Trot Publié le mercredi 1 octobre 2008 à 17h15

Jos Verbeeck : Free but not free !


Free but not free (libre mais pas gratuit). La liberté a un prix, ce n’est pas Jos Verbeeck qui dira le contraire, lui, le driver-volant, condamné à gagner des courses pour vivre ses rêves. Détesté par les uns, adulé par les autres, il ne laisse jamais indifférent. Gros plan sur Jos, impressions sur Verbeeck…

Portrait de Jos Verbeeck

Né à Diest, en Belgique le 6 février 1957 Langue maternelle : flamand. Français, allemand et italien parlés Son père était importateur de fruits et légumes, propriétaire et driver-amateur Courses de poneys dès l’âge de six ans Débuts en course à quatorze ans (trot monté, environ 70 victoires) Entraîneur à vingt ans, en Belgique Pilote de l’écurie Darby Farm (n°1 en Belgique) pendant neuf ans Abandonne l’entraînement en 1990 et privilégie sa carrière de cash-driver en France Cinq fois Sulky d’Or en France (95, 96, 97, 98 et 99) Quatre Prix d’Amérique (Sea Cove, 94 ; Abo Volo, 97 ; Dryade des Bois, 98 ; Abano As, 03)

Entre dandy et bohème

Entre deux avions, sans contrat, sans attache, Jos débarque à Paris en tirant derrière lui sa valise à roulettes, sa vie. Coiffure parfaite, lunettes design, veste en cuir, il entre dans les vestiaires de Vincennes. Le charme opère. Dans son sillage, un défilé d’hommes étranges, un garde du corps, peut-être quelques amis… Consultations diaphanes avec deux entraîneurs, quelques agents, et puis c’est la métamorphose, retour au mâchefer. Un sourire d’enfant illumine parfois son visage buriné par le froid et les années. Sa voix posée sur cet accent inimitable pour vous parler du trotteur qu’il drivera dans la troisième course du programme. Jos Verbeeck, c’est Gainsbourg et Gainsbar, Docteur Jekyll et Mister Hyde, il n’est jamais là où on l’attend. Jos a fait les 400 coups, il a souvent frôlé la correctionnelle mais, à chaque fois, il est revenu, avec ou sans certificat médical, plus fort qu’avant. Qu’on le veuille ou non, Jos est une star, LA star du trot français dans un autre registre que les Bazire, Levesque et consorts Il y a quelques années, le belge-lover a épousé Oana, une jolie roumaine qui lui a donné un fils. Cet enfant, c’est aussi un nouveau défi pour ce rebelle sensible et profondément humain, prisonnier de son besoin avide de liberté.

Cash-driver, serial-winner

Le driver aux quatre Prix d’Amérique a choisi de monnayer son travail d’artiste avec tous les risques que cela comporte. Jos est le meilleur, même Jean-Michel Bazire le reconnaît volontier ! Il sait démarrer les chevaux comme personne et a gagné les plus belles épreuves européennes en allant devant, en attendant à la corde ou en revenant du diable vauvert transpercer le peloton. Le menton enfoncé dans son col, chrono en main, ce driver-là sait tout faire. Une inspiration divine et un talent certain, qui font que les top-propriétaires se l’arrachent à grand renfort d’euros et de promesses idylliques. Même Jean-Pierre Dubois a fait appel à ses services récemment pour mener la championne Qualita Bourbon. Oui, mais voilà, Jos n’appartient à personne. Il a sa propre logique, ses propres règles. Il change parfois d’avis, pose quelques lapins, mais ceux qui l’aiment et le respectent ont depuis longtemps compris… Jos reviendra un jour vers eux. Insolence, audace et sang-froid sont l’apanage des meilleurs, Jos, lui, a le génie en plus.

Jos, le magicien

Verbeeck, c’est le driver aux quatre Prix d’Amérique, un magicien au sulky ! En 1994, avec Sea Cove, et 1997, associé à Abo Volo, il a gagné à la manière des forts, de bout en bout, devant et méchant. En 1998, avec Dryade des Bois, il a surgi du milieu du peloton pour régler le sprint après un départ catastrophique. En 2003, avec Abano As, il s’est fait oublier, à la corde, dans le dos des leaders, puis à jailli, tel un diable sortant de sa boîte, pour résister d’une tête au retour d’Insert Gédé. Lors du prochain Prix d’Amérique, il cherchera forcément à inventer quelque chose.

Monsieur 24% de réussite dans l’Amérique !

Avec 4 victoires en 17 participations à la plus belle des courses, Jos Verbeeck affiche un pourcentage de réussite de 24 %. Impressionnant ! 2008 Magnificent Rodney (Non placé) 2007 Ladakh Jiel (9e) 2006 Joyau d’Amour (Non Placé) 2005 Scarlet Knight (Non Placé) 2004 Abano As (2e) 2003 Abano As (1er) 2001 Remington Crown (disq.) 2000 Remington Crown (4e) 1999 Remington Crown (disq.) 1998 Dryade des Bois (1er) 1997 Abo Volo (1er) 1996 Abo Volo (2e) 1995 Sea Cove (11e) 1994 Sea Cove (1er) 1993 Sea Cove (4e) 1992 Sébrazac (14e) 1988 Perfect Light (12e) Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !