Olivier Peslier : "J'ai encore de belles saisons devant moi..."

La victoire de Gérald Mossé dans la Melbourne Cup d’Américain l’a une fois de plus confirmé : la vieille garde des jockeys français est plus que jamais présente et il convient de compter sur elle. A 37 ans, Olivier Peslier, multiple Cravache d’Or française et figure incontournable de sa profession, réalise une de ses plus belles saisons depuis quelques années (plus de 20 succès de Groupe tant en France qu’à l’étranger), et a cette saison mené au succès des champions comme Goldikova ou Harbinger. Pour ZoneTurf.fr, le Cantilien a bien voulu s’exprimer entre une réunion dominicale de prestige et un déplacement américain non moins prestigieux.

O. Peslier : "Dans la Japan Cup, ça va barder...!"

ZT : Olivier Peslier, une fois de plus vous réalisez une saison d’exception. Comment la jugez-vous, comment vous sentez-vous à l’heure actuelle, et comment envisagez-vous votre avenir professionnel ? O.P. : Globalement, je suis satisfait de ma saison. Toutes les années ne se ressemblent pas, mais celle-ci s’est bien passée, la plupart de mes chevaux ont été bien préparés et cela fait aussi la différence. Il y a eu Goldikova bien sûr, mais Harbinger et notre victoire dans les King George VI and Queen Elizabeth Stakes à Ascot m’ont particulièrement marqué. C’est un cheval exceptionnel et il est dommage que sa carrière se soit achevée prématurément. Personnellement je me sens bien. A 37 ans je n’ai pas de problèmes de santé en particulier, et si je ne rencontre pas de soucis de poids, que je maintiens cette forme, qu’il ne m’arrive pas d’accident, il n’y a pas de raisons que cela ne continue pas encore un certain nombre d’années comme cela. ZT : Le week-end prochain, vous partez aux Etats-Unis, afin de notamment y défendre les chances de Goldikova ? Comment appréhendez-vous ce voyage ? O.P. : Avec Goldikova je suis plutôt confiant. S’il n’y a pas d’incidents avec la jument d’ici-là et même s’il y avait quelques précipitations dans le Kentucky avant la course, elle courra pour la gagne. Par ailleurs je vais défendre les chances de Plumania (Breeders’ Cup Filly and Mare Turf, 2200 mètres), et Humble And Hungry, un 2 ans que je vais monter pour des amis argentins pour lesquels j’avais monté en Amérique du Sud il y a des années de cela. ZT : La Japan Cup approche aussi à grands pas (28 novembre 2010) et on connaît votre attachement pour le Japon et son turf.. O.P. : Oui mais alors là-bas ça va vraiment barder, la Japan Cup est une vraie course de Groupe I et il faut réellement disposer d’un cheval de ce niveau pour envisager quelque chose. J’irai y défendre les chances de Timos (non placé dans le Prix de l’Arc de Triomphe), qui y aura peu de marge… Le train de cette course est très dur et la ligne droite de l’hippodrome est immense (pas loin de 600 mètres de ligne droite..). Là-bas, les allocations sont payées jusqu’au dixième et la lutte s’annonce sévère. Même pour Cirrus des Aigles ça ne sera pas facile…

O. Peslier : "Salto est un grand espoir de la casaque Wertheimer pour la saison 2011"

ZT : Quel est votre programme pour l’hiver 2010-2011 ? O.P. : Je vais passer les mois de janvier et février à Dubaï et au Qatar pour y monter mais aussi pour le paintball dans lequel j’ai des intérêts et qui se développe dans ces régions. De plus cela me permet de couper un peu et de me maintenir en forme car c’est une activité physique assez exigeante. ZT : Quels sont vos meilleurs espoirs pour l’année prochaine ? O.P. : Je pense bien sûr à Salto qui est un bel espoir de la casaque Wertheimer pour la prochaine saison classique. Il vient de très bien faire (2ème) face à Roderic O’Connor dans le Criterium International et nous comptons sur lui. Les deux maidens que j’ai monté ce jour de Critérium sont aussi des jeunes d’avenir, tant Inoubliable, qui l’a emporté pour ses débuts, qu’Ensemble, une pouliche à l’entraînement chez Freddy Head. ZT : Au niveau des jockeys, quels sont selon vous les jeunes auxquels vous prédisez une belle carrière ? O.P. : Des jockeys comme Flavien Prat, Théo Bachelot, Tristan Normand sont de la même trempe et peuvent rapidement monter. De plus il y a moins d’apprentis qu’auparavant et la manière dont leur temps de travail est organisé (plus de temps en continu dans les écuries), font qu’ils ont la possibilité de régulièrement s’illustrer. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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