Trot Publié le jeudi 27 janvier 2011 à 11h26

Prix d'Amérique 2011 : L'année des juments ?


Uranie, Gélinotte et Roquépine sont autant de grandes championnes qui ont marqué l’histoire du Prix d’Amérique. L’épreuve la plus prestigieuse du trot attelé a été remportée à vingt-trois reprises par des femelles (16 trotteurs différents). Depuis la victoire de Moni Maker en 1999, aucune concurrente n’a réussi à rejoindre ses illustres aînées. Lors de ce Prix d’Amérique 2011, la gente féminine attaque en force avec huit représentantes au départ et pourrait mettre fin à douze années de disette.

Les juments et le Prix d’Amérique

Jusqu’à présent, quatre-vingt neuf Prix d’Amérique ont eu lieu. Seize juments ont été couronnées lors de l’épreuve reine du trot attelé au cours de l’histoire pour un total de vingt-trois succès. Uranie est la première représentante de la gente féminine à s’y être illustrée. Victorieuse en 1926, 1927 et 1928, elle est considérée comme la première star du trot. Durant les années 1930 et 1940, trois autres juments s’y sont imposées : Amazone B (1930 et 1933), Neulisse (1942) et Nébuleuse V (1943). Après le succès de Cancannière (1952), vient l’heure de Gélinotte (1956, 1957). Née en 1950, Gélinotte est considérée comme la meilleure jument de l’après-guerre. Elle a notamment été la première à réaliser le triplé Prix d’Amérique, Prix de France et Prix de Paris, et ceci deux années de suite. Durant les années 1960, le Prix d’Amérique va être largement dominée par les femelles avec Masina (1961), Newstar (1962), Ozo (1963, 1965) et Roquépine (1966, 1967 et 1968). Cette dernière a marquée de son empreinte son époque en étant le second trotteur de l’histoire a remporté trois Prix d’Amérique. A noter qu’Une de Mai, l’une des meilleurs juments de l’histoire du trot, a dominé durant le début des années 1970 sans parvenir à obtenir la couronne tant espérée malgré six tentatives dans le Prix d’Amérique. Après le succès de Delmonica Hanover (1974), quinze années vont s’écouler avant que l’on assiste à un nouveau succès féminin : Queila Gédé (1989). Durant les années 1990, les juments vont quasiment faire jeu égal avec les mâles dans cette compétition avec quatre succès à la clé : Queen L (1993), Ina Scot (1995), Dryade des Bois (1998) et Moni Maker (1999). Hormis Dryade des Bois, toutes ces lauréates viennent de l’étranger. Alors que Queen L et Ina Scott ont élevé le drapeau suédois sur le Temple du Trot, Moni Maker est une championne tout droit venue des Etats-Unis. Celle qui a offert un premier Prix d’Amérique à Jean-Michel Bazire est la dernière jument à avoir vaincu.

Prix d’Amérique 2011 : Les femelles attaquent en force

Le Prix d’Amérique 2011 aura une forte consonance féminine. En effet, sur les dix-huit concurrents au départ, huit d’entre eux seront des femelles. A noter que lors des dix dernières éditions, elle n'ont jamais été plus de six en piste. Outre la quantité, la qualité sera bel et bien au rendez-vous. De quoi espérer mettre fin à douze années de disette malgré les présences de Ready Cash, Maharajah, Oyonnax ou encore Quaker Jet. Ainsi, Olga du Biwetz, lauréate du Prix de Cornulier 2011, mènera la coalition des femelles en qualité de concurrente la plus riche du lot. La fille Cezio Josselyn sera épaulée par deux de ses compagnes de boxes à savoir Private Love, extra lors des préparatoires, et Première Steed. Dauphine de Meaulnes du Corta en 2009, Nouba du Saptel participera quant à elle à son quatrième et dernier Prix d’Amérique et tentera de sortir par la grande porte. Sa contemporaine Nuit Torride, qui se bonifie en vieillissant, sera également en lice afin de confirmer ses bonnes dispositions actuelles. Tombeuse de Ready Cash (disqualifié après enquête) dans le Prix Ténor de Baune, l’italienne Lana Del Rio ne s’élancera pas sans ambitions. Enfin, Oasis Gédé et Quarla complèteront l’armée des juments. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !