Dominique de Bellaigue tire la sonnette d’alarme
Ce jeudi, à Vincennes, le Président du Cheval Français, Dominique de Bellaigue, a répondu aux questions posées par une délégation de journalistes hippiques. Nous étions bien évidemment présent lors de ce rendez-vous incontournable de début de meeting. Le sujet de l’ouverture du marché des paris hippiques et sportifs sur Internet était au cœur de tous les échanges…
Même si la question des déferrés a été évoquée, au même titre que celle des Réunion PMU « exclusives Internet », ou encore celle des chevaux qui « font le tour » en vue d’engagements favorables, force est de constater que le sujet qui monopolisait l’intérêt était celui de l’Europe. Celle de l’ouverture du marché des paris hippiques et sportifs sur Internet, celle des menaces des bookmakers sur les courses françaises. Farouche défenseur du pari mutuel, le Président de Bellaigue n’a pas cherché à cacher son inquiétude face à un danger qui se précise mois après mois. « Messieurs les journalistes, notre pays va se retrouver dans une situation analogue à celle vécue par nos compatriotes en 1891 ! » Par une telle référence historique, le président souhaitait avant tout rappeler que la France hippique avait déjà connu par le passé les méfaits des paris à cotes fixes et des bookmakers. En ces temps mémorables, le sujet avait été débattu à l’Assemblée durant trois jours et trois nuits et de nombreux écrits relatent les différents épisodes, plus ou moins douloureux, de l’évolution de la politique des jeux d’argent de l’époque. Dans un prochain article, nous reviendrons avec plaisir, si vous le souhaitez, sur les événements de 1891 mais revenons en 2008 afin de saisir la substantifique moelle du problème qui préoccupe Dominique de Bellaigue comme tous les acteurs du monde des courses. Au cours du premier trimestre 2009, un projet de loi va être débattu à l’Assemblée Nationale avant de passer entre les mains des sénateurs. Le texte de Loi qui définira les règles de la prise des paris hippiques et sportifs sur Internet en France aura des répercutions colossales sur une filière qui redoute le pire. Lors de la rencontre de ce jeudi à Vincennes, Dominique de Bellaigue a tiré la sonnette d’alarme.Aucune Certitude
Nous savons que début 2010, les nouveaux acteurs du cyber-univers de la prise de paris seront en place mais le plus grand flou plane sur les règles qui régiront cet immense marché particulièrement juteux. Après le rififi entre un Edouard de Rotschild, affaibli par l’affaire du Corbeau et une énorme bourde publicitaire sur le site internet du journal Libération, et un Bertrand Bélinguier, sur le départ au plus tard en septembre 2009, on peut s’inquiéter des propos tenus par le Président De Bellaigue. En effet, aujourd’hui, les institutions des courses n’ont reçu aucune garantie de l’état concernant l’avenir du pari mutuel et les modalités de retour à la filière de l’argent des cuber-paris. Les lobbies des bookmakers et futurs opérateurs oeuvrent dans l’ombre, préparent le terrain, sans craindre les actions d’une establishment divisé et désorganisé. Même s’il multiplie les envois de courriers partout en France et Europe, même s’il reçoit des délégations de députés pour défendre sa cause, le Président du Cheval Français parait bien isolé dans sa lutte contre les paris à cotes fixes et l’arrivée sauvage des bookmakers sur le marché du PMU.Promesses électorales contre réalité économique
A l’heure des promesses électorales, le candidat Sarkozy avait, comme ses adversaires de l’époque, pris position pour la défense vigoureuse du pari mutuel afin de sauver la filière équine. Après quelques mois d’exercice présidentiel, la réalité de l’action politique sur le sujet semble se situer à kilomètres des jolies promesses. L’avenir des courses françaises est peut être déjà scellé sans que les principaux acteurs du monde hippique n’aient voix au chapitre. La logique économique et budgétaire va probablement prendre le dessus sur l’histoire des courses en France et notre patrimoine hippique est peut-être en grand danger. Il est insupportable de penser les 60.000 emplois liés à la filière équine puissent être sacrifiés un jour sur l’autel du profit de quelques opérateurs de jeux malveillants qui ne reverseraient pas aux courses une part significative du gâteau permettant de maintenir, voire d’augmenter les allocations et la dote annuelle nécessaire au bon fonctionnement de l’institution. Alors oui, l’inquiétude teintée d’impuissance du Président de Bellaigue doit être contagieuse. Qui sait à ce jour où vont nos courses et l’argent des paris hippiques ? Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !La Rédaction - ©2025 Zone-Turf.fr
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