Quemeu d'Ecublei remonte sur la première marche

Quemeu d'Ecublei a remis les choses au point. Le champion de Frédéric Prat a remporté sans trop forcer le Prix Paul Delanoë, l'épreuve-phare de la nocturne de Vincennes. Il est vrai que dans cette course européenne sous la selle, Quauvin, son grand rival d'un soir, a perdu beaucoup de terrain au départ. Un incident qui ne pardonne pas à ce niveau. Analyse.

Encore une fois, le nombre de partants n'était pas en rapport avec la qualité de l'épreuve. Ils n'étaient que neuf dans ce Prix Delanoë, une course européenne au monté, avec en prime une dotation de 110 000 euros et une distance somme toute classique de 2700 mètres. Deux épouvantails âgés de six ans se dégageaient du lot. Quemeu d'Ecublei : sept victoires sous la selle depuis le début de l'année, dont six d'affilée! Et Quauvin, le challenger, seul vainqueur de Quemeu d'Ecublei mais avec 25 mètres d'avance. Ce soir, ils se retrouvaient tous les deux au même poteau. Et la récente sortie à l'attelé de "Quemeu" le 23 juin dernier lors du GNT à Reims n'avait pour but que de peaufiner sa condition en vue de l'affrontement de ce soir. Bref, tout était réuni pour une belle course et un grand moment d'émotions.

La faute de Quauvin !

Dès le départ, Napoléon de Bussy prenait le commandement, flanqué de Picsou de Villabon et d'Ola de Padd à ses trousses. Quauvin, visiblement peu à l'aise à l'échauffement, compromettait pratiquement toutes ses chances au début sur une faute, perdant près de 30 mètres sur le peloton. Peu à peu, Quemeu d'Ecublei, venait se joindre au groupe de tête, prenant rapidement la deuxième place derrière l'animateur Napoléon de Bussy. A 900 mètres du but, les positions ne variaient pas. Quauvin avait recollé au groupe et entamait sa remontée vers l'avant.

L'attaque de Quemeu d'Ecublei

Juste avant le dernier tournant, Quemeu d'Ecublei, qui avait patienté intelligemment sous la poigne de Jonathan Carré, faisait le forcing pour s'installer en tête. Napoléon de Bussy tentait de s'accrocher devant Quauvin qui donnait des signes de lassitude. Le pensionnaire de Frédéric Prat pouvait donner sa pleine mesure dans la ligne droite finale. Seule la courageuse Ola de Padd tentait de lui opposer une belle résistance. En vain! La pouliche devait se contenter de la deuxième place en retrait devant Or de Jade, vainqueur de l'édition précédente. Frédéric Prat, l'entraîneur de Quemeu d'Ecublei, ne pouvait qu'être satisfait de la victoire de son cheval : "Au heat, il n'était pas réveillé. En course, je l'ai trouvé moins tranchant. Dommage que Quauvin fasse la faute. Mon cheval fait sa valeur en trottant sur le pied de 1'13"1. C'est son moteur. Ola de Padd est une sacrée jument. Elle répète toutes ses courses. Le programme de Quemeu d'Ecublei maintenant, c'est le Prix de Londres le 12 août." Jonathan Carré reconnaissait de son côté que Quemeu d'Ecublei avait fait son travail sans plus : "Il était moins allant que d'habitude et surtout plus gentil. Je le contrôlais. Il savait ce qu'il avait à faire. Il fallait faire la différence dans le dernier tournant. Bientôt, on ne pourra que faire la dernière ligne droite. Je savais que Quauvin avait fait la faute. J'étais à côté de lui au départ. Ce sont les aléas des courses. Mais aujourd'hui, mon cheval gagne bien." Dans le camp des battus, Jean-Paul Gauvin reconnaissait son erreur :"J'ai eu tort de le déferrer de derrière. J'avais un pressentiment au canter. Ses pieds étaient sensibles, ses talons fuyants. Je ne recommencerai pas. On va recourir à Enghien le 15 juillet prochain s'il a bien récupéré. C'est une défaite au goût amer. Nous n'avons rien vu ce soir. Les échecs, il faut savoir les encaisser." Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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