Elizabeth Allaire : "J'aimerais devenir entraîneur de galopeurs"

Respectivement fille et petite fille des figures du trotting français Philippe Allaire et Pierre-Désiré Allaire, Elisabeth Allaire doit composer avec un conséquent héritage en même que temps que faire face au rude univers du trot hexagonal. La jeune cavalière semble pourtant s’en accommoder, elle qui compte près de quarante victoires du haut de ses 19 ans. Il est vrai que l’adaptation semble être l’un de ses traits de caractère dominants, elle qui semble plus attiré par les galopeurs malgré son présent dédié au trot. Rencontre.

(Zone-turf.fr) - Pourriez-vous vous présenter et nous expliquer votre parcours ?

Elisabeth Allaire : Je m’appelle Elisabeth Allaire. J’ai commencé dans le CSO (ndr : concours de saut d'obstacles). Ensuite, je me suis dirigé vers un BEP agricole dans le galop. Après mes deux ans de BEP, je suis partie aux Etats-Unis pendant deux mois, toujours chez les galopeurs pour l’expérience. J’ai également effectué deux étés de suite en Angleterre à Newmarket chez John Gosden. Et pour finir, quand je suis parvenue à mes dix-huit ans, je me suis portée vers le trot, c’est à ce moment que j’ai commencé à monter en course. Je compte actuellement 35 victoires.

Comment vous est venue l’idée de faire ce métier ?

Elisabeth Allaire : Toute ma famille est dans le milieu, et j’étais passionnée par les chevaux.

Comment vous voyez-vous dans quelques années ?

Elisabeth Allaire : J’aimerais devenir entraîneur de galopeurs, et non de trotteurs. Il faut réussir à percer et si cela ne fonctionne pas, tant pis mais au moins j’aurais essayé. Car pour moi, carrière de jockey pour une femme, c’est assez difficile ; il faut vraiment sortir du lot comme Nathalie Henry et cela est vraiment dur puisqu’il faut avoir les bons chevaux et être surdouée.

Avez-vous des modèles dans le milieu ?

Elisabeth Allaire : J’aime beaucoup Franck Nivard comme tout le monde, c’est pour moi le meilleur jockey, j’apprécie également Eric Raffin.

Quels chevaux ont marqué votre carrière ? Elisabeth Allaire : Les chevaux qui ont marqués ma carrière sont Pouillenay de Nuit avec lequel j’ai gagné ma première course à Vincennes et ma toute première course ; c’est mon meilleur souvenir. J’ai ensuite eu Slavko pour mon père qui m’a fait gagner sept courses et puis il y a aussi eu Scolie de Bassière, la meilleure jument que j’ai pu monter.

Quel est votre plus mauvais souvenir ? Elisabeth Allaire : C’est ma chute à Cabourg cet été avec Violoncelle pour Loïc Peschet.

Comment êtes-vous avant, pendant et après une course ?

Elisabeth Allaire : Je suis toujours détendue.

Quand un turfiste vous demande si vous avez une "chance", que lui répondez-vous ?

Elisabeth Allaire : Quand je suis vraiment sur de mon coup, je réponds franchement que c’est une première chance sinon je dis que je ne sais pas.

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Adeline Weber - ©2025 Zone-Turf.fr