Trot Publié le dimanche 18 janvier 2009 à 18h01

Le rêve brisé de Prince Gédé


Dimanche, le fantôme de First de Retz planait sur la cendrée de Vincennes. En effet, le Prix de Cornulier 2009 ne fut pas sans rappeler celui qui se disputa dix ans plus auparavant. Tout comme le champion First de Retz une décennie plus tôt, Prince Gédé a perdu dimanche une victoire de prestige sur tapis vert. L’histoire bégaye parfois, souhaitons à Prince Gédé de prendre une revanche sur le sort aussi éclatante que celle prise par First de Retz en 2000 et 2001 dans le championnat du monde des trotteurs montés.

Prix de Cornulier 1999 : First de Retz passe le poteau d’arrivée en tête. Au terme d’une enquête interminable qui dura près de vingt minutes, alors que First de Retz et son dauphin Fripon Rose tournaient sur la piste dans l’attente du verdict, les commissaires mirent fin aux espoirs de victoire du protégé de Didier Van Themsche. Le fils de Podosis se vengera en remportant les deux éditions suivantes du Prix de Cornulier. Dans la liste des trotteurs malheureux dans le Cornulier, privés de la victoire après enquête, il faut également citer le protégé d'Henry Mahé, Iouky du Pré, qui, en 2002, avait dû laisser la victoire sur tapis vert à Hutin Tébé.

Les rires et les larmes

S’il faut se réjouir de la victoire de Malakite, de Céline Leclercq, de Guy Verva, Cyril Rool et Laurent Marly, il faut aussi avoir une pensée pour ceux qui ont, le temps d’une enquête, cru en leur rêve de victoire. L’entourage de Prince Gédé, vainqueur platonique du Cornulier 2009, a pris un coup de massue sur la tête ce dimanche et il faut leur rendre un hommage appuyé.

Un sentiment d'injustice

Cette défaite est dure et injuste pour le cheval d’abord qui avait éclaboussé de sa classe le Prix de Normandie avant de connaître quelques ennuis de santé dans sa préparation pour le prix de Cornulier. Injuste pour l’entraîneur, Thierry Duvaldestin, certainement l’un des meilleurs professionnels français, qui avait su tirer la quintessence du trotteur de Marie-Annick Dreux-Sassier. Cette disqualification fut terrible aussi pour Pierre-Yves Verva, le jockey, qui avait le choix entre Prince Gédé et Malakite dans ce Groupe I. Nous aurons également une pensée pour le propriétaire-éleveur de Prince Gédé, Marie-Annick Dreux-Sassier qui aurait tant aimé inscrire le nom d’un Gédé au palmarès du Cornulier, de longues années après la victoire de Queila Gédé (1991) dans cette grande course. Le malheur des uns fait le bonheur des autres mais il faut simplement souhaiter que Prince Gédé saura prendre sa revanche sur le sort, il en a le temps et surtout le talent… Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !