Printemps classique français : Golden Lilac, Méandre et Pour Moi au top

Passées les plus prestigieuses épreuves réservées à la génération classique, un bilan à mi-chemin de la saison de galop française peut être dressé à l’endroit de ces jeunes chevaux entraînés dans l’Hexagone. Du côté des pouliches, Golden Lilac a incontestablement marqué de son empreinte le premier semestre classique, s’adjugeant les deux plus prestigieux tournois réservés au sexe dit faible. La domination n’a pas été aussi impérieuse chez les mâles, mais l’impression laissé par Méandre lors du Grand Prix de Paris en fait l’un des poulains les plus en vue à moins de trois mois du Prix de l’Arc de Triomphe. Avec Pour Moi, qui certes connu son heure de gloire de l’autre côté de la Manche mais qui a répété ses gammes sur notre sol. Des chevaux évoluant sur d’autres distances que celle dite classique, ont aussi fait les gros titres, comme Reliable Man, Tin Horse et Wavering tandis que de nombreuses médailles d’honneur pourraient être distribuées aux Glorious Sight, Tin Horse, Galikova, Testostérone, Haya Landa, Blue Suave et consorts.

Golden Lilac incontestable leader parmi les pouliches

Incontestablement, le titre de meilleure pouliche de 3 ans du premier semestre 2011 doit être décerné à Golden Lilac. La fille de Grey Lilas aux couleurs allemandes du Gestüt Ammerland est restée invaincue cette saison et a réalisé le doublé Poule d’Essai des Pouliches – Prix de Diane, dans un style qui n’a laissé que peu de chances aux autres éléments de sa génération. Toujours invaincue en cinq courses, Golden Lilac aura probablement l’occasion de se mesurer aux mâles lors de la seconde partie de saison, un doute planant néanmoins sur sa capacité à évoluer au-delà de 2100 mètres.

Glorious Sight a déposé son coeur sur les pistes

Parmi ses consoeurs, Galikova, la sœur de la championne Goldikova, était particulièrement en vue avant d’être battue à la régulière par Golden Lilac lors du Prix de Diane. Décevante, la pouliche des frères Wertheimer aura l’occasion de se racheter. Glorious Sight a quant à elle comblé son entourage. Au départ de chacune des grandes épreuves, la petite pouliche de Richard Strauss a déposé son cœur sur la piste, deuxième de la Poule et quatre fois à l’arrivée de Groupes I. La protégée de Robert Collet mériterait d’être prochainement récompensée.

Immortal Verse, Testostérone et Shareta en pouliches d'avenir

Non placée lors du Prix de Diane, Wavering avait néanmoins remporté précédemment le Prix Saint-Alary (G.I) et mérite mention. Tout comme Testostérone, double lauréate de Groupe dont le Prix de Malleret (G.II) en dernier lieu, qui s’annonce comme une pouliche à suivre lors du second semestre. De même que Shareta, qui s’est autoritairement imposé au niveau Listed dans le temps de 2'28''69 (2400 m.), et dont on entendra probablement reparlé. Et encore Immortal Verse (Rodolphe Collet), lauréate des Coronation Stakes (G.I) à Ascot après s'être adjugée le Prix de Sandringham (G.II). Enfin, beaucoup de sujettes de la génération pourraient être cités pour leur participation active et talentueuse au premier semestre classique 2011, les Haya Landa, splendide quatrième du Prix de Diane, Nova Hawk et Mixed Intention.

Méandre et Pour Moi tout en haut de l'affiche côté poulains

Du côté des mâles, la domination d’un poulain n’a pas été aussi continuelle dans le temps, mais deux chevaux sont néanmoins sortis grands vainqueurs de cette première moitié d’année 2011, et pas seulement parce que l’impression visuelle laissée par Méandre est la plus proche dans le temps. La manière dont le gris fils de Slickly s’est imposé dans le Grand Prix de Paris, sur la distance classique par excellence, quelques semaines après s’être montré sensationnel dans le Prix de l’Avre, a marqué les esprits à moins de trois mois du Prix de l'Arc de Triomphe. Après un début de carrière peu évident, cet autre élève d’André Fabre n’a cessé de monter en puissance, et le temps (2'26''63) et la manière dont il a acquis ses lettres de noblesse laissent peu de doute sur la qualité de ce sujet de premier plan de sa génération. Devancé pour sa rentrée, Pour Moi n’a pas participé aux grands classiques français de sa génération mais a néanmoins remporté le Prix Greffulhe (G.II) avant de triompher à l’arrivée du Derby anglais. Certes ce fils de Montjeu n’a pas affronté la génération française au plus haut niveau mais y a victorieusement fait ses classes. Et un succès à l’arrivée du classique des classiques britanniques vaut plus que reconnaissance sur ses congénères hexagonaux. Méandre a brillé de ce côté de la Manche mais Pour Moi y reviendra et l’apogée anglaise de sa saison classique française en font l’un des poulains de tête de sa génération.

A Tin Horse la Poule d'Essai, A Reliable Man le Jockey-Club

A la mi-mai, c'est néanmoins Tin Horse qui tenait le haut de l'affiche, brillant lauréat de la Poule d'Essai des Poulains dont l'obtention parachevait un début de carrière régulier au plus haut niveau. Cheval de vitesse, l'élève de Didier Guillemin ne déméritait pas, loin s'en faut, lors du Prix du Jockey-Club duquel il se classait cinquième. Ce jour-là à Chantilly, c'est Reliable Man qui brillait à l'arrivée d'un derby français long de 2100 mètres. Sujet tardif vainqueur de deux épreuves à conditions avant coup, le fils de Dalakhani s'adjugeait alors une franche victoire. Victoire qui allait être remise en cause quelques semaines plus tard lors du Grand Prix de Paris. Notamment opposé à Méandre, le protégé d'Alain de Royer-Dupré ne pouvait répondre au final du poulain de la famille Rothschild. Mais remporter le Prix du Jockey-Club reste une référence et Reliable Man n'a pas démérité le 14-Juillet. Pour cela, Tin Horse et Reliable Man resteront des sujets marquants du premier semestre classique.

Mutual Trust et les autres

Comme un poulain qu'il convient de ne pas oublier au moment de ce bilan : Mutual Trust. Splendide lauréat du Prix Paul de Moussac (G.III), ce représentant de la casaque du Prince Khalid Abdullah s'adjugeait ensuite le Prix Jean Prat (G.I) devant de bons Britanniques et Glorious Sight. Les performances du fils de Cacique ont été moins médiatisées mais n'en reste pas moins majeures, Mutual Trust étant par ailleurs invaincu en quatre tentatives. Pêle-mêle, d'autres poulains ont contribué à écrire l'histoire de ce premier semestre. Grand Vent et Prairie Star remportait les préparatoires au Jockey-Club avant de baisser pavillon dans le derby français. A l'instar de Baraan, qui porta haut les ambitions de l'Aga Khan avant de céder à Chantilly. Enfin Blue Soave, finalement lauréat de Listed après avoir plaisamment figuré à l'échelon supérieur, Kreem, vainqueur du Prix du Lys (G.III) avant de sportivement participer au Grand Prix de Paris au côté du méritoire Bubble Chic, deuxième du Prix du Jockey-Club, méritent mention. La liste n'est évidemment pas exhaustive et rendons hommage à tous ceux, grands et moins grands, qui ont contribué à façonner ce premier semestre classique 2011. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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