Pauline Prod'homme : "Entraîneur, c'est mon but, jockey, c'est un passage !"

Fille de l’entraîneur Didier Prod'homme, Mlle Pauline Prod'homme est l’une des meilleures femmes jockeys évoluant en France. Le 20 août dernier, elle a notamment réussi l’exploit de s’imposer en plat et au trot monté au cours de la même journée. La jeune femme âgée de 25 ans a accepté de répondre aux questions de notre partenaire paroledejockey.fr à l’occasion d’une interview où elle évoque son parcours ainsi que son but de devenir entraîneur.
(Zone-turf.fr) - Pourriez-vous vous présenter et nous expliquer votre parcours ?
Mlle Pauline Prod'homme : Je m’appelle Pauline Prod'homme et j’ai 25 ans. Mon père est entraîneur, j’ai toujours été passionnée par les chevaux, je monte à cheval depuis que je suis toute petite ! J’ai passé un bac comptabilité, que je n’ai pas eu, vu qu’en aimant les chevaux, je n’allais pas trop à l’école ! J’ai passé ma licence de cavalière, je l’ai été pendant 4 ans. Après le bac, j’ai travaillé chez mon père. Mais lorsque l’on travaille dans une écurie, on ne peut plus être amateur. J’ai passé ma licence de jockey professionnelle sans grande conviction, mais ça se passe plutôt bien ! La première année a été difficile puisque il s’agit d’une année sans décharge. Mais une fois que je l’ai eue, les gagnants se sont enchaînés et j’ai pu monter de bons chevaux !
En tant que femme, cela n’a pas été trop difficile de vous faire une place dans ce milieu très masculin ?
Mlle Pauline Prod'homme : Si cela a été assez dur, surtout en étant « fille de », plus une fille, on nous demande de faire deux fois plus d’efforts parce qu’on attend de nous des résultats, alors qu’on fait le même métier que les autres jockeys ! Mais bon, il faut travailler deux fois plus !
Il y a eu des gens importants, des modèles dans votre carrière ?
Mlle Pauline Prod'homme : Je pense qu’il faut prendre exemple un peu sur tout le monde, prendre ce que les meilleurs font, leur demander des conseils. Il faut regarder, observer les courses, voir comment les jockeys montent et prendre exemple, il n’y a pas un jockey en particulier.
Il y a eu des chevaux importants j’imagine ?
Mlle Pauline Prod'homme : Oui, Menestrol, le cheval de l’écurie, avec qui je n’ai pas réussi à gagner, mais qui était notre mascotte ! Et puis mon premier Quinté, Poème du Berlais, ou encore Da Paolino, que j’ai monté pour le Quinté du jour du Diane, ce sont des chevaux qui restent dans mon cœur ! »
Quels sont vos objectifs pour cette année et à long terme ?
Mlle Pauline Prod'homme : Continuer à gagner des courses, c’est l’objectif principal ! Après, j’aimerais gagner une Listed, passer au-dessus des Quintés, avec un bon cheval, pour se faire plaisir !
Est-ce que par la suite vous voudrez suivre le chemin qu’a pris votre père et devenir entraineur à votre tour ?
Mlle Pauline Prod'homme : A l’école, quand j’étais petite et qu’on me demandait ce que je voulais faire, j’ai toujours répondu « entraineur » ! C’est mon but ! Jockey, c’est un passage. J’étais amateur, je suis passée professionnelle sans grande conviction et comme ça se passe bien j’en profite, c’est une bonne expérience pour l’avenir !
Avez-vous des passions ou activités en dehors des courses ?
Mlle Pauline Prod'homme : Je n’ai pas vraiment le temps, les courses c’est tous les jours de l’année. J’apprécie les soirées, comme tout le monde, il faut bien se divertir, mais les chevaux prennent une place importante.
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