Vision d'État peut-il gagner à Ascot ?
Auréolé de ses deux succès de Groupe I, le champion d'Éric Libaud Vision d'État s'engagera mercredi dans les Prince of Wales's Stakes lors du prestigieux meeting de Royal Ascot. C'est la première fois que le fils de Chichicastenango quittera la France pour affronter une nouvelle opposition, alors la question subsiste, sera-t-il à la hauteur du défi ?
Les points d'interrogations
Toute la France du Turf en a eu vent, Ioritz Mendizabal, le jockey qui a mené Vision d'État à ses plus grands succès n'a pas été reconduit sur son cheval de coeur après sa course manquée sur un autre protégé d'Éric Libaud dans le Jockey Club 2009. La décision a été difficile à comprendre mais c'est un fait, Olivier Peslier remplacera le Basque volant ce mercredi. Sans commenter les choix de l'entourage du cheval, on peut s'interroger sur le risque de changer de cavalier peu avant un rendez-vous si important. Olivier Peslier est un grand jockey mais il ne connait pas le fils de Chichicastenango. Il est certain que si l'association ne se révèle pas aussi bonne que l'on peut l'espérer, l'entourage devra alors essuyer de nouvelles critiques. L'autre inconnue est l'hippodrome. Il est toujours délicat d'aborder une nouvelle piste et d'autant plus quand c'est un hippodrome britannique. Souvenez-vous, Vision d'État n'avait pas bien négocier la descente de Longchamp pour ses débuts sur l'hippodrome parisien dans le Prix Niel, mais cela ne l'avait pas pour autant empêché de gagner. Cette fois-ci il devra découvrir Ascot. Mais plus qu'un hippodrome, il devra se faire au rythme des courses anglaises. Si en France, les courses ne s'engagent réellement qu'à 1.000 mètres du but, Outre-Manche c'est bien souvent dès l'ouverture des boites qu'elles démarrent. Alors saura-t-il tenir ? Concernant l'opposition, Vision d'État n'a rencontré que deux de ses sept concurrents. S'il a devancé le protégé de Jean-Claude Rouget, Never On Sunday, dans le Prix d'Harcourt, ce dernier effectuait une rentrée et a par la suite remporté le Prix d'Ispahan (Groupe I), coïncidant au début de la razzia de l'écurie paloise dont l'état de forme est toujours aussi impressionnant. L'autre cheval qu'a déjà affronté le crack à la casaque rayée gris et grenat, c'est Trincot et c'est lui qui a remporté ce fameux Prix d'Harcourt, au terme d'une superbe accélération finale. Mais Vision d'Etat avait déjà rencontré et facilement dominé Trincot lors du Prix du Jockey Club 2008. S'il a déjà rencontré et battu ses deux concurrents, il sera opposé pour la première fois aux cinq autres, c'est pourquoi il semble difficile de lire entre les lignes. D'ailleurs le grand favori de l'épreuve n'est pas le protégé d'Éric Libaud. Il s'agit de Tartan Bearer, que les bookmakers proposent à 15/8 contre 3/1 pour Vision d'État.Les éléments favorables
Malgré ces points d'interrogations, nul doute que Vision d'État est l'une des premières chances des Prince of Wales's Stakes. La cote de méfiance de 3/1 en est déjà un bon indicateur et la musique (ndlr : sept victoires et deux places en neuf sorties dont deux Groupe I) parle pour lui. Si le remplacement de Ioritz Mendizabal par Olivier Peslier a fait couler beaucoup d'encre, le cheval ne devrait pas y perdre au change. Éric Libaud a expliqué qu'il préférait un jockey ayant l'expérience des courses anglaises. Olivier Peslier est d'ailleurs le jockey français ayant gagné le plus de titre à Ascot. Il y a remporté six Groupe I dont les Prince of Wales's Stakes avec Ouija Board en 2006. Sa dernière victoire à Ascot datant du 17 juin 2008 avec Equiano dans les King's Stand Stakes, soit un an jour pour jour avant ce nouvel engagement. En ce qui concerne la spécificité des courses anglaises, Eric Libaud a toujours déclaré que Vision d'Etat avait le profil type pour réussir outre-Manche. Le fils de Chichicastenango a besoin de beaucoup de rythme et si cette course n'est pas faussée, il devrait pouvoir en trouver largement. Connaissant la minutie de son entraîneur, Vision d'Etat devrait être remarquablement présenté mercredi à Ascot et certainement dans un état de forme avancé. Le rendez-vous anglais étant avec le Prix Ganay son objectif printanier principal, tous les feux devraient être au vert. L'année dernière, c'était l'Irlandais Duke of Marmalade qui avait triomphé dans cette épreuve. Il avait d'ailleurs, comme Vision d'État, préalablement remporté le Prix Ganay. Espérons alors pour le champion français que l'histoire se répètera afin de devenir après Manduro, le deuxième tricolore à triompher dans les Prince of Wales's Stakes. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !La Rédaction - ©2025 Zone-Turf.fr
- 14:54 Le podcast de l'émission Les Courses RMC du samedi 12 juillet 2025
- 11:10 Quinté Plus PMU : Raqeebb peut se racheter
- 11/07/2025 Cygames Grand Prix de Paris : 6 partants
- 11/07/2025 Les top chances du samedi 12 juillet 2025
- 10/07/2025 Les chevaux et les courses hippiques s'invitent Place de la Concorde, au cœur de la ville de Paris
- 09/07/2025 Les top chances du jeudi 10 juillet 2025