Plat Publié le mardi 28 juillet 2009 à 07h45

Un matin à Deauville


300 chevaux et 4 000 habitants l’hiver. 600 chevaux et 60 000 habitants en période estivale. L’été, Deauville devient la capitale du cheval, le centre névralgique des courses. Tous les matins, de 5H30 heures à 11h30, le centre d’entraînement s’anime. Six heures un peu spéciales entre la plage et les pistes de la ville normande.

5H30 – La journée commence sur les pistes

Les tracteurs tournent sur la piste en sable fibrée. Gyrophares allumés, ils préparent les pistes afin que les entraîneurs trouvent des conditions optimales de travail. Yves Deshayes, Directeur de l’hippodrome est déjà sur le pont. L’homme a déjà arpenté le site en voiture à plusieurs reprises. Il connaît par cœur les 75 hectares de « son hippodrome » et surtout les 20 hectares de piste. « Mon rôle est de superviser les opérations dès les premières heures de la journée. Je gère l’entretien des pistes. Quatre tracteurs se relaient en permanence. Nous devons tout faire pour que les 600 chevaux s’entraînent dans de bonnes conditions. »

6H – Les écuries s’activent

La journée commence également pour les cavaliers d’entraînement qui paillent les boxes. Une tâche qu’ils effectuent avec le sourire. « C’est un grand plaisir de travailler ici même si le soleil ne brille pas tous les jours. Le cadre est merveilleux. J’ai eu l’occasion de travailler à Chantilly et je dois avouer que je me plais davantage à Deauville. Je ne vois vraiment pas ce que j’irai faire ailleurs ! » explique lui d'eux. Dehors, le balai des tracteurs continuent. Les premiers chevaux arrivent sur le centre d’entraînement. Deauville se réveille.

6H30 – La plage

Effervescence sur la plage ! Avant que les vacanciers ne prennent place sur le sable, les chevaux profitent de l’air marin. Entraîneur à Chantilly, Fabrice Chappet effectue le meeting de Deauville depuis cinq ans. Il explique pourquoi il fait ce choixa amené. "La plage est un endroit calme, favorable à leur organisme et à leur mental. Psychologiquement, cet environnement les stimule, les revivifie. Les vieux chevaux profitent au maximum du climat et de la plage. Pour eux, ce sont un peu les vacances. Certains se plaisent beaucoup ici. Quant aux jeunes, cela les sociabilise. Ils voient des choses nouvelles, ils gagnent en maturité. Pour entraîner, les pistes et la plage sont des outils complémentaires. Nous alternons entre les lots à la plage, qui est un endroit calme et la piste. C’est appréciable de travailler ici."

7H – Premier lot

Les cavaliers d’entraînement se mettent en selle pour le premier lot. Les chevaux sont calmes et tournent avant de s'élancer dans un premier galop. De l’autre côté des tribunes, le personnel s’active pour nettoyer les boxes.

8H – Galops sur la PSF

Créée en 2003, la Piste en Sable Fibrée est un outil de travail supplémentaire pour les entraîneurs. Pendant le meeting du mois d’août, 40% des courses Deauvillaises s’effectuent sur cette piste. « La PSF permet de préserver le gazon. Ce qui permet d’avoir une piste en herbe impeccable tout au long du mois de compétition. » explique Yves Deshayes, en place depuis 1988.

9H – Le rebouchage des trous

Le personnel de l’hippodrome s’active sur la piste en gazon. C’est le temps du rebouchage des trous. « Cette technique manuelle permet d’avoir une piste impeccable tous les jours. Ils sont une petite dizaine à effectuer cette tâche » concède le Directeur de l’hippodrome.

9H30 - Bouchons sur les pistes

Troisième lot. Comme un jour de départ en vacances, les pistes Deauvillaises sont pleines. Tous les entraîneurs et leur personnel sont au travail. Le bruit des chevaux qui galopent rythme les minutes. Sous le regard des propriétaires, des journalistes et de certain vacanciers venus assistés au spectacle matinal, ils passent les uns après les autres. En période estivale, ils sont près de 600 à s’entraîner tous les jours.

10H30 – Ultimes galops

Dans une peu plus d’heure, les cavaliers d’entraînement vont laisser place aux jockeys. Les courses débuteront alors. Les entraîneurs vont rentrer pour engager leurs chevaux dans les différentes compétitions à venir. Une autre facette de leur profession.

11H – Derniers préparatifs

C’est l’heure du « décordage » (NDLR, changement de lice). Les employés se démènent aux abords de la piste. Ils installent les panneaux de sponsoring. Près des tribunes, on place les chaises qui serviront au public. D’autres nettoient les allées. "C’est un gros travail. Heureusement qu’il n’y a pas courses tous les jours. L’hiver, ce sont 25 personnes qui travaillent sur le site. En été, je recrute 45 saisonniers pour nous aider. Nous devons être performants sur le centre d’entraînement mais aussi dans la préparation des réunions. Notre souci permanent est de placer les professionnels dans les meilleures conditions possibles. Je pense aujourd’hui qu’ils sont bien équipés. Nous avons apporté quelques améliorations au fur et à mesure." affirme Yves Deshayes. Place aux courses ! Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !