Prix de l'Arc de Triomphe : Et les Français dans tout ça ?

La 88ème édition du Prix de l'Arc de Triomphe a sacré Sea The Stars, l'un des plus grands champions de ces cinquante dernières années. Derrière lui, Youmzain, un anglais est parvenu à s'accrocher aux basques de la star. Et les français ? Dans l'ensemble, ils ont déçu. Analyse de ces contre-performances à la chaîne.

S'il est logique de souligner la performance exceptionnelle de Sea The Stars, étincelant lauréat de cet Arc de Triomphe 2009, il convient de revenir sur les performances françaises, ou plutôt les contre-performances. Car autant faire preuve d'honnêteté, les chevaux, entraîneurs et jockeys tricolores n'ont pas été à la hauteur de l'événement. Seuls Cavalryman et André Fabre peuvent savourer leur courageuse troisième place. L'élève du "maître" de Chantilly est en effet l'unique bonne note côté bleu. Pourtant, Cavalryman se présentait avec un désavantage de taille puisqu'il devait s'élancer de la stalle numéro 19, c'est à dire celle la plus en dehors de la piste. Mais le fils d'Halling a su finalement "tiré au plus court" et prendre la troisième place au courage, bien aidé en cela par Lanfranco Dettori, inspiré. Les autres français ? La Boum a été l'agréable surprise du jour. Possédant de faibles titres, la pensionnaire de Robert Collet s'est surpassée pour partager une honnête septième place avec Stacelita. Cette dernière faisait incontestablement partie des favoris mais son mauvais numéro dans les stalles (le 16) et l'asséchement du terrain l'ont desservie. A 3 ans, la pouliche de Jean-Claude Rouget a paru trop tendre, beaucoup moins endurcie que Dar Ré Mi, âgée de 4 ans, certes. Mais surtout anglaise !

Vision d'Etat, la plus grosse déception

Au rayon des grosses déception toujours, Vision d'Etat. Avant la course, le protégé d'Eric Libaud semblait détenir la meilleure chance parmi les tricolores. Dès la mi-ligne droite, tous les observateurs ont compris que le fils de Chichicastenango ne pourrait figurer à l'arrivée. La distance trop longue, serait la principale cause de cet échec selon Eric Libaud, son entraîneur. Mais cinquième de ce Groupe I, l'an passé, et surtout vainqueur du Prix Niel et Foy sur cette même distance de 2 400 mètres, on peut s'interroger sur la justesse de cette explication. La souplesse du terrain serait-elle la véritable raison... Autre déception, la performance de Beheshtam. Même si ses dernières tentatives ne plaidaient pas en faveur du poulain de l'Aga Khan, beaucoup espéraient un sursaut. Il n'est pas venu. Toujours à flanc de peloton, le fils de Peintre Célèbre fut incapable d'accélérer. Une désillusion de plus ! Enfin, parés du label de "seconds couteaux" avant l'épreuve, Magadan, The Bogberry, et Tangaspeed n'ont pu créer la suprise étant relégués à l'arrière-garde en début de ligne droite. Leurs 9ème, 11ème et 14ème deviennent anecdotiques. Chez les jockeys, le bilan des français est encore pire, aucun n'étant classé dans les six premiers. Christophe Soumillon, le plus français des belges et Thierry Jarnet apparaissent en tête des battus, loin derrière les Kinane, Fallon, Dettori, Moore et Fortune. Décidément, ce Prix de l'Arc de Triomphe avait une consonance anglaise. Même si "the" star fut irlandaise ! Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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