Trot Publié le dimanche 31 janvier 2010 à 17h18

Prix d'Amérique 2010 : "Ils ont dit"


Nous attendions ce grand moment depuis un an maintenant. Le 89ème Prix d'Amérique Marionnaud s'annonçait somptueux. Il l'a été, car cette édition 2010 réunissait un plateau d'exception, relevé comme jamais. Les jeunes loups contre leurs aînés, aguerris aux durs combats... mais ceux-ci en ont peut-être trop fait en début de parcours. Venu en pleine piste, Oyonnax a brillé de mille feux dans la plus prestigieuse épreuve du monde devant Quaker Jet et Meaulnes du Corta, qui n'a rien à se reprocher à 10 ans. Émus, heureux ou déçus, les drivers et les entraîneurs de l'épreuve ont livré leurs impressions en rentrant aux écuries.

"Un rêve de gosse"

Sébastien Ernault, driver de Oyonnax (1er) : "J'ai beaucoup de mal à réaliser. Il va falloir du temps ... C'est un rêve de gosse. C'est l'aboutissement de la carrière d'un driver et aujourd'hui le rêve se réalise. Je me suis retrouvé en bon rang sans forcer jusqu'à l'entrée de la ligne droite et à 200 mètres du poteau, j'ai commencé à y croire sérieusement. J'ai du mal à me rendre compte... "

"Je n'arrive pas à trouver les mots"

Manuel Ahres, propriétaire de Oyonnax (1er) : "Pardonnez-moi, j'ai du mal à parler. Nous avons connu un douloureux Prix du Cornulier, la déception était très vive. Avant la course, nous espérions plutôt nous placer dans les 5 premiers. Nous avons affronté des champions de la trempe de Ready Cash, Rolling d'Héripré, Meaulnes du Corta, Quarla et j'en passe et battre ces chevaux-là... J'ai une pensée particulière pour mes parents qui étaient fous de chevaux (N.D.L.R. Au bord des larmes)... Je n'arrive pas à trouver les mots pour exprimer cela. " Pierre Vercruysse, driver de Quaker Jet (2ème) : "Mon cheval a tout donné. C'est la loi du sport. J'y ai cru à l'entrée de la ligne droite mais aux courses, nous n'avons jamais gagné avant le passage du disque final. Avant la course, nous aurions signé pour cette deuxième place. Le cheval a été parfaitement préparé par Jean-Etienne Dubois. Cela se passera mieux le prochain coup." Jean-Étienne Dubois, entraineur-propriétaire de Quaker Jet (2ème) : "Avant le coup, j'aurais tout de suite dit oui pour la deuxième place mais il est vrai que se faire toiser dans les 20 derniers mètres, c'est dommage. Pierre (Vercruysse) lui a donné une course superbe. Nous sommes battus à la régulière." Pierre Levesque , entraineur-driver de Meaulnes du Corta (3ème) : "J'ai pu prendre la tête de la course et j'ai voulu faire la différence dans le tournant final. Meaulnes s'est donné au maximum et il court de très belle manière. Il n'a rien à se reprocher, je suis très content de lui " Jean-Pierre Barjon , propriétaire du favori Meaulnes du Corta (3ème) : "Je ressens un profond respect pour le gagnant. Nous n'avons rien à nous reprocher. Je ne suis pas du tout malheureux, et suis ravi de sa performance. Encore une fois, je souhaite renouveler mes félicitations aux lauréats. Mais ce n'est pas fini ! Dans 15 jours nous allons retenter notre chance (N.D.L.R. : Prix de France - Gr I)." Claude Campain, mentor de Quarla (14ème) : "Franck (Nivard) m'a confié que la jument n'était pas bien d'allures. Elle a cherché à lui faire la faute durant tout le parcours. Nous lui avons enlevé les 4 fers et la seule explication qui me vient à l'esprit, c'est une sensibilité de ses pieds. Je suppose que cela peut être la raison de sa contre performance. C'est très dommage, car il s'agit de sa seule fausse course du meeting... Ceci dit, nous reviendrons l'an prochain." Fabrice Souloy, mentor de Rolling d'Héripré (np) : "Jean-Michel (Bazire) s'est porté parmi les premiers assez tôt, ce qui est logique puisqu'il avait une première chance mais la course a été si sélective lors de 1 500 premiers mètres.... Rolling a évolué en tête mais s'est fait contrer puis il s'est retrouvé nez au vent en 2ème puis 3ème épaisseur. C'est normal qu'il ne fasse pas l'arrivée dans ces conditions, ce sont les courses..." Jean-Michel Bazire, partenaire de Rolling d'Héripré (np) : "Les circonstances de courses nous ont été très défavorables. Nouba et Olga se sont fait la guerre et nous dévalions la descente sur le pied de 1'09". En plaine, nous roulions sur le pied de 1'11"5... Il ne fallait pas se trouver là... J'allais encore relativement bien à l'intersection des pistes puis j'ai voulu prendre le dos de Meaulnes, mais la course de Rolling était terminée, les carottes étaient cuites." Christophe Martens, driver de Olga du Biwetz (8ème) : "Je n'ai pas de regrets car même si elle n'a pas eu le meilleur des parcours, il ne s'agit plus de la même Olga que l'an dernier." Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !