Trot Publié le mardi 24 février 2009 à 19h49

Roc du Clos : Le succès lui tend les bras


Roc du Clos. Ce nom ne vous dit peut-être rien. C’est pourtant un cheval particulier, resté invaincu en six tentatives et très estimé par son entourage. Entraîné par Hervé Gilles, élevé par son ami Maurice Ravalet, l’histoire de ce concurrent a débuté bien avant sa naissance. Zone-Turf dresse le portrait d’un cheval qui risque de faire fureur dans les pelotons ces prochaines années.

Hervé Gilles en admiration

Hervé Gilles, l’entraîneur de Roc du Clos, a débuté son métier il y a vingt-cinq ans déjà. En un quart de siècle, il ne s’est jamais occupé d’un cheval de cette classe. "Il a tout compris. Il est doué naturellement, se donne toujours à fond." Ces paroles traduisent toute l’admiration de l’homme pour son cheval. Il ne pèse pas ses mots et, faisons-lui confiance, en tant qu’ancien disciple de Roger Baudron, le professionnel sait où il va. "Le cheval naît bon, il ne le devient pas. C’est ça un crack ! Un entraîneur ne peut que rendre un animal mauvais, il ne peut pas le rendre doué. A moi de bien bosser." a-t-il déclaré. A l’entendre parler, Roc du Clos semble être de ceux-là...

Un trotteur préservé

"Il possède une vitesse de base hors du commun. C’est un compétiteur né, aussi ne vaut-il mieux pas que je le confie à un catch-driver. Je le connais mieux que quiconque et veux surtout le préserver", poursuit son mentor. "Avant ses cinq ans, c’est du bonus. Le cheval n’est pas soudé, il le fait sur sa classe. On ne sait pas où il peut nous emmener…"

Maurice Ravalet, un passionné démesuré

Autre artisan de ce succès, Maurice Ravalet, coéleveur du poulain, nous raconte son histoire. "J’étais driver amateur au début des années 80, avant de partir en Afrique. De retour en France, j’ai acheté une pouliche à Georges Fournier. Elle s’appelait Iselle d’Anjou. Sa carrière fut de courte durée car elle était "folle". Un ami m’a alors prêté un champ afin que je la mette à la retraite et la fasse saillir. Son mariage avec Pontaubault m’a donné Onde du Clos, une jument honnête. A cette époque, c’est moi qui m’en occupais avant d’aller travailler. C’était difficile, les journées étaient longues. J’en ai donc proposé la moitié à mon cousin, Michel Ravalet, qui élève des chevaux de course. C’est lui qui a choisi d’aller à Achille et je l’ai suivi. Quand Hervé a appris cette décision, il a pris peur. En effet, une jument et un étalon fous auraient dû donner un poulain terrible. Il n’en fut rien puisque ce poulain, c’est Roc. Je ne possède qu’un quart du poulain, mon cousin, mon neveu et Hervé en ont chacun une part également. Je suis heureux d’avoir pu garder la mère, car les finances furent difficiles pendant un moment. Mais j’y ai toujours cru et aujourd’hui, elle me le rend bien !" Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !