Prix de Cornulier : Axel Lenoir parle de Quilon du Châtelet et Quéroan de Jay

Installé à Rouffigny dans la Manche, Axel Lenoir est à la tête d'un effectif restreint riche de deux éléments de premier plan âgés de 8 ans : Quilon du Châtelet et Quéroan de Jay. Ce dimanche, l'entraîneur alignera ses deux pensionnaires au départ du Prix de Cornulier, Groupe I au trot monté, alors qu’ils n’ont encore jamais couru dans cette discipline. Axel Lenoir nous a livrés ses impressions à l'approche de ce grand rendez-vous.

(Zone-turf.fr) - Pour quelles raisons avez-vous décidé de présenter Quilon du Châtelet et Quéroan de Jay au départ du Prix de Cornulier alors qu’ils n’ont encore jamais couru dans la discipline du trot monté ?

Axel Lenoir : C'était prévu depuis cet été si la selle leur convenait. On a fait un premier essai en octobre-novembre à la maison. Ensuite on a réessayé fin décembre à Vincennes. Cela été concluant pour les deux. J'ai toujours voulu débuter directement dans le Prix de Cornulier, car si on avait couru avant, cela aurait été trop près de l'échéance. Cela se révèle souvent négatif de les courir une fois avant. Les chevaux qui débutent sous la selle réalisent souvent une meilleure performance car il y a l'effet de surprise.

Dans quel état de forme sont-ils ?

Axel Lenoir : Les chevaux sont en bonne forme. Quéroan de Jay a bien gagné dans l’étape du GNT de Mauquenchy fin novembre. Ensuite, il n'a pas confirmé dans la Clôture du GNT, il a mal fini après avoir été le nez au vent. Dans le Prix de Bar-Le Duc, il a tiré durant le parcours sans doute parce qu’il avait été essayé monté lors du heat et était un peu sur le gaz. Depuis, il a bien récupéré et est en bonne condition. Avec lui, j'ai un doute sur Vincennes, il est possible qu'il soit lassé de Vincennes car il a eu des combats durs ici. En tout cas, il faut courir battu avec lui. Quilon du Châtelet a mal démarré son meeting. Il nous a embêtés avec des boutons sur un postérieur ce qui m'a empêché de le travailler normalement à la mer. Il a enchaîné avec une sciatique, donc il n'a pu faire que du travail léger. Ensuite, il a retrouvé progressivement la forme. Dans le Prix de Bourgogne, il s'est bien comporté en finissant honorablement alors qu'il s'élançait avec le numéro 13 et n'a pas eu un bon parcours. La semaine dernière dans le Prix de Belgique, il est mal parti et je n'ai pas voulu trop le solliciter à une semaine du Prix de Cornulier.

Comment s’est déroulé le choix des jockeys ?

Axel Lenoir : Pour Quéroan de Jay, beaucoup de jockeys étaient pris. J'ai contacté Anthony Barrier mais il était retenu sur Tango Quick. Ensuite, il y avait la possibilité Jean-Loïc Claude Dersoir, mais comme Royale du Perthois a été sauvée aux gains et qu’il est son entraîneur, il lui est associé. Donc j'ai dû trouver un jockey libre. J'ai choisi Anne Barthelemy car elle a de l'expérience, elle monte bien et est froide dans un parcours. Concernant Quilon du Châtelet, Franck Nivard avait trois-quatre cartouches (Tango Quick, Quif de Villeneuve, Quarla et Quilon du Châtelet) et il a fait son choix. S'il a choisi Quilon du Châtelet, c'est qu'il a dû lui donner de bonnes sensations lorsqu'il l'a monté, il ne l'a pas fait pour me faire plaisir. Je suis content de l'avoir avec moi. S'il a fait ce choix, c'est qu'il sent que ça peut être bien.

"Quilon du Châtelet a sa place dans les trois premiers"

Quels sont vos objectifs ?

Axel Lenoir : Ils ont leur place dans cette course. Mais comme ils débutent, cela peut très bien se passer comme l'inverse. Quilon du Châtelet a une classe d'attelage évidente, il fait partie des meilleurs. Sur ce qu'il a montré à l'attelage, c'est une première chance. Vincennes, c'est son jardin, c'est là qu'il est le meilleur. Il ne faut pas qu'il fasse de bêtises, il est susceptible. Avoir Franck avec nous, c'est un plus. Il a sa place dans les trois premiers. Quant à Quéroan de Jay, il lui faut un bon parcours le long du rail, il peut-être 5-6ème en courant à l'économie.

Quel regard portez-vous sur cette édition du Prix de Cornulier ?

Axel Lenoir : Je pense qu'il n'y a pas un cheval qui se détache du lot, il n'y a pas d'épouvantail. C'est ce qui a incité plusieurs entraîneurs à tenter leur chance. C'est une édition ouverte. Sept, huit chevaux peuvent gagner, cela promet un grand spectacle. Au niveau des gains, cela peut permettre à certains concurrents d'obtenir leur billet pour le Prix d'Amérique. Si ça se passe bien pour Quilon du Châtelet, il peut s'y qualifier.

Justement pouvez-nous nous parler de l’avenir proche de vos deux pensionnaires ?

Axel Lenoir : L'objectif du meeting d'hiver pour Quilon du Châtelet c'est le Prix de Paris (G.I, dimanche 26 février). L’an dernier, il y avait pris une belle troisième place derrière Maharajah et Oyonnax. Avant, il participera au Prix d'Amérique (G.I, dimanche 29 janvier) s'il a suffisamment de gains, sinon il participera au Prix de France (G.I, dimanche 12 février). Concernant Quéroan De Jay, il participera également au Prix de Paris. Il fera peut-être une course avant, par exemple le Prix de la Marne ou une autre course européenne. Mais pas le Prix de France car il est barré dans cette course. Cette année, il fera deux ou trois étapes du GNT et le Tour Européen du Trotteur Français. Ils feront tous les deux leur deuxième saison de monte.

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