Infatigable Jean-Pierre Dubois

Jean-Pierre Dubois a tout connu, tout réussi. En tant qu'éleveur, entraîneur, driver, homme d'affaires, celui que l'on surnomme "le chef" transforme en or tout ce qu'il touche. A 68 ans, l'homme va effectuer son 53ème meeting d'hiver. Mais quelle motivation peut-il encore bien avoir ?

Ceux qui pensaient le voir prendre du recul vont être déçus. Jean-Pierre Dubois est encore là, prêt à effectuer le 53ème meeting d'hiver de sa carrière. Après une fracture du bras qui l'a empêché de driver pendant quelques semaines, l'homme a repris du service le 19 novembre à Rouen. Un retour victorieux, évidemment. Car "le chef" est un travailleur acharné adepte du perfectionnisme. Seule la victoire compte à ses yeux. Un sens de "la gagne" qu'il a développé au fil des ans et étendu à l'ensemble de ses activités. L'homme veut toujours avoir un coup d'avance. L'élevage a d'abord été son terrain de jeu favori. Jean-Pierre Dubois a toujours cru au mariage franco-américain. Bien d'autres ont eu l'idée avant lui mais peu ont pu la mener à bien. Lui va connaître une réussite quasi immédiate qui va le propulser en 1998, tête de liste des éleveurs. Un leadership qu'il n'a jamais abandonné depuis. Le breton, né dans les Côtes-d'Armor possède également un sens du commerce très affirmé. Il n'a d'ailleurs pas hésité à acheter et vendre des chevaux dès son plus jeune âge pour se constituer son écurie de course. Le commerce fait partie de sa philosophie. Aujourd'hui, fort de sa réussite dans l'élevage, Jean-Pierre Dubois est partout, un véritable buiseness man. Etats-Unis, Canada, Italie, l'avion est sa deuxième maison. L'homme investit et voit souvent juste.

Driver ses champions

Alors quelle peut être encore sa motivation? Que veut-il encore prouver? "JPD" pourrait tranquillement voyager, profiter de sa fortune et contempler ses enfants et petits-enfants perdurer son oeuvre dans le monde hippique. Mais le travail et le courage sont ses vertus. Toujours aussi passionné, celui qui compte plus de 2 100 victoires en tant que driver n'entend pas raccrocher. Il aime toujours se mettre au sulky. Driver ses champions est son plaisir, un plaisir simple qui lui ressemble. Mais à 68 ans, il reste lucide. Exemple, il a laissé sa place à Jos Verbeeck pour mener Qualita Bourbon. "Le chef" garde en tête le fameux adage américain, "business before pleasure" (Les affaires avant le plaisir). Jean-Pierre Dubois en profite. Dans un an et demi, il sera contraint de stopper son activité, le code des courses interdisant aux professionnels d'exercer après 70 ans. En attendant, il sera encore présent à Vincennes cet hiver avec la même envie de vaincre. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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