son apparition dans le top 20 des jockeys de plat pour sa première saison pleine. Si l’heure du bilan n’est pas encore arrivée, le cavalier de 17 ans s’est déjà fixé des objectifs. Mickael, pouvez-vous nous expliquer votre parcours hippiques ? C’est une passion familiale. Mon grand-père est entraîneur à Ghisonaccia en Corse et mon oncle était jockey. Je viens de boucler mes quatre années à l’École du Moulin à Vent. C’est une page qui se tourne mais une très bonne formation, qui m’a permis d’apprendre chez monsieur Fabre. Comment s’est passé votre apprentissage ? Depuis le début tout c’est passé pour le mieux. Il y a une très bonne équipe qui travaille à l’écurie, l’ambiance et bonne et même si je n’ai jamais monté les meilleurs en course, je suis assis dessus tous les matins et ça me permet d’emmagasiner de l’expérience. Chez André Fabre j’apprends quotidiennement et dans la bonne humeur. Alors tout va bien. Vous avez déjà remporté 38 courses depuis vos débuts, vous souvenez-vous de la première ? Ma première course c’était pour monsieur Fabre à Saint-Cloud en 2007. Mais la première victoire c’était au printemps 2008 à Fontainebleau avec Texan Dream, un cheval de monsieur Jean de Roualle. C’était une course réservée aux apprentis et jeunes jockeys. J’ai un bon souvenir de ce moment parce qu’on avait fini dead-heat avec Yannick Letondeur, ce qui n’est pas commun pour une première. En 2008 vous aviez gagné huit courses mais depuis les victoires s’enchainent vite, comment expliquez-vous cela ? Depuis le début du meeting d’hiver de Deauville, je travaille avec Pierre-Alain Chereau (ndlr : agent d’Anthony Crastus, Davy Bonilla et Andreas Suborics), on se parle beaucoup et il me trouve de bonnes montes. Cela me permet de me faire connaitre à l’extérieur de l’écurie Fabre et c’est donc une façon de préparer l’avenir. Comment ça se passe dans les vestiaires avec toutes les stars qui vous entourent ? Au début c’était très impressionnant de partager le même banc que Christophe Soumillon ou Olivier Peslier. Mais ils ont déjà vécu ça alors avec Alexis Badel, Johan Victoire et les autres jeunes, ils nous ont mis à l’aise assez rapidement en nous donnant des conseils. D’ailleurs on se connait tous très bien, ça fait déjà quelques années qu’on se côtoie, l’ambiance dans les vestiaires est plutôt sympa. On se taquine un peu mais il n’y a jamais rien de méchant. Quel est votre meilleur souvenir en compétition ? Ma première victoire compte beaucoup mais dernièrement j’ai gagné mon premier Quinté avec Sans Chichi, une bonne jument de Yann Barberot. J’avais beaucoup de gaz et malgré un parcours à l’extérieur, elle est venue s'imposer facilement. Après la course, je n’avais pas vraiment réalisé que j’avais gagné un Quinté. Tout va trop vite, le podium, les félicitations, on n’a pas le temps de savourer. J'ai monté Sans Chichi ce jour là parce qu’Olivier Peslier ne faisait pas le poids. C'était une chance qu'il ne fallait pas manquer. D’ailleurs après cette course, Olivier a gagné un autre Quinté puis a bien figuré dans un Groupe III. Le cap des 70 victoires et la conséquence de la perte de la décharge risque d’arriver très vite, ça vous inquiète ? J’y pense très souvent. A chaque fois que je monte une course, je fais tout pour gagner mais j’espère que je ne perdrais pas ma décharge cette année. C’est un vrai problème, je n’aurai dix-huit ans qu’en août et certainement pas assez d’expérience pour que l’on me fasse monter régulièrement. Aujourd’hui les apprentis et jeunes jockeys montent beaucoup plus qu’avant, alors dans cette logique, les conditions devraient aussi évoluer. Qu’est ce que vous espérez de cette saison 2009 ? J’aimerai bien conclure au rang de "meilleur jeune", la lutte va être serrée avec Gaëtan Masure et Flavien Prat. Flavien a un peu de retard sur nous mais il devrait faire le plein de victoires cet été. Ceci-dit, je crois en mes chances et je vais essayer d’être le meilleur. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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