Prix Jacques le Marois : impérial Makfi !

Quelle belle course de Makfi ! Quelle performance ! Le « petit jeune » du Prix Jacques le Marois a dominé les deux expérimentés champions Goldikova et Paco Boy. Le poulain entrainé par Mikel Delzangles a produit une formidable accélération pour laisser sur place ses concurrents. Bénéficiant d’une très belle monte de Christophe Soumillon, Makfi s’est envolé, effaçant sa dernière contre-performance, et s’imposant définitivement comme la valeur montante du turf français et, soyons fous, international ! Goldikova est deuxième, faisant preuve de courage, jusqu’au bout. Certainement désavantagée par le terrain, jugé collant par Christophe Soumillon, la reine de Deauville a démontré que, même sur la terre de ses exploits, elle n’était pas invincible. Elle a toutefois su repousser l’attaque de Paco Boy, qui avait fait illusion pour la victoire. Fuissé est quatrième… Les favoris étaient bien là, mais Makfi a été le meilleur.

Prix Jacques le Marois 2010 : la course de l’exploit

L’édition 2010 du Prix Jacques le Marois était attendue avec ferveur par tous les passionnés de courses hippiques. Les meilleurs milers étaient là : la reine Goldikova, qui avaient comme mission d’égaler le record de Dahlia en enlevant un 11ème Groupe I. Paco Boy, son challenger, qui avait menacé la championne Weirtheimer dans les Queen Anne Stakes 2010. Fuissé aux foulées de géant, en forme étincellante. Makfi, la surprise française de 2010, vainqueur des 2.000 Guinées anglaises… Tous les chevaux sont dans les stalles. Goldikova, habituée à faire quelques manières, est rentrée sans problème. Makfi, tout aussi détendu, était prêt. Les stalles s’ouvrent. Only Green et Saying assument leurs rôles de leaders. Derrière eux, Goldikova, bien au chaud, les suit en tirant quelque peu. Makfi a pris la roue de Goldikova, suivant la jument facilement. Fuissé galope bien, à l’extérieur et aux côtés de Goldikova, mais a le nez au vent. Paco Boy s’installe en arrière-garde, patientant, attendant son heure. Aux 400 mètres, Only Green et Saying s’écartent. Goldikova jaillit, sans qu’Olivier Peslier n’ait bougé. La championne s’élance, et la victoire semble proche. Mais c’est alors que Paco Boy décide de quitter l’arrière-garde. Mené par Richard Hughes, il place une magnifique pointe de vitesse, semblant prendre le meilleur sur Goldikova. Mais il n’est pas seul. Christophe Soumillon,, voyant l’anglais passant à l’offensive, lance Makfi. Le poulain place alors sa fameuse pointe de vitesse dévastatrice, et s’envole. Seul. Pendant ce temps, la courageuse Goldikova mène un duel acharné avec Paco Boy. Elle a du cœur. Elle a du courage. Elle a du coffre. La jument reprend une encolure à Paco Boy, lui résistant jusqu’au bout. Une encolure… Comme dans les Queen Anne Stakes 2010.

Makfi, une victoire indiscutable

La victoire et la classe de Makfi sont incontestables. Il est vrai que le poulain avait déçu dans les St James’s Palace Stakes, le 15 juin 2010… Ce jour même où Goldikova brillait dans les Queen Anne Stakes. Mais qu’importe ! La course était à effacer, et mieux valait se souvenir de l’impérial démonstration de ce poulain qui, avec seulement deux courses dans les jambes, battait l’élite anglaise et irlandaise dans les 2.000 Guinées de Newmarket, en mai 2010. Makfi, dans ce Prix Jacques le Marois, n’avait avant tout que son talent. Peu expérimenté par rapport aux vieux briscards que sont Goldikova ou Paco Boy, le poulain compense par un cœur et un courage en or. Christophe Soumillon, qui a pourtant monté des cracks comme Zarkava ou Dalakhani, a déclaré au micro d’Equidia qu’il avait rarement monté un cheval comme celui-là, avec qui il espérait vraiment courir. « Le cheval dont on rêve »… Pouvait-il y avoir de compliments plus élogieux ?

Pourquoi cette défaite de Goldikova ?

Tous les superlatifs semblent dérisoires lorsqu’il s’agit de parler de Goldikova. La jument avait fait de Deauville son théâtre, la terre de ses exploits : elle y était invaincue. Pour « Goldi », ce Jacques le Marois 2010 était un challenge exceptionnel : il s’agissait, d’une part, de réussir un doublé dans cette si difficile épreuve. Mais aussi, d’autre part, de battre le record de Miesque (10 médailles d’or dans des Groupe I) pour égaler celui de Dahlia (11 victoires dans des Groupe I). Finalement, la Reine doit s’avouer battue, et perd sa couronne. Une défaite, mais avant tout une belle performance. Car, malgré ses leaders, Goldikova a tiré. De plus, la jument n’a jamais apprécié le terrain lourd et, bien qu’officiellement très souple, la piste de Deauville était en réalité très humide. Ce qui ne l’a certainement pas aidé. Christophe Soumillon a par ailleurs sportivement remarqué sur Equidia que Goldikova n’avait pas « été aussi percutante qu’à son habitude », ayant certainement été gênée par le terrain. Et de lui donner rendez-vous, avec Makfi, sur un bon terrain… Un nouveau rendez-vous qui pourrait aussi avoir lieu pour la Breeder's Cup Mile, le 6 novembre 2010. Mais si Goldikova reste une jument d’exception, applaudissons avant tout Makfi. En finissant avec les mots de Freddy Head, après la course : « c’est le meilleur qui a gagné »… Un Prix Jacques le Marois qui a, de nouveau, réaffirmé les valeurs des belles courses : exploit, victoire, et sportivité. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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