Prix de l’Arc de Triomphe : Karim Aga Khan, prince des années 2000

Les Arc de Triomphe des années 2000 ont été marqués par des éclairs de classe aux couleurs « vert et rouge »… Les doux noms de Sinndar, Dalakhani et Zarkava résonnent dans les esprits de façon unique. Car, au-delà de la victoire de chevaux d’exception, ces succès ont aussi pour nom la passion des courses, l’amour des chevaux, qui existent et durent depuis de nombreuses années. Les victoires des Aga Khan ont une saveur si particulière, s’agissant avant tout de victoires placées sous le signe de l’élevage, ou plutôt d’un élevage qui a marqué les courses, dont le but et de produire des champions, des chevaux ultimes, parfaits. Toujours plus vite, toujours plus fort… Retour sur l’histoire de Karim Aga Khan, propriétaire éleveur qui a marqué de son empreinte et de ses couleurs le nouveau millénaire de l’Arc de Triomphe.

Une histoire de famille...

Dans la famille Aga Khan, je demande le Prince Aga Khan III ! Car c’est lui qui offrira, avec Migoli, la première victoire de l’écurie dans le Prix de l’Arc de Triomphe, en 1948… Soit 24 ans après la première participation dans l’Arc de l’un des chevaux de l’écurie ! En 1952, toujours pour la casaque du prince Aga Khan III, c’est Nuccio qui passe le poteau d’arrivée en tête. Encore une fois, une histoire de famille, puisque c’est le Prince Aly Khan qui avait repéré le cheval et demandé à son père de l’acheter. De victoires dans l’Arc, le Prince Aga Khan III n’en verra plus, décédant en 1957… Mais le virus des courses circule dans le sang d’Aly Khan, qui prend la succession de son père. La casaque a encore de beaux jours devant elle. On retiendra la victoire sur tapis vert de Saint Crespin, en 1959… Malheureusement, le Prince Aly Khan ne connaitra qu’une fois le succès dans l’Arc, décédant tragiquement dans un accident de voiture un an plus tard… Arrive alors le temps du prince Karim Aga Khan, son fils. Et il faudra du temps pour que le jeune Karim puisse goûter à la victoire dans cette course si spéciale. Le premier partant du jeune Prince, âgé alors de 23 ans, remonte à 1960… Toutefois, il lui aura fallu attendre 1982 pour avoir un premier gagnant dans l’Arc. Ou plutôt gagnante : Akiyda. Le dernier succès des « vert et rouge » de ce siècle dans l’Arc de Triomphe. Qu’importe : le nouveau millénaire sera bien plus heureux…

Son Altesse Karim Aga Khan : les années 2.000 sont à lui !

Pas de bug de l’an 2000 pour l’écurie Aga Khan ! Dès la première année de ce nouveau millénaire, la casaque s’illustre dans l’Arc de Triomphe. Comme un signe du destin… C'est l'entrainement irlandais de l'Aga Khan qui s'impose : celui de John Oxx, avec la flèche Sinndar. Un champion comme seul l’écurie Aga Khan semble pouvoir en produire : Sinndar est le double gagnant des Oaks anglais et irlandais notamment… Bel exploit. Trois ans plus tard, l’écurie récidive : un beau gris du nom de Dalakhani, que le Prince Aga Khan a lui-même décrit comme l’un des meilleurs pur-sang qu’il ait jamais eu, passe le poteau d’arrivée en tête. Un champion comme seul l’écurie Aga Khan semble capable de forger : de toute sa carrière, Dalakhani n’aura connu qu’une seule fois la défaite, dans l’Irish Derby. Mais était-ce de sa faute ou à cause d’une monte malheureuse ? Enfin, 2008 sera certainement l’année de la consécration : car ce n’est pas tous les jours qu’émerge un champion de la trempe de Zarkava. Au-delà des performances, la pouliche a imposé un style, habile mélange d’hallucinant talent démoniaque et de caractère bien trempé. La Diva aura apporté sa touche à l’histoire des courses, par sa classe intrinsèque et son don inné pour la compétition… Et le Prince Karim Aga Khan a fait de l’Arc des années 2000 sa course. Trois victoires en 10 ans, voilà qui n’est pas rien. Et, avec Behkabad ou Sarafina, les « vert et rouge » peuvent encore frapper en 2010.

Des victoires à la saveur si particulière…

Pourquoi les victoires des chevaux de l’Aga Khan possèdent-elles quelque chose de si spécial ? Ces succès ont un goût tout particulier. Car, par delà la victoire, il s’agit avant tout d’une consécration. Celle d’un grand propriétaire, celle d’une famille dont la pérennité semble assurée par la passion de la princesse Zara pour les chevaux. Celle d’un élevage, qui existe depuis des années et dont le but premier est de respecter ce pour quoi les courses ont été créées : trouver le cheval parfait. Améliorer, année par année, la race du pur-sang, pour tenter de se rapprocher de l’ultime compétiteur. Une victoire d’un Aga Khan représente la récompense à des années de travail, de réflexion sur les croisements. Un travail que prend à cœur le Prince Karim Aga Khan, qui n’hésite pas à racheter les grands élevages (ceux de Marcel Boussac, François Dupré ou Lagardère) pour en assurer la pérennité, ou à intégrer dans ses haras un champion de la trempe de Sea The Stars. La victoire d’un Aga Khan, c’est aussi celle d’hommes de chevaux : propriétaire et éleveur, mais aussi entraineurs et jockeys. Une famille, au-delà des liens du sang. Une famille de passion, touchée par chaque victoire. Il suffit d’observer la joie qui se dessine sur les visages et dans les regards lorsqu’un Aga Khan passe en tête l’arrivée de l’Arc. Une joie pure, palpable, émue et émouvante. De même, comment ne pas rester pétrifié d'admiration lorsque les chevaux de l'écurie Aga Khan ont survolé le week-end du Prix de l'Arc de Triomphe 2009 ? Pas de victoire dans la prestigieuse épreuve remportée par Sea The Stars, certes, mais sept victoires dans des Groupe ! Bel exploit. Qui dit mieux ?

L’Arc de Triomphe 2010 sous le signe des Aga Khan ?

L’Aga Khan peut à nouveau marquer l’année (et la décennie, qui sait…) 2010 de son empreinte. Deux de ses chevaux pourraient être au départ : Behkabad, un fils de Cape Cross et dont la mère, Behkara, est un pur produit de la souche Aga Khan, et Sarafina, gagnante du Diane, fille de l’étalon Refuse To Bend mais dont la lignée maternelle et, elle aussi, issue de l’élevage princier. A noter que, si l’un de ses deux concurrents venait à s’imposer, ce serait la première victoire de l’élevage français de l’Aga Khan dans les années 2000 (Sinndar, Dalakhani et Zarkava provenant de son haras irlandais). Si Behkabad venait à l’emporter, le Prince Aga Khan aura, de plus, offert un premier Arc de Triomphe à un autre grand monsieur des courses, l’entraineur Jean-Claude Rouget… Tout comme ce fut avec un cheval Aga Khan (Dalakhani) qu’Alain de Royer-Dupré a décroché sa première victoire dans cette prestigieuse épreuve, renouant avec un magnifique succès avec la très grande Zarkava. Alain de Royer-Dupré qui tentera à nouveau l’exploit avec Sarafina… L’Arc de Triomphe 2010 verra-t-il briller les couleurs Aga Khan ? Réponse le 3 octobre 2010 à Longchamp. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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