Romain Larue : "Lâcheuse et moi, c'est une grande histoire"

Le jeune Romain Larue (25 ans) va participer à son deuxième Cornulier avec sa jument de cœur, Lâcheuse du Val. C’est un évènement particulier pour lui, car en plus de la monter, c’est lui qui s’en occupe à plein temps depuis six mois. Malgré tout, il ne ressent pas la pression. Rencontre avec un jeune professionnel qui monte.

L’histoire de Lâcheuse du Val est belle. Pouvez-vous nous la raconter ? La jument est née à la maison. Je l’ai toujours connue. J’ai gagné quatorze courses avec, dont ma cinquantième, synonyme de passage chez les professionnels. De plus, c’est moi qui m’en occupe quotidiennement depuis six mois. C’est une véritable histoire d’amour entre nous. Le fait que ce soit « votre » jument vous met-il plus de pression ? Non, je n’ai aucune pression car je la connais par cœur. Je prends les courses comme elles viennent avec elle. Elle est bien actuellement, alors on tente le coup. On se fait plaisir avant tout. A dix ans, elle semble meilleure que jamais. Qu’en attendez-vous ce dimanche ? Je ne suis pas d’accord avec vous. Elle répète inlassablement sa valeur depuis plusieurs années. C’est une chic jument. En courant le Prix de Cornulier, je me fais plaisir. Je ne l’ai pas préparée pour ça, mais une place est toujours bonne à prendre. Si l’on était dans les cinq, je serai ravi ! Comment voyez-vous la course, et qui sera votre favori ? L’épreuve est très ouverte et pour moi, il n’y a pas d’épouvantail. Beaucoup peuvent prétendre l’emporter, comme Malakite, One du Rib, Prince Gédé, Magnificent Rodney ou encore d’autres. Ma jument a déjà lutté avec ceux-là et, même si une course reste une course, je ne vois pas pourquoi nous ne ferions pas partie des possibilités pour faire l’arrivée. C’est la dernière année de course pour Lâcheuse du Val. Que se passera-t-il après le Cornulier ? Elle ne nous appartient pas à mon père et moi, elle courra donc jusqu’au 31 décembre. Ensuite, elle retournera chez son propriétaire pour couler des jours heureux et faire des poulains. Et comment s’annonce le futur de Romain Larue ? Je vais prendre le relais de mon père comme entraîneur, qui part à la retraite l’année prochaine. Je commence déjà à m’occuper d’une bonne partie de l’effectif et, dès 2010, l’écurie sera à mon nom. Pour 2009, j’aimerais faire partie des cinq meilleurs jockeys. Je figurais dans le Top 10 l’année passée. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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