Plat Publié le dimanche 14 août 2011 à 12h00

Prix Guillaume d'Ornano : Golden Lilac s'attaque aux mâles


Point culminant du week-end deauvillais de l’Assomption, la réunion de courses du lundi 15 août offre un plateau alléchant. Une demi-heure avant le Prix Jacques Le Marois, le Prix Guillaume d’Ornano (G.II) réunit huit pur-sang classiques sur la distance intermédiaire de 2000 mètres pour ce qui se révéle être avant coup une opposition inédite entre la meilleure pouliche de sa génération, Golden Lilac, n’en déplaise à la très bonne Galikova, et de non moins bons représentants du sexe dit fort, parmi lesquels Glaswegian, Red Dubawi et les visiteurs Colombian et Waldpark. A l’issue de l’épreuve, l’on en saura guère plus sur l’aptitude de la lauréate du Prix de Diane à évoluer sur plus long. Une indication sur la valeur des lignes féminines classiques en regard de celles des mâles sera néanmoins établie.

L'invaincue fille de Grey Lilas met son invincibilité en jeu

Lauréate de la Poule d’Essai des Pouliches et du Prix de Diane et invaincue en cinq courses, Golden Lilac va donc affronter les mâles pour la première fois. Sur une distance qu’elle connaît, mais sur une piste deauvillaise qu’elle découvrira. La fille de Galileo et Grey Lilas l’a déjà emporté sur piste assouplie, mais à 2 ans et face à une opposition bien plus modeste. Néanmoins, l’élève d’André Fabre s’entraîne chaque matin avec des camarades de standing et la manière avec laquelle elle s’est illustrée cette année suffit à faire d’elle une lauréate en puissance face à un peloton de choix mais à la portée de sa classe. Décevante pour ses preneurs mais néanmoins deuxième du Prix de Diane, Galikova est alignée pour un rachat. La sœur de Goldikova a certes du potentiel mais fut battue à la régulière par Golden Lilac en dernier lieu, et les mâles en lice ne sont pas des seconds couteaux : la tâche s’annonce ardue pour la pouliche des frères Wertheimer.

Glaswegian et Colombian fers de lance théorique parmi la gente masculine

Six poulains composent ainsi la majorité du peloton. Les Britanniques l’ont certes emporté à cinq reprises lors des dix dernières éditions du tournoi, il n’en reste pas moins que Glaswegian a des titres à faire valoir, d’autant que l’assouplissement des pistes ne semble pas le contrarier. Second du Prix Eugène Adam (G.II) sur le délicat tracé rectiligne de Maisons-Laffitte en dernier lieu, le pur-sang de Khalid Abdullah avait brillamment remporté le Prix de Fontainebleau avant de figurer au sein des classiques réservés à sa génération. Avec Colombian, le poulain du redoutable tandem Pascal Bary – Stéphane Pasquier fait partie des challengers en puissance. Fin connaisseur des joutes hexagonales, le cheval de la Princesse Haya de Jordanie n’a pas eu toutes ses aises avant de se classer troisième à une tête de Glaswegian lors du Prix Eugène Adam. Quatrième du Prix du Jockey Club, Colombian galope après un succès qui le fuit depuis début mai à Chester.

Red Dubawi, Waldpark et même Slow Pace en troisièmes larrons potentiels

En léger retrait, d’autres concurrents pourraient s’immiscer à l’arrivée. A commencer par Red Dubawi, dont le succès au niveau Listed sur les 2000 mètres de Compiègne en dernier lieu (terrain souple), a fait sensation. Ayant obtenu son billet pour l’échelon supérieur au travers de cette victoire, Red Dubawi n’usurperait pas une place sur le podium, et son jeune jockey Fabien Lefebvre livrera toutes ses forces dans la bataille. Lui aussi fils de Dubawi, Waldpark nous vient d’Allemagne et reste sur un succès de Derby local sur une piste détrempée. Invaincu en quatre sorties, le partenaire d’Eduardo Pedroza ne peut être mésestimé et visera un bel accessit. L’irlandais Dunboyne Express semble quelque peu barré face à un tel lot mais peut viser les substantielles allocations promises aux petits accessits. Enfin, le Wertheimer Slow Pace jouera son va-tout, même si une participation en tant que cheval de jeu est possible. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !