P.E.Mary : "Je suis prêt pour le combat "

A 22 ans, Pierre-Edouard Mary va participer pour la première fois au Prix de Cornulier. Le jeune jockey connaît bien Oyonnax pour l'avoir conduit à la victoire à deux reprises. A quelques jours du grand rendez-vous, celui qui compte 51 victoires dans sa carrière s'est confié à Zone-Turf.

Dans quel esprit êtes-vous avant ce Prix de Cornulier 2009 ? Je suis heureux et serein. Le Prix de Cornulier a toujours été un rêve de gamin. Participer à cette prestigieuse épreuve à 22 ans, c'est très bien. Certains ont été plus précoces mais je ne vais pas me plaindre, c'est déjà formidable d'être au départ. Justement, vous allez participer et en plus vous avez une chance pour figurer à l'arrivée... Je crois que je peux être dans les cinq premiers. Si j'arrive à grappiller une ou deux places de mieux, ce sera du bonus. Oyonnax est un cheval dur, un véritable combattant. J'ai confiance en lui. Quel regard portez-vous sur Oyonnax ? Il compte beaucoup pour moi. Nous nous entendons très bien. Pourtant, ce n'était pas un cheval facile. Vincent Brazon a réalisé un travail énorme. Désormais, Oyonnax n'est plus craintif, il a confiance en nous. Il tiendra toujours une place particulière à mes yeux car c'est avec lui que j'ai remporté ma cinquantième victoire. Ressentez-vous une certaine pression ? Oui, mais une pression positive. Ce serait mentir de dire que cela ne me fait rien. Il est normal de ressentir un peu de trac avant la course, comme un artiste avant qu'il ne monte sur scène. Je crois que mon coeur va battre très fort durant le défilé, après il faudra mettre ses émotions de côté et combattre. Considérez-vous que le Prix de Cornulier est une course à part ? Elle est effectivement différente des autres. Je pense qu'il va falloir ne rien lâcher, avoir le couteau entre les dents surtout dans les aires de départ. Personne ne vous fait de cadeaux. Et malgré mon jeune âge, je devrai être attentif, concentré et motivé. Votre grand-père, Jean Mary est le recordman de victoires dans cette course. Votre oncle, Jean-Philippe l'a disputée à de nombreuses reprises, avez-vous conscience de perpétrer cette tradition ? C'est une grande fierté pour moi que le nom de "Mary" soit représenté dans cette course. Cela faisait quelques années qu'il n'y était plus. D'ailleurs beaucoup de membres de ma famille et quelques amis viendront me soutenir. Mon grand-père serait sans doute très heureux... J'aurai une pensée pour lui. Pensez-vous à la victoire ? Honnêtement, non ! Je serai comblé si j'étais dans les cinq premiers. D'ailleurs, je crois que je laisserais exploser ma joie si j'y parvenais... Un Cornulier, ce n'est pas tous les jours ! Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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