Trot Publié le vendredi 28 janvier 2011 à 12h00

Bernard Piton : "Une quatrième place serait superbe pour Nuit Torride"


On l'oublie trop souvent, Bernard Piton, "Nanard" pour les intimes, fait partie des tout meilleurs parmi les drivers. Avec plus de 1000 victoires au compteur et plus de trente ans de carrière, Bernard Piton, à l'âge de 47 ans, peut se targuer d'avoir mené les meilleurs : Goetmals Wood, Ganymède, Fan Idole, Abano As, Daguet Rapide pour ne citer que ceux qui nous viennent d'emblée à l'esprit. Dimanche 30 janvier, il sera de nouveau au départ d'un Prix d'Amérique, associé à Nuit Torride. Pour Zone-Turf.fr, Bernard Piton a bien voulu s'exprimer sur son rapport à cette épreuve de très grand prestige et sur sa 90ème édition.

Bernard Piton : "Nuit Torride a fait de belles choses sur le tard"

Zone-Turf.fr : Vous aviez drivé Nuit Torride pour la seconde fois un jour de Prix d'Amérique, en 2008, lors du Prix Helen Johansson (ndr: première femme à avoir remporté la prestigieuse épreuve en 1995 avec Ina Scott). Est-ce un bon souvenir ? Bernard Piton : "Oui elle courrait déjà bien à l'époque et était confirmée, elle restait notamment sur une belle série dans des tiercés. C’est vrai que c’est marrant lorsque j’y repense, et c’est bien qu’elle puisse disputer un Prix d’Amérique quelques années plus tard. Mais c’est son entraîneur-propriétaire Philippe Gillot qui l’avait menée précédemment. Un très bon jockey monté qui a remporté beaucoup de classiques par le passé (ndr: Ursulo de Crouay à la fin des années 80, Gobernador à la fin des années 90. Z.T. : Votre dernière participation dans le Prix d'Amérique remonte à 2008 avec Niky. Si vous aviez à le comparer à Nuit Torride ? B.T. : "Niky était un cheval plus précoce qui disputa deux Prix d'Amérique. Nuit Torride a fait de belles choses sur le tard mais ce sont tous deux de bons chevaux. Mais ma meilleure chance dans le Prix d'Amérique remonte tout de même à Goetmals Wood en 2000, avec lequel ça s'est mal passé ce jour-là. Je me suis retrouvé enfermé en dedans, j'ai eu dû mal à ma dégager, mais sinon il avait une bonne chance. Pour en revenir à Nuit Torride, si j'accroche une quatrième-cinquième place dimanche prochain, ce serait super. Z.T. : Justement lors des 4B (ndr: épreuves qualificatives au Prix d'Amérique), vous avez montré que Nuit Torride avait sa place à l'arrivée d'une telle épreuve, surtout en dernier lieu dans le Prix de Belgique où elle n'a cédé que face à Maharajah. B.P. : "Ce jour-là (16 janvier 2011) elle a fait un drôle de truc. A 1000 mètres nous sommes sortis nez au vent et elle n’a rien lâché jusqu’au bout. Mais bon c’était une des seules déferrée des quatre (ndr: seules quatre chevaux sur seize étaient déferrés), et puis je n'ai pas souvenir d’avoir vu trop d’œillères abaissées. Dimanche prochain ce sera quand même différent, tout le monde sera quasiment déferré.

B.P. : "Ready Cash est au-dessus de la mêlée"

Z.T. : Le fait d'avoir drivé Ready Cash ou Olga du Biwetz par le passé est-il un atout supplémentaire ? B.P. : "Pas vraiment. Si Ready Cash est en forme ce jour-là, il n’aura pas besoin des autres pour l’emporter. Il est au-dessus de la mêlée. Et puis ça va rouler dimanche, c’est une grande course, c’est une fois dans l’année et généralement ça barde. D'ailleurs je ne vois pas qui va aller devant. Maharajah sûrement, comme il l’a fait en dernier lieu. A part lui je ne vois vraiment pas." Z.T. : A l'âge de 10 ans, c'est la dernière année de compétition de Nuit Torride. Mais de votre côté, vous ne semblez pas marqué par les années, comment voyez-vous la suite de votre carrière ? B.T. : "Effectivement ce sera le premier et le dernier Prix d'Amérique de Nuit Torride. De mon côté tout va bien. Après, sportivement, il faut aussi être chanceux pour trouver les bons chevaux. J’en ai quand même drivé de très bons au cours de ma carrière : Goetmals Wood, Ganymède, Fan Idole, Abano As, Daguet Rapide et j'en oublie. J'ai gagné seize courses sur vingt avec Ready Cash, et un certain nombre avec Olga du Biwetz aussi. " Z.T. : Bernard Piton, quel est votre plus beau souvenir de Prix d'Amérique ? B.T. : "Fontaine du Poli en 2002 que je drivais pour un copain, Raymond-Robert Rolland. C’était une vieille mémère à l’époque, il y a une dizaine d’années. Mais elle avait couru très propre pour le coup (ndr: 9ème du Prix d'Amérique de Varenne). C’était un bon moment, un bon souvenir, on avait bien rigoler ce jour-là.." Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !