Trot Publié le samedi 14 février 2009 à 17h33

Anne Barthélémy : "Je préfère le galop à l'attelé !"


Anne Barthélémy, 20 ans, fait partie de ces jeunes professionnels qui ont la difficile mission de confirmer leurs belles années en tant qu'apprentis. Depuis septembre 2007 et la perte de sa décharge, la jeune femme a triomphé à plus de quarante reprises. Ne lui parlez pas d'attelage, ce n'est pas son "truc". Alors, pourquoi pas une Barthélémy au galop ? C'est bien possible ...

Vous êtes actuellement sur une bonne vague. Racontez-nous. Le meeting d’hiver n’a pas très bien débuté, mais je me rattrape. Je reste sur deux succès, à Vincennes et à Graignes. Le problème, c’est que je n’ai plus de vieux chevaux à monter. Les « bons » ont fait leur temps. Parlez-nous de votre statut. Je suis installée à mon propre compte, chez mon père. Je n’ai pas particulièrement de priorité, mais plutôt des affinités. J’ai deux chevaux à moi, que j’entraîne, Snoopy du Vallon et Quelvel. Le plus jeune est un amour, mais l’autre est très compliqué, intenable. Vous avez donc parcouru pas mal de chemin depuis votre passage chez les pros, en septembre 2007. Oui, je m’en sors bien. C’est un passage délicat à franchir, la perte de décharge et le plomb supplémentaire pour faire le poids sont deux handicaps importants. Mais je n’ai pas à me plaindre, comptant 40 succès depuis. Quels changements avez-vous noté avec ce nouveau de statut ? On a moins le droit à l’erreur. Autrefois, une mauvaise monte était compensée par la décharge. Aujourd’hui, je dois mener pour le cheval, à l’économie, sans me tromper. Je monte également plus de jeunes, car je fais pile-poil le poids. Vous ne drivez jamais. Est-ce un choix ? En réalité, ce n’est pas mon truc. Lorsque je me suis lancée dans le métier, c’était pour monter uniquement. Je me lancerai peut-être avec Snoopy, d’autant qu’il est petit, ce qui me permettra de voir la course (rires). Pourquoi ne vous êtes-vous pas dirigée vers le galop ? Faire sa place dans le milieu du galop alors que l'on est un "trotteur" n'est pas évident. Pour me lancer dans le métier, j'avais mon père, c'est tout de même plus simple. Mais j'envisage de prendre une licence de cavalière. J'aime monter à cheval, tout simplement ... Enfin, que pouvons-nous vous souhaiter pour l’année 2009 ? Faire mieux que 2008 ! Progresser, c’est ce que l’on souhaite toujours. Je voudrais monter plus souvent et, à terme, gagner un Groupe. Mais ça, ce n’est pas un objectif, c’est plus un rêve. Il faut avoir le cheval pour… Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !