Prix Ganay : histoire d’un premier acte

Premier Groupe I de l’année en plat, le Prix Ganay donne traditionnellement le ton de la saison classique chez les pur-sang. Ce dimanche 2 avril, sur l’hippodrome de Longchamp, quelques uns des meilleurs chevaux d’âge s’affronteront dans l’espoir de succéder au crack, Vision d’Etat, dernier lauréat de cette épreuve de prestige. D’autres concurrents ayant marqué l’histoire des courses figurent également au palmarès à l’image de la légendaire, Allez France.

Inoubliable Allez France !

Groupe I se déroulant fin avril – début mai, le Prix Ganay a été créé en 1949, en remplacement du Prix de Sablons, en hommage à Jean Ganay, une personnalité du monde hippique. Lauréat en 1957 et 58, Tanerko, pensionnaire de l’inoubliable François Mathet, est le premier cheval à avoir réussi le doublé. Celui-ci permit à son entraineur de signer sa troisième victoire dans cette épreuve après avoir enlevé l’édition de 1951 avec Tantième. Le mentor, Goeffroy Watson fût l’un des grands messieurs des années 60 puisque ses élèves, Exbury, en 1963, Free Ride, en 1965, et Diatome, en 1966, lui permirent de réaliser le coup du chapeau. Entre temps, le redouble François Mathet se pris le luxe d’ajouter un autre succès à son palmarès grâce à Relko, gagnant en 1964. Mill Reef, lauréat au début des années 70, reste l’un des beaux vainqueurs de la période avant que n’apparaisse la légendaire Allez France, inoubliable championne associé au non moins oubliable jockey, Yves Saint-Martin. La fille de Sea Bird, qui enleva les éditions de 1974 et 75, donna trois gagnants consécutifs à son jockey, victorieux l’année précédente en selle sur Rheingold. Le Marmot permit à François Boutin de remporter la première édition des années 80. Dans la foulée, le talentueux Maurice Zilber amena Argument au succès suivi de Sagace, en 1985, pour l’entrainement « Biancone » ou encore de Baillamont, associé à Freddy Head. Elève de Jean-Marie Béguigné, Saint Andrews reste le dernier à avoir réussi le doublé en enlevant la course en 1988 et 89.

L’après 1990, de Subotica à Vision d’Etat

En 1992, c’est l’impressionnant Subotica qui enleva magistralement le premier Groupe I de la saison avant d’aller mettre à ses pieds les meilleurs chevaux du monde dans l’Arc de Triomphe. Le magnifique Helissio emprunta le chemin inverse puisqu’il s’imposa dans l’Arc 96 avant sa victoire en 1997. Astarabad, père du champion d’obstacle Questarabad, fit briller la casaque de Karim Aga Khan en 1998 suivi d’Indian Danehill, en 2000, pour le Baron de Rothschild. L’élégante Aquarelliste remporta l’édition de 2002 avant Bago, en 2005, quelques mois après sa démonstration dans l’Arc 2004. Corres Caminos, et les Irlandais, Dylan Thomas (Arc 2007) et Duke Of Maralade, remportèrent l’épreuve les années suivantes avant le crack d’Eric Libaud, Vision d’Etat, tenant du titre. Ce 2 mai à Longchamp, tous les regards seront tournés vers le premier Groupe I de la saison et, une fois le poteau d’arrivée franchi, sur le successeur de Vision d’Etat. Une autre question sera alors l’objet de toutes les discutions : A-t-on vu un beau vainqueur de Groupe I ou un cheval capable de marquer l’histoire ? Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

La Rédaction - ©2025 Zone-Turf.fr